Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Azimut – Lupano & Andréae

Résumé éditeur :

Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où,  plus qu’ailleurs, on reste profondément outré par l’idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort. Mais a-t-on la possibilité d’y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C’est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire laboratoire. C’est aussi l’avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c’est de l’argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres.
Et puisqu’on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange : depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n’a probablement rien à voir… Ou alors, c’est tout l’inverse.
En compagnie d’une myriade de personnages fantastiques que n’aurait pas reniés Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu’au cœur des préoccupations existentielles humaines.

 

Mon avis :

Wouhaou ! Je l’ai lu d’abord, sans grande conviction, mais plus par devoir dans le cadre de mon travail. Et je dois dire que j’ai pris une sacrée claque !

Je ne sais pas par où commencer, tellement cette bande dessinée est foisonnante, à tous points de vue !
Les boussoles ont « perdu le nord », au sens propre du terme, déclenchant de nombreuses anomalies : les bateaux se perdent en mer, les oiseaux ne suivent plus leur trajet migratoire, … Et dans ce monde, on court après le temps, le temps qui passe. Tous les personnages ont une grande peur de vieillir, et donc de mourir. Une problématique qui je pense, nous parle finalement à tous. Dans cet univers là, on cherche donc des solutions pour arrêter l’effet du temps qui passe.

Les personnages sont hauts en couleur, originaux, attachants, détestables, incongrus, et j’en passe ! Comme ce roi qui ouvre pratiquement la bande dessinée, et qui doit répondre à 17 caprices de sa future épouse, comme ramasser des bigorneaux sur la plage, alors que la cour le regarde pataugeant dans le sable humide.

Andréae a magnifiquement illustré le scénario de Lupano. Les deux auteurs se complètent à merveille ! Les couleurs sont éclatantes, le trait juste. L’univers qu’ils ont créé est incroyable, peuplé de personnages originaux, et plus fantastiques les uns que les autres. Tout est fouillé, recherché. Comme vous l’avez lu plus haut, il y a un soupçon de Lewis Carroll dans cette histoire… Un lapin blanc ? vous avez dit un lapin blanc ? Ici, il n’a pas de montre… Je vous laisse découvrir quel rôle il aura dans ce récit !

En plus d’un scénario bien ficelé, cette bande dessinée est bourrée d’humour : de nombreux jeux de mots (très bien sentis) vous feront décrocher des sourires au fil du récit. Vous retrouverez cet humour dans les illustrations, mais aussi, beaucoup de poésie.

Alors oui, un gros gros coup de coeur pour ces 2 premiers tomes d’une série très prometteuse !
C’est bientôt Noël, alors n’hésitez pas à la mettre au pied du sapin !

Nath à Livres

Les aventuriers du temps passé, tome 1, Azimut
Lupano & Andréae
Vents d'Ouest


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Les ombres- Hippolyte et Vincent Zabus

Résumé éditeur :
Une salle d’interrogatoire à la lumière crue. Une chaise, un bureau. C’est dans ce décor dépouillé que l’exilé n° 214 voit son destin se sceller. Au terme d’un long périple, tête baissée, dos voûté, il demande l’asile. Poussé à l’aveu, il doit, pour obtenir le précieux sésame, revenir sur son passé et sur les raisons qui l’ont contraint à l’errance…

 

Mon avis :

Gros gros coup de cœur pour cette bande dessinée superbe et touchante. Comme souvent le fantastique, la fable, est un prétexte pour nous parler des choses que l’on connait, du monde qui nous entoure.

Déjà, cette bande dessinée est un bel objet. Le format est grand, la reliure de qualité, et le papier, épais, pourra supporter de nombreuses lectures. C’est un plaisir de l’avoir entre les mains. Un beau livre comme celui-là me met toujours de bonne humeur pour commencer ma lecture.

