Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Big easy – Ruta Sepetys

Résumé éditeur :
Années 50 à La Nouvelle-Orléans. Josie Moraine, 17 ans, n’a pas tiré le gros lot. Fille d’une prostituée qui n’a rien d’une mère attentionnée, elle grandit dans une maison close du Quartier français, celui de la mafia, des affaires louches et des gens sans avenir. Pourtant, Josie a un rêve : quitter cette ville, surnommée The Big Easy et pourtant si peu « easy », pour entrer à Smith, prestigieuse université du Massachusetts.
Impliquée dans une histoire de meurtre, dépouillée par sa mère et endettée, tout pousse la jeune fille à suivre, elle aussi, la voie de l’argent facile. Mais Jo vaut mieux que cela… et ceux qui l’aiment le savent bien.
Big easyCliquez sur la couverture pour lire
un extrait…

Mon avis :

Ce qui m’a attiré en premier lieu, c’est la couverture, illustrée d’une jolie photo. Puis le résumé m’a fait de l’œil… Puis je l’ai ouvert… et plus lâché…

Josie a 17 ans, fille de prostituée, de père inconnu, et prise en charge par la Ma’am d’une maison close. Elle vit dans une petite chambre au-dessus de la librairie des Marlowe, où elle travaille depuis plusieurs années. Elle fait le ménage dans la maison des filles de joie, et surtout, aspire à autre chose…
Un étranger va croiser sa route, souhaitant acheter dans la librairie quelques ouvrages. Il la marquera tant, qu’elle va l’ajouter à sa liste de père idéal. Elle apprendra le lendemain qu’il a été retrouvé mort. Une crise cardiaque ? Elle en doute. Et si sa mère et son peu recommandable petit ami y était pour quelque chose ? Elle essaie de découvrir la vérité en raccrochant les quelques pièces du puzzle dont elle dispose.

Ruta Sepetys signe ici un merveilleux roman, que dis-je, un sublime roman ! De nombreux sujets y sont abordés de manière fine et délicate : l’homosexualité, la différence, la famille, l’amitié, l’amour, la confiance, et j’en passe et des meilleures !

Sur fond de mafia et de petites frappes, Josie essaie de sortir de son quotidien, rêve d’intégrer une grande université. Sa route est parsemée de choix à faire, bons ou mauvais . Elle apprend que la vie peut vraiment être compliquée, surtout quand on a 17 ans et qu’on vit dans le quartier français à la Nouvelle Orléans. Ses amis, tous très différents (fils d’écrivains, prostituées, jeune fille de bonne famille,etc.) vont l’aider, chacun à leur manière.

Ce roman est très bien écrit, et très bien ficelé. Il a fait parti pour moi de ces livres où lors de la lecture, on a parfois du mal à retenir de petites larmes, et lorsqu’il est terminé, on regarde bêtement la couverture, en attendant de rejoindre le réel.
Vous l’aurez compris, j’ai été transportée lors de cette lecture. C’est un énorme coup de coeur, et de loin le meilleur livre que j’ai lu ces derniers temps.

A conseiller au plus grand nombre, à partir de 14 ans, jusqu’à 117 ans !

Nath à Livres

Editeur : Gallimard jeunesse
Collection : Scripto
Octobre 2013


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Bras de fer – Jérome Bourgine

Résumé éditeur :
De part et d’autre du bras de fer, il y a le père et le fils.
Le fils, Julian. 18 ans, champion de natation et amoureux de Leila.
Le père, Louis. Ouvrier syndicaliste, mutique, forgé dans l’acier.
Et puis il y a l’accident de moto. Fini la natation, fini la vie « normale », fini aussi les bras de fer avec le père. Julian a tout perdu, croit-il.
Tout sauf Leila.
 

bras-de-fer-de-jerome-bourgine-923759006_MLMon avis :

Ce qui m’a d’abord attiré pour ce roman, c’est la couverture. Puis le résumé a fait le reste, et m’a convaincue de le lire.
J’ai été happée dès le début du récit, avec cet ado amoureux de Leila, qui n’est pas acceptée par son père (plutôt raciste et misogyne), le besoin qu’à Julian, jeune garçon de 18 ans de prouver à son père qu’il existe, et qu’il est digne d’attention.
Puis sa petite rébellion, lorsqu’il décide de désobéir, et de partir à dos de moto (alors qu’il n’a pas encore le permis) pour rejoindre Leila, qui se trouve à l’hôpital.Puis l’accident, ou Julian laissera son bras, et ainsi ces ambitions de victoire à la natation, puis son désir de vivre.

Commence alors une spirale infernale, ou les personnages du livre perdent pied. Julian et Leila décident de s’assumer alors qu’ils n’ont que 18 ans, et juste, à eux deux, trois bras. Julian s’ennuie, n’espère plus grand chose de la vie. Il a quelques sursauts, se reprend en main, espère à nouveau. Puis la drogue. Encore, toujours. La drogue dure, avec tout ce que cela entraîne : déchéance de soi pour pouvoir trouver sa dose, descente aux enfers, honte. Leila se retrouve prise dans ce cercle, désirant à tout prix et par tous les moyens aider l’homme qu’elle aime.

Le thème n’est pas très original, surtout son traitement. On se retrouve à lire un livre qu’on a presque déjà lu, ou encore vu au cinéma. Rien de nouveau finalement. Puis on s’y perd, dans tous les personnages et leurs liens. Les émotions défilent : amour, haine, colère, honte, et j’en passe. Certain personnages sont d’ailleurs plus que tordus, malsains.

Jérome Bourgine signe ici un ouvrage très violent, dans tous les sens du terme : violence physique et psychologique. J’ai été un peu déçue. L’impression que l’on s’éloigne du réel au fur et à mesure du récit était très forte.

Ce n’est pas un ouvrage que je conseillerai à n’importe qui, et à mon sens, pas avant 15 ou 16 ans.

 

Nath à livres