Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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C’est toi ma maman ? : un drame comique – Alison Bechdel

Résumé éditeur :

« C’est au personnage de sa mère qu’elle consacre « C’est toi ma maman ? » (allusion à un classique de la littérature enfantine US où un oisillon à peine sorti de l’oeuf pose cette question à un chien, une vache, une pelleteuse, un avion…). Comment se reconnaître dans cette femme ultra-féminine, artiste frustrée mariée à un gay honteux, qui a cessé de toucher et d’embrasser sa fille dès qu’elle a eu sept ans ? Une fois encore, c’est dans le lacis complexe de sa généalogie que Bechdel promène son intelligence et son ironie au laser, à la recherche des sources de son homosexualité.
Comme dans le premier livre, qui convoquait Proust et Joyce, c’est autour des figures iconiques de Virgina Woolf, du psychanalyste Donald Winnicott et du célèbre Dr Seuss, que se construit cette quête tragi-comique sur la difficulté d’être l’enfant de quelqu’un et de se bâtir, envers et contre tout, une vie amoureuse harmonieuse. »

Mon avis :

Merci à Babelio et aux éditions Denoël pour cette BD reçu dans le cadre de Masse critique.

J’étais au départ très enthousiaste à l’idée de lire cette bande dessinée, en effet j’aime les BD autobiographiques, j’aime quand les auteurs se plongent sur leurs propres vies pour en tirer un récit. Malheureusement, « C’est toi ma maman » m’est tombé des mains à de nombreuses reprises.

Plus que de l’histoire d’une relation mère/fille, thème déjà vu mais toujours intéressant puisque universel, le propos de l’auteur se perd dans ses réflexions psychanalytiques. Impossible pour moi de lire cette BD sans être concentrée à 100% et encore même là, la lecture n’est pas plaisante.

Le sous-titre reste pour moi un mystère, drame pourquoi pas (quoique…) mais comique pas du tout ! Ou en tout cas je suis vraiment passée à côté.  Bien sur, il y a des questionnements profonds sur l’identité, la filiation, mais tout cela est traité de manière trop obscure, trop poussée pour moi. Je n’ai pas ressentie d’émotions en lisant ce titre, et c’est dommage parce que c’est en grande partie ce que je recherche en lisant un récit autobiographique, partager des émotions avec l’auteur.

Le dessin à la ligne claire est par contre intéressant, les planches sont belles, malheureusement ce n’est pas suffisant pour moi. J’aurai finalement mis plusieurs mois à en venir à bout, dommage pour un ouvrage qui m’inspirait vraiment !

Lisa


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Psycho-killer – Anonyme

Résumé éditeur :
Tout semble paisible à B Movie Hell, 3672 habitants. Jusqu’au jour où un tueur mystérieux portant un masque en forme de crâne, surmonté d’une crête iroquoise rouge, se mette à assassiner tranquillement certains des habitants de la ville. Le FBI confie l’affaire à un couple d’enquêteurs, Milena Fonseca et Jack Munson, surnommé le Fantôme, spécialiste des opérations clandestines. Bientôt de mystérieux liens apparaissent entre cette terrifiante série de meurtres et un projet top secret du Département d’État, l’opération Blackwash. Alors que la paranoïa s’empare de la ville, la collaboration entre le FBI et les autorités locales s’annonce difficile. Les habitants de B Movie Hell, bien décidés à garder leurs nombreux secrets, entendent en effet résoudre seuls et sans aide extérieure cette histoire aussi terrifiante qu’énigmatique.

Anonyme-Psycho-GrisMetalMon avis :

Lorsque j’ai vu ce roman attendre sur les étagères, je me suis précipitée pour l’emprunter ! J’avais effectivement lu avec plaisir Le livre sans nom, ainsi que L’oeil de la lune, il y a quelques années. J’avais adoré l’univers décalé, foufou de l’auteur.