Le personnage principal, un jeune homme vêtu d’une tunique et le visage recouvert d’un masque, fuit son village en compagnie de sa jeune sœur. Ils n’ont pas le choix, pour eux, c’est la fuite ou la mort, l’esclavage. Au fil de leur errance vers un but sublimé, ils vont faire des rencontres, essayer de survivre. Ici, les ombres sont des sortes de fantômes, d’esprits, qui les suivent, pour les aider ou tout simplement se rappeler à eux. L’ensemble de l’histoire traite de la fuite, de l’exil et de la mémoire surtout. Qu’est-ce qu’un réfugié ? Comment un « homme », un être humain à part entière avec une famille, une histoire, devient finalement un « réfugié », quelqu’un à qui il ne reste plus rien, que personne ne veut voir. L’exilé n°214 a bien eu un prénom à une époque, une identité, malheureusement il n’est pas loin de la perdre au fil de son voyage…

L’illustration est superbe, mêlant crayonné sombre et couleurs pastelles à l’aquarelle (je suppose). Les décors sont particulièrement beaux, chaque planche me donnait envie de passer du temps à l’observer, à la décortiquer. Les masques que chaque personnage porte empêchent le lecteur de voir les expressions faciales, toute l’émotion passe donc par les postures, les mots, ce qui ne fait que rajouter de la force au récit et au propos des auteurs.

L’atmosphère est mystérieuse, mélancolique aussi. Les illustrations alliées à la qualité d’impression m’ont permis de m’immerger très rapidement dans l’ouvrage. Une fois cette bande dessinée ouverte, il est bien difficile de la refermer. Une lecture que je conseille donc fortement !

Lisa

 


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L’échange – Brenna Yovanoff

Résumé éditeur :
Mackie Doyle donnerait n’importe quoi pour avoir une vie normale, jouer de la basse et passer du temps avec Tate Stewart, cette fille solitaire aux yeux pailletés. Mais la petite ville de Gentry cache de sombres secrets. Il y a 16 ans, Mackie a été échangé contre un nouveau né : il est un « remplaçant ». Il vient en fait d’un monde terrifiant ù d’obscurs tunnels côtoient des eaux noires et pestilentielles…
Lorsque ceux qu’il aime sont menacés, Mackie n’a pas le choix : il doit affronter les créatures des entrailles de Gentry. Un combat à mort pour trouver enfin sa place, dans notre monde… ou dans le leur.

Mon avis :

Édité en France aux éditons Michel Lafon (éditeur plutôt orienté public adulte), ce roman est vraiment destiné à un public grands ados, jeunes adultes. C’est d’ailleurs pour cela que je l’ai lu, en espérant qu’il me plaise et pouvoir le présenter à des classes de lycée. Pour le coup mon sentiment est plutôt mitigé.

J’ai beaucoup apprécié l’ambiance générale du roman. Mackie est un garçon différent des autres qui se pose énormément de questions sur ses origines et sur la ville qui l’entoure. Dès le début du roman, le lecteur sent l’atmosphère pesante et trouble de la Gentry, Mackie ne devrait pas être le seul à s’inquiéter des événements tragiques qui se déroule dans la petite ville. Son inquiétude, des interrogations, ses états d’âmes sont très bien décrits, je me suis vite mise dans sa peau.

Par contre j’ai trouvé que l’intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place. Trop de temps même. J’aurai aimé entrer plus vite dans le vif du sujet, pour découvrir plus rapidement le bestiaire qui entoure Malcolm. Ici les révélations tardent à arriver et l’auteur ne prend pas le temps d’approfondir le mythologie des créatures. Je suis donc restée un peu sur ma faim. J’ai eu du mal à rentrer dans le roman, par contre j’aurais aimé que la dernière partie soit plus longue ! C’est un peu paradoxal, non ? Moins d’errements, plus d’actions !

En bref, je dirai que pour apprécier ce roman, il ne faut pas en attendre trop de profondeur, seulement un récit d’adolescence, un peu de fantastique, et un bestiaire riche mais à peine effleuré.

