Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Brèves du mercredi #14

Dans les brèves précédentes, je vous parlais de tigres et de bande dessinée. Cette semaine, changement d’animal et de forme, puisque je vais vous présenter deux romans dans lesquels le loup fait une apparition.

histoires-du-loup-qui-habite-dans-ma-chambre-herve-walbecq-9782211211505Histoires du loup qui habite dans ma chambre de Hervé Walbecq, aux éditions de l’Ecole des loisirs.

Ce petit roman, destinés aux 9-12ans, est une petite perle d’imagination. Un enfant nous parle de sa chambre, de ce qui s’y trouve, des aventures qu’il y vit. Et ce que cet enfant ne manque pas d’imagination ! On croise ici : un coup de vent qui refuse de partir, un arbre envahissant, un rayon de soleil cassé ou encore un loup apprivoisé.

Chaque histoire est courte, pas plus de quelques pages et surtout est agrémentée d’illustrations de l’auteur. Ces dessins, à la ligne très pure, accompagnent parfaitement les textes et je pense que l’un sans l’autre ne fonctionnerait pas aussi bien. « Histoires du loup qui habite dans ma chambre » est un livre pour rêver, se détendre et voyager sans bouger de son siège !

J’ai joué avec les loups de Gabriel Janer Manila, aux éditions Bayard jeunesse.

Ce deuxième roman est destiné aux lecteurs un peu plus âgés, à partir de 12 ans. Non pas que le texte soit plus difficile dans son écriture, mais plutôt parce que les évènements relatés sont un peu plus complexe. « J’ai joué avec les loups » est tiré de faits réels (même si l’histoire a été romancée).

Marcos est un jeune garçon élevé par son père et sa belle-mère, dans la pauvreté. Un jour, son père le vend, comme une chèvre. Une nouvelle vie va alors commencer pour le jeune garçon qui va devoir apprendre à vivre en pleine nature au contact de nombreux animaux sauvages. Avec les animaux il nouera des relations fusionnelles, et apprendra peu à peu à communiquer, à sa manière, avec eux.  L’année de ses 19 ans, il retrouvera la compagnie des hommes, à son grand désarroi, lui qui ne sait plus être un homme.

Marcos devra certainement sa survie à son imagination et à ses relations privilégiées avec les animaux sauvages. Ici ce qui importe ce n’est pas de savoir ce qui relève du réel ou de l’imagination du jeune garçon mais de profiter d’une relation privilégiée avec la nature. J’ai joué avec les loups est une véritable ode à la nature, aux animaux qui la peuplent et au respect.

Lisa


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Brèves du mercredi #2

Cette semaine dans les brèves du mercredi les albums jeunesse sont à l’honneur ! Nous avons reçu pas mal de nouveaux livres cette semaine et c’est avec plaisir que j’ai pu lire tous ces albums.

Le chat de Mathilde d’Emily Gravett

Rien d’extraordinaire dans cet album, mais comme souvent je reste subjuguée par les illustrations d’Emily Gravett, je n’ai qu’une envie me glisser dans les pages pour pouvoir caresser le chat de Mathilde, jouer à eux. Ici l’histoire est simple, le chat de Mathilde aime quelque chose (pas les boîtes en carton, pas les pelotes de laine), mais qu’est-ce que cela peut-il bien être ? A vous de le découvrir au fil des pages de cet album délicat et drôle.

Où est mon chapeau ? de Masanobu Sato

Le petit hérisson a perdu son chapeau, le chapeau que son grand père lui avait donné, autant dire un objet très très important ! Au fil des pages Masanobu Sato nous invite à détailler les images pour aider le hérisson à retrouver son bien. Ici le trésor est dans les images, très belles, en noir et blanc, elles rappellent la gravure ou bien des tampons.

Fourchon d’Isabelle Arsenault

Fourchon est bien embêté, il n’est pas vraiment une fourchette avec sa tête toute ronde, mais il n’est pas vraiment une cuillère non plus avec ses trois piques !  Il complexe… Il espère un jour trouver sa place parmi les couverts. Heureusement, sa maman, la cuillère et son papa, la fourchette sont là pour lui dire qu’il est parfait comme il est. Fourchon arrivera-t-il finalement à se sentir utile ?

J’ai bien aimé cet album à l’histoire certes classique mais bien traitée. La différence est une chose difficile à vivre et l’histoire de Fourchon parlera sûrement à beaucoup d’enfants (et de parents aussi!)

Ligne 135 de Germano Zullo et Albertine

Une petit fille nous parle de son trajet pour aller de la ville (chez elle) à la campagne (chez sa grand mère), mais surtout elle nous parle de son envie de voyager, d’aller partout, et de ce qu’en pense les adultes lorsqu’elle leur en parle.

Mon coup de cœur de la semaine va vers cet album. Au fur et à mesure que le train, dans lequel la petite fille voyage, se rapproche de la campagne, le lecteur voit le paysage, les architectures se modifier. Encore une fois ici il y a beaucoup de détails à observer dans les images superbes d’Albertine. Mais il y a aussi un texte poétique plein de jugeote sur la manière dont les enfants perçoivent le monde qui les entoure. Je partirai bien moi aussi faire un voyage en train, dites donc !

Lisa


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Irina vs Irina – Jakuta Alikavazovic

Résumé éditeur :
Avec ses grands yeux clairs et ses longs cheveux blonds, Irina incarne à la perfection Irina, petite princesse créée de toutes pièces par son écrivain de père. Mais à force, cette Irina de roman est devenue encombrante…Depuis que ses parents sont morts et qu’il vit seul avec son frère aîné, Bernard a cessé de fréquenter l’école. La nuit, il danse comme une rock star. Le jour, il cultive son côté mystérieux, d’où les lunettes de soleil qu’il ne quitte pas. Alors, quand Irina emménage dans l’immeuble en face de chez Bernard, il se produit comme une étincelle.
 

Mon avis :

Ce roman est le récit croisé de deux enfants du même âge qui habitent juste en face l’un de l’autre et que pourtant un monde sépare. Chacun, tour à tour, nous raconte sa vie, son histoire… et son regard sur ce voisin si différent.

Irina, petite fille vive et intelligente, a un problème d’identité par rapport à Irina, le personnage des livres de son père. Cette Irina, inspirée d’elle même, fini par être un carcan bien trop rigide pour la véritable Irina, qui grandi et change. Bernard a lui des difficultés à trouver sa place, à se sentir exister depuis que ses parents sont décédés.

Au fil du roman, les deux enfants vont se croiser, se découvrir et apprendre peu à peu à compter l’un sur l’autre pour se soutenir et trouver leur juste place. Il leur faudra du temps pour réussir à retrouver ce qu’est l’enfance.

Ce récit offre une réflexion sur la différence entre fiction et réalité, sur la difficulté pour un enfant de répondre aux attentes des adultes. Cette image que le parent projette forcément sur son enfant n’est pas sans conséquence pour Irina comme pour Bernard.

J’ai beaucoup aimé ce texte, les deux personnages sont attachants et leur portrait même si il est parfois farfelu nous pousse à nous identifier à eux.

Lisa