Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


Poster un commentaire

Calimity Jane avait deux filles – Alice de Poncheville

Résumé éditeur :
Ils sont trois. Trois êtres pris dans la tourmente de la vie et partageant le même secret, la même blessure encore vive. Timide et solitaire, Elisa n’a pas d’amis mais elle déborde d’énergie et a décidé de s’en faire coûte que coûte. Rose, sa grande sœur, épie chaque jour un jeune homme inconnu et bouillonne de sentiments violents qui la dépassent. Eric, leur père, un homme tranquille et résigné en apparence, guette une mystérieuse femme en vert. Il semble que quelque chose soit sur le point d’arriver. Et si cet événement attendu et espéré survenait, si la vie d’Elisa, de Rose et d’Eric en était bouleversée, seraient-ils capables de prendre une nouvelle route et de la suivre jusqu’au bout ?

Mon avis :

Attention coup de cœur ! Avec ce livre j’ai souri, j’ai (presque) pleuré, et surtout je n’avais aucune envie de le lâcher ! Lorsque les filles, que ce soit Elisa (la petite) ou Rose (la grande), étaient dans des situations difficiles, je n’aurais voulu qu’une chose : pouvoir rentrer dans les pages du livre pour aller leur donner un coup de main, les aider ou les consoler.

Le résumé met en avant trois personnages, mais finalement le récit se concentre sur le point de vue des deux sœurs : Elisa, 11 ans (la plus attachante) et Rose, 16 ans (la plus attachiante si je puis dire). Au départ, j’ai été un peu déstabilisée par la narration qui saute d’un personnage à l’autre très rapidement. Une page commence centrée sur la journée d’Elisa et se termine une scène au travail d’Eric. Mais rapidement, je n’y ai plus prêté attention.

Les thèmes évoqués ici ne sont vraiment pas simples pour un si petit soman et pourtant tout est traité avec beaucoup de délicatesse. Au fil des pages, les problèmes s’accumulent pour les deux sœurs, de plutôt pauvres, elles se retrouvent menacées d’expulsion. Au début du livre ce sont toutes les deux des enfants (n’en déplaise à Rose) , à la fin elles auront toutes les deux beaucoup grandi. La métamorphose ne sera pas sans souffrance, mais jamais l’auteur ne tombe dans le misérabilisme, ou dans le tire-larmes à outrance. Au contraire, ses personnages sont forts, sensibles et courageux.

Bien sûr certains diront que certaines ficelles sont grosses, que tout cela n’est pas très réaliste… Je suis d’accord, mais c’est très loin de gâcher la lecture puisque ce sont ces pointes d’irréel, de « pas croyable » qui font une part de l’originalité de récit. Et c’est surtout ce qui rend nos deux personnages principaux si attachants. Par contre, j’ai un peu regretté que l’histoire du père ne soit pas plus creusée, pour mieux le comprendre.

Voilà donc un roman pour ados (à partir de 12 ou 13 ans) à lire sans aucune hésitation !

Lisa

 


Poster un commentaire

Où le regard ne porte pas – Georges Abolin & Olivier Pont

Résumé éditeur :
En 1906, une sympathique famille londonienne vient s’installer dans le petit port italien de Barellito. Le père rêve d’industrialiser la pêche locale à l’aide d’un bateau à vapeur. Le fils, William, découvre un paradis fait de soleil, de liberté et de complicité avec ses nouveaux amis, Paolo, Nino et Lisa, une jolie gamine dotée d’étranges pouvoirs. Mais peu à peu, l’hostilité des villageois vire à la haine, le paradis bascule dans la violence.

Où le regard ne porte pasMon avis

Ca faisait longtemps, qu’une bande dessinée ne m’avait pas autant plu. Choisie complètement au hasard, je l’ai dévorée !

William se fait trois amis dans le village italien où il vient s’installer avec son père, sa mère et sa petite sœur.
Il découvrira vite qu’il a un point commun avec ses trois amis, et que le hasard est parfois bien étrange… Pour ne pas trop vous en dire, je tairai le détail, et n’irai pas plus loin dans mon résumé, pour ne pas vous gâcher le plaisir.

C’est une bande dessinée qui nous parle de sentiments forts, très forts, presque inexplicables et déraisonnés d’amitié, d’amour mais aussi de colère et de haine.
Des notions plus abstraites y sont également abordées. Je vais vous frustrer et ne pas les énoncer, pour vous laissez toutes les chances d’apprécier cet ouvrage à sa juste valeur.

ouleregardneportepasp_

Pour ce qui est du graphisme, au  premier abord, il ne m’a pas attiré : je trouvais les couleurs fades, et le trait « brutal ». Puis finalement, on s’attache à ce tracé, qui va merveilleusement bien avec le texte, qui accompagne parfaitement le caractère des personnages.

C’est une bande dessinée en deux tomes, où le dessinateur, Olivier Pont, a accompagné Georges Abolin pour le scénario.

Au début de ma lecture, je pensais que c’était une bande dessinée destinée plus à de jeunes adolescents. Finalement, il n’en est rien, et se dirige plus vers de grands ado, et les adultes.

Foncez !

Nath à Livres

 


Poster un commentaire

Brèves du mercredi #1

Aller ! J’inaugure une nouvelle catégorie d’article : Les brèves du mercredi ! Je lis plus que je n’écris d’article. Et pour cause, certains livres ne me donnent pas forcément de quoi faire une critique complète, ce qui ne m’empêche pas d’avoir tout de même envie de vous en parler !