Lisa

 


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Le fantôme d’Anya – Vera Brosgol

Résumé éditeur :
Anya a l’impression d’être en permanence la petite nouvelle en ville : fille d’immigrés, elle n’a jamais réussi à trouver complètement sa place. Mais quand elle tombe dans un puits et découvre le fantôme qui s’y trouve, elle a l’impression de se faire son premier véritable ami. Les ennuis commencent quand le fantôme devient jaloux de tout ce qui remplit la vie d’Anya…

Mon avis :

Voilà un récit d’adolescence tout en douceur. Anya est un personnage très attachant, coincé entre ce qu’elle voudrait être, ce qu’elle aimerait que les autres pensent d’elle et la manière dont elle pense que les autres la perçoivent. Engoncée dans son mal être, elle se dévalorise beaucoup et fait preuve de beaucoup de cynisme.

Sa rencontre avec le fantôme lui permet d’entrer dans un autre monde, celui des gens auxquels il arrive dans chose hors du commun. Surtout qu’au premier abord son petit fantôme paraît bien inoffensif ! Mais l’auteur arrive, petit à petit, à faire grimper le malaise autour de lui. Qui est-il ? Comment est-il mort ? Et surtout qu’elles sont ses véritables intentions par rapport à Anya ?

J’ai eu un petit coup de coeur pour cette bande dessinée. Les thèmes de l’adolescence et de la différence sont traités avec délicatesse, le fantastique vient ici comme une sorte de révélateur qui apporte à la fois angoisse et excitation. Le dessin rond de Vera Brosgol est très beau, très doux et j’ai maintenant hâte de lire d’autres titres de l’auteur.

Lisa


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Les ailes de la Sylphide – Pascal Maret

Résumé éditeur :
Lucie a été trouvée, bébé, au pied d’un arbre dans la forêt. Recueillie et adoptée par des parents aimants, elle grandit comme tous les autres enfants. Passionnée de danse, elle rêve d’incarner une sylphide, ces esprits de l’air, à mi-chemin entre les anges et les elfes. Inscrite au conservatoire de Lyon, elle remporte le rôle pour un spectacle et se lance à corps perdu dans les répétitions, ignorant les conseils de son professeur qui lui demande de prendre soin d’elle, refusant de voir ces bosses qui jaillissent de temps en temps dans son dos…

Mon avis :

Lucie, 16 ans, rêve de devenir une grande danseuse étoile, tout son idéal tourne autour de la danse. Elle ne vit que pour ça. Installée depuis peu à Lyon pour suivre des cours au conservatoire, elle étudie toute la semaine et rentre passer ses week-ends chez ses parents. Son vœu le plus cher ? Obtenir le premier rôle dans le ballet La Sylphide, un personnage romantique, dramatique, plein de légèreté, de grâce. Mais petit à petit l’univers très carré, très rationnel de la jeune fille se fendille… basculant par moment dans le fantastique… A-t-elle vraiment vu des ailes apparaître dans son dos ? Est-ce le stress, la fatigue et les privations de nourriture qui lui font voir des choses étranges ?

Si au départ, ce roman m’a beaucoup rappelé l’intrigue de Black Swan, l’auteur nous oriente peu à peu dans d’autres directions pour au final nous livrer un récit plus noir qu’il n’y parait. Dès les premières pages du roman, le lecteur sent qu’il y a un mystère derrière cette histoire, que peut être ce que l’on nous raconte n’est pas a réalité. La grosse réussite du roman est que malgré quelques indices disséminés le long du texte, il m’aura fallu attendre les derniers chapitres pour vraiment comprendre ce qui était arrivé à Lucie et pourquoi la vérité lui était si difficile.

Il s’agit donc d’un récit à double sens, un joli texte qui nous apprend que les mots dits peuvent en cacher d’autres.