Alors c’est avec plaisir que j’ai entamé cette nouvelle aventure. L’auteur (anonyme, n’est-ce pas) signe ici, encore une fois, un polar complétement déjanté, où les événements se suivent et ne se ressemble pas. De nombreuses références sont faites à divers films et séries. L’héroïne est fan de Dirty dancing et se fait appeler Bébé, le tueur porte un masque en caoutchouc et est affublé d’une veste en cuir rouge. On retrouve des agents sous couverture, courant après un meurtrier, sans connaître la réelle raison de leur mission. Les points centraux du livre sont un bordel, un diner au bord d’une route, un asile…
Rien de très original finalement. Nous avons déjà rencontré tous les personnages sur d’autres mediums (télévision notamment). Pareil pour les lieux clés, et les situations dans lesquelles se mettent les différents personnages principaux. Ils sont tous prévisibles, sans surprise.

Je me rends compte que je n’en fais pas un portrait forcément très alléchant, mais malgré tout cela, j’ai passé un bon moment. Mon jugement est sévère, mais la raison principale de ma petite déception est que je n’avais pas les bonnes références pour pouvoir comprendre les références.

Nath à livres


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Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre qui donc lui reprisait ses chaussettes ? – Zidrou & Roger

Résumé éditeur :
Un duo inédit pour un album plein d’humanité et de tendresse : Zidrou et Roger, le dessinateur de Jazz Maynard, signent le one-shot Pendant que le Roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ? Eh bien, c’est sa maman ! Madame Hubeau, elle, s’occupe seule de son grand enfant de 40 ans, Michel, handicapé. Un quotidien certes difficile, mais joyeux et qu’elle assume avec courage et générosité. Un magnifique hommage à toutes ces personnes admirables qui se battent dans l’ombre.

pendant-que-roi-prusse-faisait-guerre-qui-donc-lui-reprisait-ses-chaussettes-tome-1-pendant-que-roi-prusse-faisait-guerre-qui-lui-reprisait-ses-chaussettes-one-shotMon avis :

Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre qui donc lui reprisait ses chaussettes ?  est une bande dessinée que j’avais très envie de lire. Ayé ! C’est fait !

Tout d’abord, j’ai été déstabilisée par la « forme » : j’ai d’abord cru que le récit était composé de plusieurs petites histoires. Finalement, ces diverses histoires  forment un tout.

Madame Hubeau a un grand garçon, un adulte. C’est son enfant, depuis quarante ans. Il est handicapé, et n’est plus du tout autonome. Elle s’en occupe comme lorsqu’il était petit. Il aime jouer à Puissance 4, regarder les dessins animés. Et il déteste le vent.

Pour moi, cette bande dessinée parle de la solitude : la maman fait tout ce qu’elle peut pour prendre soin de son fils, mais se retrouve de fait seule. Les gens passent chez elle, ne restent pas. Elle doit toujours être aux aguets, ne peut jamais se sentir tranquille : sa responsabilité et son amour sont engagés envers son fils. Elle ne semble pas malheureuse, ou du moins, pas tout à fait.

C’est finalement l’histoire d’un drame familial, qui m’a laissée malgré tout sur ma faim.

Nath à livre


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Stars of the stars – Joann Sfar & Pénélope Bagieu

Résumé éditeur :
Sept filles venues du monde entier sont convoquées à New York pour auditionner dans une prestigieuse école de danse. Parmi elles, Angoissette, la Juive new-yorkaise névrosée, et Maurisse, la Noire française déjantée, sont très loin des petits rats de l’opéra… Le concours dégénère avant même que des extraterrestres viennent se mêler de la sélection! L’enfer ressemblerait-il à un huis clos de ballerines lancé sur orbite? Le début d’une épopée cosmique et délirante, entre «Fame» et «Star Trek».Stars of the starsMon avis :

Stars of the stars est l’album attendu où Joann Sfar et Pénélope Bagieu ont conjugué leurs talents pour nous offrir le premier tome d’une série à venir.

