Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Albums jeunesse sur le thème de l’amour, de la rencontre…

Voici une petite sélection d’albums jeunesse autour des thèmes de la rencontre, de l’amour… Des albums tout doux, pas niais, parfois drôles et souvent poétiques !

Le petit prinche d’Alice Brière-Haquet et Camille Jourdy

Je commence par mon chouchou depuis longtemps, j’ai nommé Le Petit prinche ! Un album drôle et sensible qui parle d’amour, bien sur, mais aussi de différence avec un petit prince presque parfait, s’il ne transformait pas tous les sons ssss en chhhh. Il faudra tout l’amour de ses parents (le roi et la reine donc) pour le mener jusqu’à la princhèche de ses rêves ! Le texte est vraiment de qualité, bien qu’un peu difficile à lire à voix haute (un bon exercice de diction) et je suis fan des illustrations de Camille Jourdy, qui démontre encore une fois son sens du détail incomparable.

Rendez-vous n’importe où de Thomas Scotto et Ingrid Monchy Lire la suite


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Un océan d’amour – Wilfrid Lupano et Gregory Panaccione

Résumé éditeur :

Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.

Mon avis :

Ha ! Lupano et Panaccione ! Autant dire que je partais déjà conquise ! Surtout par Panaccione il faut bien le dire. Du dessinateur et scénariste j’avais adoré Âme perdue et Toby mon ami. J’aime énormément son trait, très expressif, il arrive à faire passer toutes une palette d’émotions sans jamais avoir recours aux mots, à peine à quelques onomatopées de temps en temps.

Ici, pour la première fois, Panaccione est seulement illustrateur d’un scénario de Wilfrid Lupano, je craignais donc un peu l’intervention de texte qui aurait pu, pour moi, faire perdre de sa puissance aux illustrations… Ce n’est pas le cas. Un Océan d’amour est une bande dessinée sans texte, et pourtant l’histoire est hautement compréhensible et nous partageons sans aucun souci les nombreuses émotions et états d’âme par lesquelles passent les deux personnages principaux. La mise en image est riche et très bien pensée, Gregory Panaccione crée du rythme en modifiant la taille de ses cases en fonction des actions effectuées.

Les différentes péripéties qui vont émailler le voyage de chacun des deux personnages sont toutes drôles, cocasses, tout en brossant, en toile de fond, le portrait d’un monde qui change. Et bien sur, au centre du récit il y a l’Amour (oui avec un grand A!) qui unit notre petit couple breton, qui ne reculera devant rien pour retrouver son quotidien si précieux.

Cerise sur le gâteau, le livre en lui-même est très beau ! Publier dans la collection Mirages aux éditions Delcourt, l’objet est une petite pépite, format confortable, couverture cartonnée, papier de qualité, et surtout une couverture et une quatrième de couverture très travaillées, pleines de clins d’oeil au contenu de la bd.

Une grande réussite.

Lisa


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Azimut – Lupano & Andréae

Résumé éditeur :

Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où,  plus qu’ailleurs, on reste profondément outré par l’idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort. Mais a-t-on la possibilité d’y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C’est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire laboratoire. C’est aussi l’avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c’est de l’argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres.
Et puisqu’on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange : depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n’a probablement rien à voir… Ou alors, c’est tout l’inverse.
En compagnie d’une myriade de personnages fantastiques que n’aurait pas reniés Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu’au cœur des préoccupations existentielles humaines.

 

Mon avis :

Wouhaou ! Je l’ai lu d’abord, sans grande conviction, mais plus par devoir dans le cadre de mon travail. Et je dois dire que j’ai pris une sacrée claque !

Je ne sais pas par où commencer, tellement cette bande dessinée est foisonnante, à tous points de vue !
Les boussoles ont « perdu le nord », au sens propre du terme, déclenchant de nombreuses anomalies : les bateaux se perdent en mer, les oiseaux ne suivent plus leur trajet migratoire, … Et dans ce monde, on court après le temps, le temps qui passe. Tous les personnages ont une grande peur de vieillir, et donc de mourir. Une problématique qui je pense, nous parle finalement à tous. Dans cet univers là, on cherche donc des solutions pour arrêter l’effet du temps qui passe.