Lisa


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Amorostasia – Cyril Bonin

Résumé éditeur :

Tomber amoureux nuit gravement à la santé ! Comme si les relations amoureuses n’étaient pas assez compliquées, une nouvelle épidémie est apparue : l’Amorostasie. Vieux couples comme jeunes tourtereaux, si vous êtes amoureux vous êtes immédiatement plongés dans un état catatonique…

À Paris, de nos jours. La première victime a été retrouvée figée devant sa fenêtre, une demande de mariage à la main. Puis, ce fût un jeune couple, s’embrassant dans la rue, figé lui aussi… Rapidement, l’information s’est propagée, une nouvelle épidémie sévit à Paris, baptisée l’Amorastasie. Rigidité, mutisme, les victimes de cette étrange maladie tombent dans un état catatonique. Les autorités médicales, en l’absence de remède, ne peuvent que recommander d’éviter toute manifestation intempestive du sentiment amoureux. Pire, la paranoïa s’installe dans la société, le moindre regard est l’objet d’interprétation fantasmatique.

Mon avis :

De Cyril Bonin j’avais déjà lu l’homme qui n’existait pas, lecture que ne m’avait pas entièrement conquise, j’étais resté sur ma faim… L’Amorostasia m’aura fait changer d’avis sur l’auteur. C’est la quatrième de couverture qui en premier m’aura intriguée. Comme souvent avec Cyril Bonin, le fantastique, l’étrange a la part belle dans cette histoire.

Le phénomène nous est présenté du point de vue d’Olga Politoff jeune journaliste qui enquête sur la maladie, accompagné de son ami et photographe Julien Lambert. Au fur et à mesure que l’épidémie prend de l’ampleur la paranoïa se développe et Olga va l’apprendre à ses dépends. En effet, comment admettre et expliquer que son collègue, secrètement amoureux, se fige en la regardant, alors que ni elle ni son petit ami ne tombent malade après avoir échangé un baiser. L’amour est au centre des préoccupations, mais aussi le désir et la séduction, très vite stigmatisés par les foules.

Ici Cyril Bonin va au bout de son propos. A partir de cette étrange épidémie, il nous parle de la société française, de l’Homme, de ses travers et de ses réactions face à la peur. Ici, pas d’explication scientifique, seulement les réactions des protagonistes face à une situation qu’ils ne peuvent contrôler. Comment résister à l’amour ? Voila une réponse bien difficile à trouver…

Petit plus, le dessin est, comme toujours, plaisant, les visages sont expressifs et les décors soignés (Paris est très bien représentée).

Lisa


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Roman de vacances. #5 L’écho des morts – Johan Theorin

Résumé éditeur :
Joakim et sa femme Katrine ont décidé de quitter Stockholm pour s’installer dans une vieille ferme sur l’île d Öland. Katrine et les enfants s’y installent alors que Joakim achève l’année scolaire au collège où il enseigne.
Après la noyade accidentelle de Katrine, Joakim sombre dans une profonde dépression. En faisant des travaux dans la maison, il tombe sur des inscriptions mystérieuses. Il apprend alors que dans le passé, les habitants de la ferme ont souvent été victimes d’accidents mortels. Les inquiétantes légendes d’Öland refont surface et Joakim se prend à imaginer qu’à l’instar d’autres esprits, Katrine pourrait revenir.
Le suspense s’épaissit. D’étranges cambriolages en série surviennent sur l’île. La jeune policière Tilda Davidsson qui mène l’enquête a bien du mal à dénouer tous ces fils qui s’entrecroisent.
 

74435242_pMon avis :

Avec L’écho des morts, j’ai lu mon premier roman policier suédois (par ailleurs qui a obtenu le prix du meilleur roman policier suédois). Une très bonne surprise au demeurant !