On retrouve dans cette bande dessinée des personnages qui sont eux-mêmes des clichés connus de tous : la petite bourgeoise, la petite princesse, la punk, la « différente », etc. L’univers est décalé et farfelu : les extraterrestres veulent détruire la terre, mais avant, veulent tout savoir de la danse. Leur concours de danse est organisé dans le but de trouver les meilleures danseuses et de les emmener avec eux.

Tout est réuni pour nous offrir un univers décalé : des personnages  caricaturaux, des êtres venus d’ailleurs, (etc), et tout cela au travers d’illustrations acidulées.

Stars of the stars
L’humour y est mine de rien distillé à coups de cynismes et de satyres.

Cette bande dessinée m’a déçue. Finalement, il ne s’y passe pas grand chose, tout se traîne, s’étire dans le temps, et donne au récit une lourdeur certaine.

Malgré tout, je dois avouer que j’ai quand même envie de lire la suite, juste pour voir où nos bédéistes veulent vraiment nous mener.

Nath à livre


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Quantex, T.1 Le songe des immortels – Ludovic Albar

Résumé éditeur :

XXXe siècle de notre ère, les humains occupent l’ensemble du système solaire. Sur Mars, Lewis Khandra est l’un des meilleurs espions de la Fédération. Le gouvernement l’envoie sur Terre pour une mission à très haut risque infiltrer le MRVO, un mouvement révolutionnaire et religieux qui déstabilise peu à peu toute la communauté solaire. Mais Lewis Khandra va découvrir que les ennemis de l’humanité ne sont pas forcément ceux qu’on lui avait désignés… Quelles voies saura-t-il trouver pour accomplir un destin inimaginable ?

Mon avis :

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Mnémos de m’avoir envoyé ce livre.

Le songe des immortels est le tome 1 de Quantex, une trilogie au pitch ambitieux qui mêle space opéra et intrigue politique poussée. J’ai beaucoup tardé avant d’écrire cette critique..; puisque malheureusement (et c’est assez rare) je n’ai pas réussi à aller au bout de ce volume. Et pourtant j’y ai passé du temps.

Premier bémol pour moi, dès l’ouverture du livre, la mise en page est vraiment très compacte, déjà pour le confort de lecture je sais que je n’y trouverai pas mon compte… Qu’à cela ne tienne, je me lance dans la lecture. L’univers est riche, et je me laisse facilement entrainer dans ce monde aux tensions exacerbées par de grandes inégalités entre les différents peuples du systèmes solaires.
Au fil des pages mon intérêt s’essouffle, trop de détails, un style trop ampoulé par moment… Rapidement le livre me tombe des mains, j’ai tenu bon pendant presque 200 pages, espérant que l’action prenne le pas sur certaines lourdeurs… Ce ne fut pas le cas à mon goût.

Je ne doute pas que Quantex trouve son public, malheureusement je n’en ferai pas partie !

Lisa


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Bras de fer – Jérome Bourgine

Résumé éditeur :
De part et d’autre du bras de fer, il y a le père et le fils.
Le fils, Julian. 18 ans, champion de natation et amoureux de Leila.
Le père, Louis. Ouvrier syndicaliste, mutique, forgé dans l’acier.
Et puis il y a l’accident de moto. Fini la natation, fini la vie « normale », fini aussi les bras de fer avec le père. Julian a tout perdu, croit-il.
Tout sauf Leila.
 

bras-de-fer-de-jerome-bourgine-923759006_MLMon avis :

Ce qui m’a d’abord attiré pour ce roman, c’est la couverture. Puis le résumé a fait le reste, et m’a convaincue de le lire.
J’ai été happée dès le début du récit, avec cet ado amoureux de Leila, qui n’est pas acceptée par son père (plutôt raciste et misogyne), le besoin qu’à Julian, jeune garçon de 18 ans de prouver à son père qu’il existe, et qu’il est digne d’attention.
Puis sa petite rébellion, lorsqu’il décide de désobéir, et de partir à dos de moto (alors qu’il n’a pas encore le permis) pour rejoindre Leila, qui se trouve à l’hôpital.Puis l’accident, ou Julian laissera son bras, et ainsi ces ambitions de victoire à la natation, puis son désir de vivre.