Les personnages sont hauts en couleur, originaux, attachants, détestables, incongrus, et j’en passe ! Comme ce roi qui ouvre pratiquement la bande dessinée, et qui doit répondre à 17 caprices de sa future épouse, comme ramasser des bigorneaux sur la plage, alors que la cour le regarde pataugeant dans le sable humide.

Andréae a magnifiquement illustré le scénario de Lupano. Les deux auteurs se complètent à merveille ! Les couleurs sont éclatantes, le trait juste. L’univers qu’ils ont créé est incroyable, peuplé de personnages originaux, et plus fantastiques les uns que les autres. Tout est fouillé, recherché. Comme vous l’avez lu plus haut, il y a un soupçon de Lewis Carroll dans cette histoire… Un lapin blanc ? vous avez dit un lapin blanc ? Ici, il n’a pas de montre… Je vous laisse découvrir quel rôle il aura dans ce récit !

En plus d’un scénario bien ficelé, cette bande dessinée est bourrée d’humour : de nombreux jeux de mots (très bien sentis) vous feront décrocher des sourires au fil du récit. Vous retrouverez cet humour dans les illustrations, mais aussi, beaucoup de poésie.

Alors oui, un gros gros coup de coeur pour ces 2 premiers tomes d’une série très prometteuse !
C’est bientôt Noël, alors n’hésitez pas à la mettre au pied du sapin !

Nath à Livres

Les aventuriers du temps passé, tome 1, Azimut
Lupano & Andréae
Vents d'Ouest


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Kiki fait caca – Vincent Malone

Résumé éditeur :
Kiki est manifestement concentré. Si concentré qu’il ne répond pas à ceux qui viennent prendre de ses nouvelles. Si concentré qu’il semble à peine perturbé par les requins qui font des ronds autour de lui. Si concentré qu’il en est cramoisi. Bon, vous avez compris ce qu’il fait, Kiki (de toutes façons c’est dans le titre).

Mon avis :

Vu le titre, je n’ai pu que me laisser tenter par la lecture de ce petit album !

Kiki es très concentré. Tellement que rien ne peut le détourner de sa tache, pas même les requins, pas même les dangers qui le guettent. Au fil des pages, il devient de plus en plus rouge, on comprend que sa tache n’est pas facile.

Le texte est court, percutant. J’ai beaucoup aimé que les autres animaux autour de lui viennent rajouter leurs grains de sel, donne leurs avis sur la situation. L’album est donc tout à fait adapté aux plus jeunes. Mais il plaira aussi aux adultes, en tout cas ceux qui aiment l’humour un peu décalé. Au fil des pages de nombreuses références parleront aux plus grands. La preuve en est avec cette planche et sa référence à Tintin !

Une courte lecture qui dédramatise donc l’acquisition de la propreté, du pot, pour les petits comme leurs parents !

Lisa

 


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Brüssli, T.1, 2 et 3 – Jean Louis Fonteneau et Etienne Jung

Résumé éditeur :
Ses parents ont beau lui jurer qu’il est un enfant comme les autres, Brüssli a des doutes.
Il sent bien qu’on lui cache des choses. Il faut dire que les gamins du charmant village de Stillendorf ne se privent pas de lui tomber sur le dos en le traitant de crapaud qui pue et de demi-dragon. Brüssli va partir à l’aventure pour trouver le secret de ses origines. Et les secrets qu’il va découvrir lui causeront de graves ennuis.
Une chose est sûre : notre ami n’a pas pris le chemin le plus paisible pour devenir le héros de se rêves : le Grand Brüssli, le Conquérant.

Mon avis :

Cela faisait longtemps que j’avais envie de lire cette série en trois tomes. J’ai sauté sur l’occasion quand il est entré dans le catalogue Iznéo.

L’intrigue se passe dans un pays imaginaire, dans une région connue pour son fromage savoureux, la schlingotte… Brüssli est un petit garçon pas comme les autres, il ne le sait pas mais il est né d’un œuf et a été recueilli par deux villageois sans enfants. Âgé maintenant d’une dizaine d’années, il commence à se poser de nombreuses questions, sur lui même et sur les secrets que cachent une partie des habitants. Brüssli, qui se considère lui même comme Le conquérant, ne résistera à partir à l’aventure !

Cette bande dessinée pour la jeunesse plaira sans doute aux enfants en fin de primaire et aux collégiens, pour les plus grand elle manquera peut être un peu de contenue.