Il nous présente une enquête d’un autre genre, aux limites du fantastique. Sur l’île où se déroule l’action, les habitations ont une mémoire. La mémoire des gens morts sur l’île dans le passé. Ces « âmes errantes » communiquent avec les vivants, à leur manière. Katrine, morte noyée dans la mer, sans raison apparente, n’échappe pas à cette règle. La thèse de l’accident est avancée. Joakim, son mari, n’arrive pas à y croire. On se retrouve donc au coeur d’un drame familial, qui nous emporte dans les méandres du passé, et des légendes qui accompagnent l’île.

L’intrigue est extrêmement bien ficelée, nous laissant toujours dans le doute, et le dénouement surprenant, et inattendu. L’île est personnifiée, comme une vieille dame avec ses humeurs et ses colères, au travers des aléas climatiques. La vieille grange de Joakim prend également vie, au contact des morts qui hantent les lieux, encouragés par les vivants et par leur mémoire.
A la lecture de ce livre, on frissonne, grâce à l’ambiance particulière qui se dégage au fil des pages. Les paysages sont merveilleusement bien décrits, et prennent une importance certaine dans la mise en place de l’intrigue.

Je ne vous en livre pas plus, et espère que vous aurez envie de lire ce roman.

 

Nath à livres

 

 


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De profundis – Chanouga

Résumé éditeur (nébuleux pour le coup) :
Quelque part entre Ceylan et Bornéo, des pêcheurs racontent avoir autrefois ramené dans leurs filets un drôle de naufragés, une étrange créature chassée du pays des sirènes…

Mon avis :

De profundis est une bande dessinée mystérieuse, et n’espérez pas après la lecture en avoir percé tous les secrets… Bien au contraire ! Ici l’auteur nous ballade, il nous promène, nous emporte dans un univers fantatique, où les apparences sont bien souvent trompeuses.

Jonathan, un jeune marin, est victime d’un naufrage spectaculaire, son vaisseau est entrainé dans un typhon. Il se réveille sur une plage, après avoir passé un temps indéterminé dans les flots. Recueilli par deux jeunes femmes, à l’allure frêles et plutôt bien faites, il va  vite se rendre compte qu’elles ne sont pas ce qu’elles paraissent… La réalité va alors se troubler pour le jeune homme qui devra ruser si il souhaite s’en sortir.

Ici, peu de textes, quasiment aucun élément pour situer l’intrigue. Et cela n’a pas d’importance, puisqu’il suffit de se laisser bercer par les illustrations de l’auteur. L’intrigue contient de nombreuses zones d’ombres, pour laisser plus de place à l’imagination du lecteur certainement.

Si vous cherchez une lecture simple, avec une intrigue précise, un début et une fin, passez votre chemin, par contre si vous cherchez la rêverie, le voyage, le plaisir des yeux, foncez sur cette bande dessinée à l’édition luxueuse.

Lisa

Le blog de Chanouga, pour prolonger le plaisir.


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Brèves du mercredi #7

Cette semaine, les brèves sont consacrées au manga et plus précisément à deux séries, destinées au ados, mais très différentes.

Iris Zéro de Hotaru Takana

Dans un monde où les enfants naissent avec chacun un pouvoir (niché dans leurs yeux, dans l’iris), Torù, un jeune garçon est né sans aucun pouvoir. Pour éviter les moqueries de ses camarades qui le traitent en paria, il décide de se faire remarquer le moins possible, c’est sa stratégie d’exposition zéro… Il ne participe pas en classe, ne se lie pas d’amitié avec les autres et se mêle surtout pas des affaires qui ne le regardent pas.Sa technique fonctionne pour le mieux jusqu’à ce que Koyuki, élève la plus populaire du lycée, fasse appel à lui pour résoudre un de ses problèmes.

J’ai souvent un peu de mal avec les mangas, avec ces séries que je trouve bien souvent trop longues, qui s’essoufflent au fil du temps. Mais, même, si je n’ai lu pour l’instant que deux tomes d’Iris Zéro, je ne ressent pas du tout cet essoufflement, bien au contraire. Au fil des chapitres, les personnages gagnent en profondeur, tout comme l’univers dans lequel ils évoluent.