Commence alors une spirale infernale, ou les personnages du livre perdent pied. Julian et Leila décident de s’assumer alors qu’ils n’ont que 18 ans, et juste, à eux deux, trois bras. Julian s’ennuie, n’espère plus grand chose de la vie. Il a quelques sursauts, se reprend en main, espère à nouveau. Puis la drogue. Encore, toujours. La drogue dure, avec tout ce que cela entraîne : déchéance de soi pour pouvoir trouver sa dose, descente aux enfers, honte. Leila se retrouve prise dans ce cercle, désirant à tout prix et par tous les moyens aider l’homme qu’elle aime.

Le thème n’est pas très original, surtout son traitement. On se retrouve à lire un livre qu’on a presque déjà lu, ou encore vu au cinéma. Rien de nouveau finalement. Puis on s’y perd, dans tous les personnages et leurs liens. Les émotions défilent : amour, haine, colère, honte, et j’en passe. Certain personnages sont d’ailleurs plus que tordus, malsains.

Jérome Bourgine signe ici un ouvrage très violent, dans tous les sens du terme : violence physique et psychologique. J’ai été un peu déçue. L’impression que l’on s’éloigne du réel au fur et à mesure du récit était très forte.

Ce n’est pas un ouvrage que je conseillerai à n’importe qui, et à mon sens, pas avant 15 ou 16 ans.

 

Nath à livres


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Roman de vacances. #4 Quai des enfers – Ingrid Astier

Résumé éditeur
Paris, l’hiver.
Noël s’approche avec l’évidence d’un spectre. Au coeur de la nuit, une barque glisse sur la Seine, découverte par la Brigade fluviale à l’escale du quai des Orfèvres. À l’intérieur, un cadavre de femme, sans identité. Sur elle, la carte de visite d’un parfumeur réputé. Une première dans l’histoire de la Brigade criminelle, qui prend en main l’enquête, Jo Desprez en tête. Mais quel esprit malade peut s’en prendre à la Seine ? Qui peut vouloir lacérer ce romantisme universel ? Exit les bateaux-mouches et les promenades.
Le tueur sème la psychose : celle des naufrages sanglants. Désormais, son ombre ne quittera plus le fleuve. S’amorce alors une longue descente funèbre qui délivre des secrets à tiroirs. Jusqu’à la nuit, la nuit totale, celle où se cache le meurtrier. Pour le trouver, nul ne devra redouter les plongées. À chacun d’affronter ses noyades.

 

quai+des+enfersMon avis :

Je n’ai pas l’habitude de lire des romans policiers, ou du moins, pas d’auteurs très variés. C’est au hasard que celui-ci finit entre mes mains.

Une barque est retrouvée sur la Seine, contenant le cadavre d’une magnifique jeune femme. La brigade fluviale s’en mêle, et mène l’enquête. Ce meurtre est le premier d’une longue série…

Au premier abord, j’ai été décontenancé : de nombreux meurtres, plutôt gores et sanglants. Cela m’a plutôt déstabilisée, et grimacer un peu ! Puis on se prend dans les méandres et rebondissements du récit. On sent bien que les enquêteurs patinent, font du sur place. Ce qui est aussi un peu frustrant, d’autant plus que c’est un peu cousu de fil blanc : on se doute bien que le récit est loin d’être achevé, malgré ce que l’auteur voudrait nous faire croire.
La grande nouveauté pour moi a aussi été les détails d’autopsies, et l’enquête scientifique (par moment, j’avais l’impression d’être devant certaines séries télévisées …).