Pour ma part, suivre le destin du petit Brüssli m’a réjouie. Le jeune garçon est entouré de personnages hauts en couleurs… Avec Dorette (impressionnante de bêtise) ou encore Margot la puce, grande gueule, il va former une équipe de bras cassés qui devrait vous séduire. J’ai beaucoup aimé cette lecture, tous les ingrédients sont présents pour passer un bon moment : aventure, humour, suspense, un dessin et des couleurs très réussis. Les décors et les costumes sont particulièrement soignés, au point de donner envie d’aller visiter cette contrée et d’en apprendre plus sur ce monde !

Alors, n’hésitez pas ! Foncez découvrir le destin de Brüssli, le demi dragon tour à tour conquérant, guerrier et le bien-aimé !

Lisa


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Dans le coeur d’Alice – Luc Blanvillain

Résumé éditeur :

Alice a décidé que Jonas était l’homme de sa vie. Mais Jonas a une petite amie. Qu’à cela ne tienne, Jonas est quand-même l’homme de sa vie. Il est en psycho. Il est solitaire, et il sent bon la nuit. Tandis qu’Alice tente désespérément de le séduire, Jonas, lui, se met en tête d’explorer le passé mystérieux d’Hubert, le voisin. Qui est vraiment Hubert ? Est-il le gentil monsieur qu’Alice a toujours connu ? Autant de questions qui éveillent les inquiétudes d’Alice, mais ne la détournent pas de son objectif initial : Jonas.

Mon avis :

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il se passe beaucoup de choses dans le cœur d’Alice, et que la jeune fille ne s’embarrasse pas de scrupules… La manipulation ne lui fait pas peur ! On pourrait croire que c’est le bazar, dans le cœur d’Alice, mais c’est tout le contraire. Alice sait ce qu’elle veut, sait qu’elles sont ses priorités, par contre elle ne se rend pas compte du mal qu’elle peut faire à ses proches.

La preuve en est ce deuxième résumé, correspondant à la quatrième de couverture de l’ouvrage :

« Dans le cœur d’Alice, il y a beaucoup de monde. Il y a d’abord sa mère, Sylviane, dite Sy, brutalement disparue. Il y a aussi son père, Xavier, écrivain de talent, en panne d’inspiration depuis la mort de Sy. Dans le cœur d’Alice, il y a encore Edouard, son meilleur ami, qui pourrait bien tomber amoureux d’elle. Il y a Hubert, le voisin. Certains disent qu’il est fou, d’autres un peu dérangé. Pour Alice, il est juste Hubert. Dans le cœur d’Alice, il y a enfin Leopold qui aime Alice. Il y a aussi Julie, qui pourrait être la meilleure amie idéale. Surtout, il y a Jonas, le petit ami de Julie, qui sent bon la nuit… »

Je préfère ce résumé à celui fourni par l’éditeur sur son site, il est, pour moi, plus proche de la réalité. Puisque ce qui fait l’originalité de ce roman, c’est sa galerie de personnages, tous atypiques, tous attachants. Le récit n’est pas réaliste, il ne me semble pas qu’il existe, en ce monde, des personnes, des ados, des adultes, avec autant de répartie, d’à propos. Je rêverai de vivre au milieu de ses personnages, ou en tout cas de personnes aussi enrichissantes et bien faites (de tête comme de corps!). Cela ne m’a pas empêchée de me plonger à fond dans cette histoire (proche du vaudeville parfois), me délectant de ma lecture. Oui, Alice peut être une véritable peste, pourtant le lecteur ne peut pas rester insensible à son charme…

Cette lecture confirme que j’aime beaucoup l’écriture de Luc Blanvillan. Son univers légèrement déjanté et son humour m’embarque toujours. Dans le cœur d’Alice est un roman d’adolescence, qui parle à la fois d’amour, d’amitié, de deuil, sans jamais devenir ni mièvre, ni triste. J’ai beaucoup aimé que l’intrigue nous amène à la limite du polar avec le mystère d’Hubert. N’ayez pas pas peur Dans le cœur d’Alice vous ne trouverez pas que des bons sentiments !

Lisa

 

 


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Brèves du mercredi #12

Cette semaine les brèves parlent de mères et de bandes dessinées. Je n’ai pas fait exprès mais j’ai lu deux BD très différentes mais qui parlent toutes les deux de mamans, de mères, de leur relation avec leurs enfants.