Iris zéro est un manga intelligent, avec des personnages intéressants dans lequel le fantastique sert de toile de fond pour mettre en avant les différents protagonistes et les mini-énigmes à résoudre. Affaire à suivre donc !

Private Prince de Maki Enjoji

Miyako est étudiante en histoire à l’université où elle rédige un mémoire sur l’ancienne princesse d’un pays étranger. Coup de chance le descendant de cette princesse, le prince Wilfred, vient étudier dans la même école. Trop heureuse de cette aubaine, Miyako fait tout pour le rencontrer pour obtenir des informations…  Malheureusement, le prince, malgré sa réputation de gentleman, se trouve être bien différent de son image. Coureur, très intéressé par la poitrine de Miyako, il ne voit que peut d’intérêt à disserter à propos de son ancêtre. Il va donc proposer à Miyako un bien étrange marché… Il lui donnera des informations sur son ancêtre mais la fera tomber amoureuse de lui…

L’histoire ne m’a pas semblé très originale, avec des personnages bien souvent stéréotypés. Heureusement, il y a suffisamment de rebondissements et d’humour pour que le lecteur passe un bon moment, joyeux.  Ce manga est une vraie distraction, et l’intrigue ne s’épuise pas trop vite. A recommander aux amateurs du genre.

Lisa


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Brèves du mercredi #3

Ce mercredi, ce sera bande dessinée ! Comme souvent, certes… Mais quand on aime, on ne compte pas, non ? Je vous présente donc 3 BD, qui peuvent plaire atant aux adolescents qu’aux adultes, pour peu qu’ils aient gardé un goût pour la fantaisie et l’adolescence.
 

Ghostopolis de Douglas TenNapel

Garth, jeune garçon atteint d’une maladie incurable, est envoyé par accident dans le monde des morts par un chasseur de fantôme sur le retour, Franck Gallows. Dans cet univers, Garth se découvre rapidement des pouvoirs magiques mais déchante rapidement lorsqu’il s’aperçoit que le mode des fantômes est sous le joug d’un roi maléfique. Secouru par Franck, Il va tenter de délivrer les êtres vivants dans cet univers parallèle pour enfin pouvoir rentrer chez lui.

Une bande dessinée au dessin somptueux, mêlant noirceur et humour avec beaucoup de subtilité.

Hollywood Jan de Bastien Vivès et Michaël Sanlaville :

Jan est un garçon, timide pas très grand, mal dans sa peau. Après avoir passé des années de collège difficiles, il rentre au lycée et espère une vie meilleure.
Pour s’aider, avoir plus confiance en lui, il s’imagine entouré de trois acteurs hollywoodiens. Russel Crowe, Sylvester Stalone et Arnold Schwarzenegger vont l’aider à surmonter ses petites hontes du quotidien…En le soutenant, mais aussi parfois en le malmenant.
On remarque qu’il a choisi comme amis imaginaires des personnages baraqués, forts, symboles de puissance. Arrivera-t-il à s’affirmer par lui-même, pour lui-même ?
Le ton est décalé, assez drôle. Le sujet de l’adolescence est ici traité avec humour, mais sérieux.

Souriez de Raina Telgemeier :

« Souriez » est une bande dessinée autobiographique (le personnage principal à le même prénom que l’auteur) au sujet de l’adolescence, des changements qui s’opèrent et des relations entre adolescents.

Raina est une jeune fille complexée par ses dents. En effet, suite à une chute elle a perdu ses deux dents de devant, et elle va devoir traverser bien des épreuves avant de retrouver le sourire de ses rêves. Le lecteur suit son évolution sur plusieurs années, à partir de son entrée au collège où elle ne souhaite qu’une chose : passer inaperçue ! Au fil des pages, l’adolescente grandit, apprend à se connaître à s’accepter et à mieux s’entourer.

« Souriez » est une bande dessinée sensible sans chercher à apitoyer et parsemée d’humour.

Lisa