Résumé éditeur :
Des artistes qui font pipi et caca, il y en a des tas, ça va de soi. Mais plus rares sont ceux qui exposent selles et urine avec joie.
En photo, en peinture, en sculpture, ils ont l’art de montrer ces indésirables. Ne peuvent-ils pas les garder dans un « petit coin » de leur atelier, ce serait plus convenable !
Non, ils préfèrent les montrer au musée, les hisser au rang de stars ! Car pour ces artistes, tout peut devenir oeuvre d’art.
20 artistes, 20 oeuvres qui changeront votre regard sur l’art…
Mon avis :
Voila un documentaire surprenant, des ouvrages su le pipi et le caca, pour les enfants, il y en a, certes. Mais un documentaire jeunesse liant pipi, caca et art, c’est la première fois que j’en lis un !
L’objet est plutôt joli, la petite crotte de la couverture nous ouvre ses bras, pour un voyage au pays de l’art. (Mignon comme tout, n’est-ce pas ?)
Pour le coup, le voyage est bien complet, art contemporain, art moderne, peinture de la renaissance et plus encore ! Sculpture, peinture, installation, sculpture, tous les supports sont représentés.
J’ai fait une partie de mes études en Histoire de l’Art et pourtant, j’ai découvert, dans ce livre, des œuvres méconnues.Comme quoi ce ne sont pas forcément les œuvres dont on parle le plus qui sont évoquées ici. Les photos sont de bonne qualité, les textes informent et divertissent.
Un livre réussi pour le petits et les grands curieux donc !
Résumé éditeur :
Après Nicolas de Crécy et Marc-Antoine Mathieu, c’est au tour d’Éric Liberge d’explorer le musée du Louvre. Cette fois-ci l’auteur nous convie à une visite guidée de nuit, à l’heure où le Louvre se réveille… L’auteur de Monsieur Mardi-Gras Descendres signe un ouvrage flamboyant, teinté de fantastique où plane l’ombre de Belphégor.
Bastien, un jeune sourd, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Il est réprimandé par un gardien qui le voit manger un sandwich dans la grande galerie alors qu’il attend son entretien d’embauche. Se sentant agressé, Bastien fuit le gardien lorsqu’il est rattrapé par un mystérieux personnage, Fu Zhi Ha, qui se présente, en langage des signes, comme gardien de nuit et se propose de l’aider.Les deux personnages ne tardent pas à se lier d’amitié, mais il faudra plusieurs visites nocturnes au gardien avant qu’il ne révèle à son jeune hôte la vraie nature de son travail : une âme habite chaque oeuvre d’art, aussi ancienne soit-elle, car l’artiste qui l’a engendrée y a insufflé toute sa force créatrice. Mais ces forces sont comme autant de lions en cage, qui ont besoin irrépressible de s’ébattre hors de leur cadre pour ne pas devenir moribondes et altérer l’objet d’art proprement dit, de façon irréversible.
Mon avis :
La première chose qui m’a attiré dans cette BD, c’est l’illustration. Avant même de connaître son sujet, la couverture et un rapide feuilletage m’avait convaincu de la lire. Il s’agit d’une collaboration entre les éditions Futuropolis et le Musée du Louvre, de quoi m’intéresser d’autant plus ! Eric Liberge nous parle donc d’art mais aussi d’une problématique importante pour le Musée du Louvre : l’accès aux collections pour le public sourd et malentendant.
Bastien, le personnage principal, est sourd ce qui ne l’avantage pas dans la vie et ses rencontres au fil de l’album mettent en évidence les difficultés qu’il rencontre pour communiquer avec autrui. C’est un jeune homme en difficulté qui peine à trouver sa place dans notre société normalisée. Alors lorsqu’il rencontre Fu Zhi Ha, un gardien de nuit du musée qui lui propose un emploi, il est rapidement tenté d’accepter malgré les étrangetés de son interlocuteur.
C’est à ce moment-là que tout bascule pour Bastien, et pour le lecteur. Le récit qui, jusque-là, semblait ancré dans le réel nous plonge dans un univers fantastique où les œuvres d’art peuvent prendre vie pendant quelques heures, au cœur de la nuit (Même La Joconde quitte sa pose pour faire un clin d’œil à Bastien !). Les illustrations sont superbes tout au long de l’album, et Eric Liberge retranscrit magnifiquement ces moments de flottement entre rêve et réalité où les œuvres sortent de leur fixité. Les personnages m’ont semblé parfois un peu caricaturaux, mais cela ne m’a pas vraiment gênée.
Aux heures impaires est une bande dessinée qui m’aura entraînée dans les couloirs du Louvre pour découvrir le musée comme je ne l’avais jamais vu. J’ai été charmé par cet univers poétique et fantastique, qui ne manque pas de profondeur. Petit bémol, j’ai trouvé la fin un peu abrupte, j’aurai aimé voir l’histoire se poursuivre un peu pour trouver un dénouement plus complexe.
Résumé éditeur :
Dans l’ombre menaçante d’une Première Guerre mondiale, Vienne étale sa splendeur artistique. Un jeune homme ardent et fébrile se jette à corps perdu dans la peinture, encouragé et soutenu par Gustav Klimt. Egon Schiele pense pouvoir vivre et peindre en toute liberté, mais il va se heurter à ceux qu’il scandalise.
« Je suis à bout, je vous dis, je me sens si misérable ! J’ai passé 24 jours en prison, n’êtes-vous pas au courant ? J’ai tout souffert… »
Mon avis :
Egon Schiele, grand peintre et dessinateur autrichien du début de XXème siècle, aura marqué l’art de son époque. Il m’aura marqué moi aussi puisque ces toiles m’ont toujours intriguée, impressionnée, par leur force et la rage que j’y percevais.
L’artiste a eu une vie très courte (longue de seulement 28 ans) mais surtout tumultueuse. C’est au cœur de ce tumulte que Xavier Coste avec cette biographie dessinée nous entraîne. Il prend le parti de concentrer son récit sur les dernières années de la vie de l’artiste, les années au cours desquelles il connaîtra à la fois la gloire, le confort financier puis le mépris de ses pairs et la ruine.
J’ai aimé me glisser dans la vie d’Egon Schiele, qui prend corps sous le crayon de Xavier Coste. Le dessin rappelle l’œuvre de l’artiste, j’ai été impressionnée par le trait de l’auteur. Pour ceux qui ne connaitraient pas vraiment les toiles de l’artiste de nombreuses œuvres bien connues apparaissent, traçant une rapide rétrospective de son travail.
En plus d’un éclairage sur la vie d’Egon Schiele, l’auteur dresse un portrait du monde artistique de l’époque, (au fil des pages le lecteur croise notamment Gustav Klimt) et de l’empire Austro-hongrois déclinant. Le portrait dressé ici n’est pas complaisant, Egon Schiele apparaît comme un homme détestable, passionné mais incapable d’empathie pour ses proches.
Je connaissais relativement bien l’œuvre du peintre, j’ai pris plaisir à en apprendre plus sur l’homme caché derrière.