Dans Mères anonymes, Gwendoline Raisson  et Magali Le Huche parlent de la maternité, mais pas de la maternité rose, totalement positive et épanouissante, donc on nous parle si souvent. Les Mères anonymes est un groupe pour les jeunes mamans (mais pas que) qui ont besoin de parler, sans être jugées. Tout comme dans un groupe de parole pour alcoolique, ici, la franchise est de mise. Dans ce groupe, les mères sont fatiguées, perdues, en colère, pleine d’amour aussi. Au fil des pages, plusieurs portraits sont dressés, des portraits parfois caricaturaux qui ont au moins le mérite de mettre les choses à plat. L’humour est piquant, sans avoir un regard trop désabusé.

Mères anonymes est un album à mettre dans les mains de celles qui rêvent d’avoir un enfant (pour casser le coté rose bonbon que ce rêve peut avoir), et dans les mains de celles qui en ont déjà eu (pour qu’elles se sentent moins seules, peut être).

Avec Tueurs de Mamans, de Zidrou, Benoit Ers et Borecki, je change totalement de registre. Cinq adolescentes, très différentes, se rapprochent à cause des soucis relationnels qu’elle ont avec leurs mères. Ensemble, elles forment un club secret, elles s’appellent entre elles les « nonnettes » , condition d’accès à leur groupe : ne pas, ou ne plus, avoir de papa. Pendant l’une de leurs réunions, elles tombent sur un site internet qui propose de les venger de celles qui les oppriment, les contrarient, les vexent. Les cinq jeunes filles décident donc d’infliger, via le vengeur du site, une punition à chacune de leurs mères… Les punitions vont de la plus anodine, manger 5 assiettes de choux de Bruxelles, à la plus dure, la mort…

Je n’en dis pas plus, mais je peux vous assurer qu’ici les auteurs ne sont tendres avec personne, ni avec les mères, ni avec les ados. J’ai lu les deux tomes d’affilée, pressée d’avoir le fin mot de l’histoire. Bonne nouvelle, même si le tome deux se clôture avec une fin ouverte, ma curiosité a été en grande partie rassasiée.

Voila deux BD avec lesquelles j’ai vraiment passé un bon moment, que vous soyez mères, pères, ados, anciens ados aussi, n’hésitez pas, ce sont des lectures vraiment sympas ! Il faut juste espérer pour les mamans de Mères anonymes que leurs enfants ne deviennent pas comme les ados de Tueurs de mamans !

Lisa


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Pipi caca au musée – Sandrine Andrews

Résumé éditeur :
Des artistes qui font pipi et caca, il y en a des tas, ça va de soi. Mais plus rares sont ceux qui exposent selles et urine avec joie.
En photo, en peinture, en sculpture, ils ont l’art de montrer ces indésirables. Ne peuvent-ils pas les garder dans un « petit coin » de leur atelier, ce serait plus convenable !
Non, ils préfèrent les montrer au musée, les hisser au rang de stars ! Car pour ces artistes, tout peut devenir oeuvre d’art.
20 artistes, 20 oeuvres qui changeront votre regard sur l’art…

Mon avis :

Voila un documentaire surprenant, des ouvrages su le pipi et le caca, pour les enfants, il y en a, certes. Mais un documentaire jeunesse liant pipi, caca et art, c’est la première fois que j’en lis un !
L’objet est plutôt joli, la petite crotte de la couverture nous ouvre ses bras, pour un voyage au pays de l’art. (Mignon comme tout, n’est-ce pas ?)

Pour le coup, le voyage est bien complet, art contemporain, art moderne, peinture de la renaissance et plus encore ! Sculpture, peinture, installation, sculpture, tous les supports sont représentés.
J’ai fait une partie de mes études en Histoire de l’Art et pourtant, j’ai découvert, dans ce livre, des œuvres méconnues.Comme quoi ce ne sont pas forcément les œuvres dont on parle le plus qui sont évoquées ici. Les photos sont de bonne qualité, les textes informent et divertissent.

Un livre réussi pour le petits et les grands curieux donc !