Pour en revenir à des choses un peu plus terre à terre, l’écriture en elle-même m’a aussi légèrement dérangée : on se retrouve au milieu de descriptions vestimentaires sans fin, et nombreuses. Ce qui à mon sens ne méritait pas de prendre autant de place. Certain personnages font leur apparition, puis ne reviennent plus. Pourquoi ? Je n’ai pas trouvé de réponse à cette question.

Malgré toutes ses doléances, je suis allée jusqu’au bout, étant prise dans l’enquête. Je ne conseillerai pas forcément ce roman, mais ne le déconseillerai pas non plus. 😉

Nath à Livres

 


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Nola – Gorak, Cothran et Couceiro

Résumé éditeur :

La vengeance porte un nom de femme. A la Nouvelle-Orléans, dans la ville dévastée, juste après le passage du cyclone Katrina, une jeune femme se réveille seule, dans un hôpital. Totalement défigurée, elle comprend qu’on l’a laissée pour morte. Nola, elle s’appelle, et sa seule raison de vivre : La vengeance ! Ceux qui l’ont abandonnée vont payer… Désormais sans visage, elle est aussi sans pitié. Et dans une ville où le crime et le chaos règnent, comptez sur elle pour être implacable.

Mon avis :

J’ai emprunté cette bande dessinée un peu par hasard à la médiathèque, attirée par la couverture, avec cette femme au regard perçant, mystérieux.

Nola, c’est l’histoire d’une vengeance, l’histoire d’une femme qui après avoir tout perdu décide que sa vie ne vaut plus grand chose si elle ne se venge pas. Ici pas d’éclaircie dans la tempête, le personnage principal est sans concession.

Le dessin m’a bien plu, l’histoire aussi. Mais j’ai trouvé que la narration manquait de nuances, pas de surprises, pas de subtilités. Le résumé nous promet une vengeance et c’est tout ce que le lecteur trouvera dans cette BD, pas plus, pas moins, et ce n’est pas pour moi suffisant. Nola pourrait être une figure forte, une femme émancipée, mais ici tout manque de profondeur. Une petite déception pour moi.

Lisa


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Papa was not a Rolling Stone – Sylvie Ohayon

Résumé éditeur :
Lili n’est pas d’une nature à baisser les bras. Elle a cette certitude chevillée au corps « qu’il faut dépasser ses malheurs en klaxonnant bien fort, garder ses cheveux au vent et continuer à offrir son beau visage au soleil ». Et pourtant les malheurs, Lili, elle les accumule. Issue d’une famille de juifs d’Afrique du Nord débarqués à la cité des 4000 à la Courneuve, elle est mise au monde sous X, car elle est le fruit de la honte et du déshonneur : un soir de Noël, après un flirt poussé dans une voiture, sa mère tombe enceinte d’un Kabyle qu’elle vient de rencontrer. Le grand-père Moïse, au cœur chaud, pris par le remords de l’abandon, reviendra chercher Lili à l’orphelinat. Mais en arrangeant un mariage avec Daniel, un catholique autoritaire qui voudra bien de sa fille déshonorée il livrera malgré lui sa petite-fille à la violence d’un beau-père destructeur et au déséquilibre psychique d’une mère fragile. Heureusement Lili aura toujours comme refuge le foyer aimant de Margaux et Moïse, ses grands-parents protecteurs. Et puis il y a Lahlou, Magid, Farid, Sosso, Mounhir, Karima et les autres copains de la banlieue, avec qui Lili trouvera les élans d’amitié et de solidarité qui donnent la force de s’en sortir, même quand on est né du mauvais côté du périphérique.
 