Cette semaine j’ai lu deux BD, qui m’ont plu mais souffrent pour moi toutes les deux du même défaut. Il s’agit de Morphine de Juliette Fournier et de Dans la forêt de Lionel Richerand.

https://i0.wp.com/ecx.images-amazon.com/images/I/51ZnAgzhc7L._SL500_AA300_.jpg

Morphine est une jeune fille étrange, banale en apparence elle possède en fait d’étranges pouvoirs. Dans le monde où elle vit, les hommes (certains en tout cas) ont la capacité de créer des chimères, créatures fantastiques très recherchées, à partir de matière noire. Morphine travaille pour un professeur qui étudie et crée des chimères, sa mission est de retrouver les créations du mystérieux Grand Sphynx. Au cours de ses voyages, elle est hantée par d’étranges insectes avec un oeil sur l’abdomen… Petit à petit le doute la prend… Est-elle vraiment humaine ?

Dans la forêt est un conte. Dans l’Angleterre du XIXème siècle Anna est une petite fille comme les autres, grande amatrice de poupées, elle souffre de l’arrivée d’un nouvel homme dans la vie de sa mère, des années après son veuvage. Un soir, elle est attirée dans la forêt par des crapauds qui parlent. Commence alors pour elle un voyage vers la Grande Boueuse, créature mystérieuse qui semble la rechercher depuis longtemps… La forêt regorge de bêtes étranges, effrayantes et il semble évident qu’Anna aura du mal à se sortir de l’aventure indemne.

Tout d’abord ces deux BD m’ont charmée physiquement, toutes deux sont de beaux objets, des éditions plutôt luxueuses. Chacune a un univers graphique bien à elle qui permet de s’immerger rapidement dans l’histoire. Malheureusement, dans les deux cas, j’ai été déçue par la fin que j’ai trouvé bâclée à chaque fois. Autant Dans la forêt propose une certaine profondeur dans son intrigue autant Morphine m’a rapidement semblé rester en surface, peut être que le récit aurait mérité un deuxième tome. Dans les deux cas, l’intrigue se résout en quelques pages seulement alors que les différents mystères auraient mériter un peu plus.

Deux lectures en demi-teintes, donc.

Lisa


Poster un commentaire

Anuki – Sénégas et Maupomé

Résumé éditeur :
La vie d’un petit Indien, ça n’est pas facile tous les jours, surtout quand les poules, les sangliers et les ours s’en mêlent. Heureusement, qu’Anuki n’a pas trop peur. En tout cas, pas des poules…

https://i0.wp.com/a392.idata.over-blog.com/4/95/91/75/Illustrations-Blog/Lectures/Anuki.jpg

Mon avis :

J’ai bien souvent du mal avec les bandes dessinées  et les albums sans texte. Autant sur le principe je trouve ça génial, très ingénieux pour amener certains enfants vers l’objet-livre, autant en pratique, je ne m’attache pas aux personnages, ne réussis pas à rentrer dans l’histoire.

Heureusement, il y a des exceptions ! Et Anuki en fait partie.

Ce petit indien m’a vraiment bien plu et pourtant rien d’extraordinaire dans ses aventures, seulement un enchaînement de péripéties !
Anuki est de mauvaise humeur, et puis il n’arrête pas de tomber, du coup il s’en prend aux animaux qui l’entourent… Il n’est pas vraiment méchant juste taquin et il ne se rend pas toujours compte de la portée de ce qu’il fait ! S’attaquer aux poules ne paraît pas bien dangereux, mais qu’en est-il lorsque l’on tombe sur un ours ? Anuki devrait vraiment faire attention au retour de bâton, s’il arrive qu’il s’en sorte sans dégâts ce ne sera pas toujours le cas.

Cette bande dessinée parle d’obstacles à surmonter, d’ingéniosité aussi, et surtout Anuki dresse le portrait d’un enfant attachant. Ici c’est l’humour qui prédomine, tout au long de l’album j’ai attendu la chute suivante, curieuse de savoir comment tout cela allait se terminer. Et une fois la bande dessinée terminée… Vite le tome 2 !

Lisa


Poster un commentaire

La petite fille sans allumettes – Martine Delerm

Résumé éditeur :

 Dans les rues de Paris, de nos jours, la petite Marina regarde danser les flocons de neige pour oublier qu’elle a froid. Elle observe un monde qui n’est pas le sien, les gens qui ne veulent pas la voir et les livres pour Noël dans la vitrine de la librairie.
allumettes

Mon avis :

La petite fille aux allumettes est l’un des contes d’Andersen qui m’a le plus marquée enfant.  L’un des seuls contes que j’ai lu à cette époque qui finisse si mal.

Ici Martine Delerm reprend ce personnage et l’adapte à notre époque. La petite fille n’a plus d’allumettes, mais elle vit dans la rue, ne va pas à l’école, ne parle à personne. Marina est, par la force des choses, différente des autres, obligée de mendier pour survivre. Et pourtant ses rêves sont bien proches de ceux des autres enfants, un peu de chaleur, de tendresse, de soutient. Elle ne demande qu’à apprendre et découvrir le monde qui l’entoure.

Cet album parle d’exclusion, d’abandon et de mendicité, mais aussi de chaleur, de douceur et d’entraide. Ce que ressent Marina nous est conté avec des mots simples et beaucoup de douceur, les illustrations sont délicates et les atmosphères évoquent bien le froid, la solitude, puis la chaleur.

Un album à lire à partir de 5 ans, pour expliquer aux enfants que l’exclusion n’est pas la solution et les sensibiliser  sur ces sujets.

Lisa