Lisa


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Rainbow warriors – Ayerdhal

Résumé éditeur :
Mis à la retraite sur requête du bureau ovale, le général de division Geoff Tyler se voit proposer par l’ancien secrétaire général des Nations Unies de prendre la tête d’une armée privée financée par des célébrités de toutes obédiences.
Objectif : renverser le dictateur d’un État africain et permettre la tenue d’élections en bonne et due forme. Ses moyens : l’argent n’est pas un problème. Son effectif : un encadrement d’une centaine de professionnels et 10 000 soldats dont il faut parfaire la formation.
Jusqu’ici tout va bien. Il y a toutefois un détail.
Cette armée est presque exclusivement constituée de LGBT. Lesbian, Gay, Bi, Trans.

Mon avis :

Le pitch a l’air fou, et parfois la folie a du bon, c’est le cas, ici, pour ce roman transgenre (c’est le cas de le dire) d’Ayerdhal. A partir d’un scénario fantaisiste, Ayerdhal nous offre une critique acérée de notre société capitaliste. Alors que l’on aurait pu craindre des personnages caricaturaux, la finesse est de mise avec des personnalités attachantes, des faux-semblants, des psychologies profondes.

Il n’y a pas de farce dans ce récit, qui traite de géopolitique, de stratégie, d’économie et encore plus d’égalité entre les hommes. Les sujets explorés sont au cœur de notre actualité, bien qu’exacerbés. De l’identité sexuelle, à la lutte humanitaire, en passant par une réflexion politique poussée, le panel est large.

Il ne faut pas hésiter à dépasser le résumé éditeur, qui peut effrayer, pour ainsi mieux laisser sa chance à ce roman, attachant, au contenu très riche, qui fait réfléchir le lecteur plus qu’il ne le croit au départ. D’Ayerdhal, je n’avais lu que de la SF, ce fut vraiment une découverte pour moi que de lire ce thriller, riche, très rythmé aussi. De quoi me donner enfin d’en lire encore !

Lisa


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Brèves du mercredi #11

Pour le retour des brèves, je vous présente une petite sélection d’albums pour la jeunesse, ça faisait longtemps !

 Visages de David Goodman et Zoe Miller est un album trompe l’œil, ou tous les éléments peuvent se transformer en visages. J’étais au début assez enthousiaste, voir les objets du quotidien détournés pour créer des visages, même s’il ne s’agit pas d’une idée très originale, ça me plaisait bien.

Finalement au bout d’une quinzaine de pages, mon plaisir s’essoufflait. Effectivement, l’idée est bonne, mais le texte un peu lourd et répétitif a eu raison de moi ! Je ne suis donc pas ressortie conquise de ma lecture, mais je pense que cet album plaira grandement aux enfants curieux, qui aiment observer !

Deuxième lecture de la semaine, Le trou de Oyvind Torseter ! Voilà un objet intrigant, une couverture en carton brut, une illustration au trait noir, une seule touche de couleur (le jaune de la tranche), et bien sûr, le trou. Un petit trou rond, au centre, qui traverse l’album de part en part.

Tout l’album est construit autour de ce trou, qu’est ce qu’il fait là ? A quoi sert-il ? Et le personnage principal arrivera-t-il à s’en débarrasser ? En prenant le livre en main, j’ai eu un peu peur qu’il soit trop long, il n’en ai rien. Le lecteur profite pleinement de la longueur de l’ouvrage, chaque page augmente le suspense et les enfants adoreront imaginer où le trou pourra-t-il bien se trouver sur la page suivante.

Enfin je tenais à vous présenter, Si j’étais un livre de José Letria et André Letria, un livre qui parle de livres. A chaque double page, une illustration met en scène un livre, détourné ou non, accompagné d’une ligne de texte, plutôt poétique.

Par exemple pour l’illustration de la couverture :
« Si j’étais un livre,
Et si quelqu’un me trouvait dans la rue,
Je lui dirais : emporte-moi chez toi ! « 
 

Le livre, la lecture, et les sentiments qui les accompagnent sont présent dans cet ouvrage, rempli de clins d’œil pour les férus de lecture. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, malheureusement je ne suis pas sure qu’il plaise à un enfant de 8 ans (âge à partir duquel l’éditeur le conseille), j’ai plus l’impression qu’il s’agit d’un livre qui plaira aux adultes déjà amateurs de livres ! Si c’est votre cas, cet album devrait vous plaire !

Lisa