Papa was not a Rolling STone

Mon avis :

Ca faisait longtemps que je n’avais rien lu. Au résumé, j’ai été emballée par ce livre. Mais alors, quelle déception…

L’auteur nous raconte ici le début de sa vie dans une ville de banlieue (la Courneuve), et son désir, au plus profond d’elle, de quitter cet endroit, de rejoindre les hautes sphères de la société. Elle nous dépeint des années de maltraitance dues à son beau-père. Puis après, nous avons vue sur son ascension sociale, sur ces moments qu’elle passe en jogging Chanel écroulée sur son canapé…

Sylvie Ohayon use d’un style d’écriture vulgaire, sans que ce soit, selon moi, justifié. Le récit est un fouillis sans nom, et de mon avis, sans queue ni tête. Elle nous raconte « sa vie de merde », comme elle le dit, mais s’arrange pour nous étaler sa « science », et les « connaissances » qu’elle a faite, comme Goldman ou Kamel Ouali.

Le sentiment que j’ai après avoir refermé ce livre, que j’ai eu du mal à finir (et oui, parfois on est tellement choqué par ce qu’on lit, qu’on va jusqu’au bout pour essayer de comprendre « pourquoi »), c’est qu’avoir une vie difficile petite fille n’excuse en rien le fait d’être imbue de sa personne et d’avoir un égo démesuré. Certes, s’en sortir est une bonne chose, et tant mieux pour l’auteur si elle est heureuse maintenant qu’elle travaille dans la pub et vend des diamants dans son « bar à diamants », mais je reste néanmoins sur ma faim, et ai du mal à comprendre comment et pourquoi ce livre a reçu le prix de la Closerie des Lilas.

Bref, je n’ai pas aimé, ni le style, ni, malheureusement, d’un point de vue très personnel, Sylvie Ohayon.

Nath à Livres


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Brèves du mercredi #1

Aller ! J’inaugure une nouvelle catégorie d’article : Les brèves du mercredi ! Je lis plus que je n’écris d’article. Et pour cause, certains livres ne me donnent pas forcément de quoi faire une critique complète, ce qui ne m’empêche pas d’avoir tout de même envie de vous en parler !

Cette semaine j’ai lu deux BD, qui m’ont plu mais souffrent pour moi toutes les deux du même défaut. Il s’agit de Morphine de Juliette Fournier et de Dans la forêt de Lionel Richerand.

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Morphine est une jeune fille étrange, banale en apparence elle possède en fait d’étranges pouvoirs. Dans le monde où elle vit, les hommes (certains en tout cas) ont la capacité de créer des chimères, créatures fantastiques très recherchées, à partir de matière noire. Morphine travaille pour un professeur qui étudie et crée des chimères, sa mission est de retrouver les créations du mystérieux Grand Sphynx. Au cours de ses voyages, elle est hantée par d’étranges insectes avec un oeil sur l’abdomen… Petit à petit le doute la prend… Est-elle vraiment humaine ?

Dans la forêt est un conte. Dans l’Angleterre du XIXème siècle Anna est une petite fille comme les autres, grande amatrice de poupées, elle souffre de l’arrivée d’un nouvel homme dans la vie de sa mère, des années après son veuvage. Un soir, elle est attirée dans la forêt par des crapauds qui parlent. Commence alors pour elle un voyage vers la Grande Boueuse, créature mystérieuse qui semble la rechercher depuis longtemps… La forêt regorge de bêtes étranges, effrayantes et il semble évident qu’Anna aura du mal à se sortir de l’aventure indemne.

Tout d’abord ces deux BD m’ont charmée physiquement, toutes deux sont de beaux objets, des éditions plutôt luxueuses. Chacune a un univers graphique bien à elle qui permet de s’immerger rapidement dans l’histoire. Malheureusement, dans les deux cas, j’ai été déçue par la fin que j’ai trouvé bâclée à chaque fois. Autant Dans la forêt propose une certaine profondeur dans son intrigue autant Morphine m’a rapidement semblé rester en surface, peut être que le récit aurait mérité un deuxième tome. Dans les deux cas, l’intrigue se résout en quelques pages seulement alors que les différents mystères auraient mériter un peu plus.

Deux lectures en demi-teintes, donc.

Lisa