Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Pipi caca au musée – Sandrine Andrews

Résumé éditeur :
Des artistes qui font pipi et caca, il y en a des tas, ça va de soi. Mais plus rares sont ceux qui exposent selles et urine avec joie.
En photo, en peinture, en sculpture, ils ont l’art de montrer ces indésirables. Ne peuvent-ils pas les garder dans un « petit coin » de leur atelier, ce serait plus convenable !
Non, ils préfèrent les montrer au musée, les hisser au rang de stars ! Car pour ces artistes, tout peut devenir oeuvre d’art.
20 artistes, 20 oeuvres qui changeront votre regard sur l’art…

Mon avis :

Voila un documentaire surprenant, des ouvrages su le pipi et le caca, pour les enfants, il y en a, certes. Mais un documentaire jeunesse liant pipi, caca et art, c’est la première fois que j’en lis un !
L’objet est plutôt joli, la petite crotte de la couverture nous ouvre ses bras, pour un voyage au pays de l’art. (Mignon comme tout, n’est-ce pas ?)

Pour le coup, le voyage est bien complet, art contemporain, art moderne, peinture de la renaissance et plus encore ! Sculpture, peinture, installation, sculpture, tous les supports sont représentés.
J’ai fait une partie de mes études en Histoire de l’Art et pourtant, j’ai découvert, dans ce livre, des œuvres méconnues.Comme quoi ce ne sont pas forcément les œuvres dont on parle le plus qui sont évoquées ici. Les photos sont de bonne qualité, les textes informent et divertissent.

Un livre réussi pour le petits et les grands curieux donc !

Lisa


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Brèves du mercredi #11

Pour le retour des brèves, je vous présente une petite sélection d’albums pour la jeunesse, ça faisait longtemps !

 Visages de David Goodman et Zoe Miller est un album trompe l’œil, ou tous les éléments peuvent se transformer en visages. J’étais au début assez enthousiaste, voir les objets du quotidien détournés pour créer des visages, même s’il ne s’agit pas d’une idée très originale, ça me plaisait bien.

Finalement au bout d’une quinzaine de pages, mon plaisir s’essoufflait. Effectivement, l’idée est bonne, mais le texte un peu lourd et répétitif a eu raison de moi ! Je ne suis donc pas ressortie conquise de ma lecture, mais je pense que cet album plaira grandement aux enfants curieux, qui aiment observer !

Deuxième lecture de la semaine, Le trou de Oyvind Torseter ! Voilà un objet intrigant, une couverture en carton brut, une illustration au trait noir, une seule touche de couleur (le jaune de la tranche), et bien sûr, le trou. Un petit trou rond, au centre, qui traverse l’album de part en part.

Tout l’album est construit autour de ce trou, qu’est ce qu’il fait là ? A quoi sert-il ? Et le personnage principal arrivera-t-il à s’en débarrasser ? En prenant le livre en main, j’ai eu un peu peur qu’il soit trop long, il n’en ai rien. Le lecteur profite pleinement de la longueur de l’ouvrage, chaque page augmente le suspense et les enfants adoreront imaginer où le trou pourra-t-il bien se trouver sur la page suivante.

Enfin je tenais à vous présenter, Si j’étais un livre de José Letria et André Letria, un livre qui parle de livres. A chaque double page, une illustration met en scène un livre, détourné ou non, accompagné d’une ligne de texte, plutôt poétique.

Par exemple pour l’illustration de la couverture :
« Si j’étais un livre,
Et si quelqu’un me trouvait dans la rue,
Je lui dirais : emporte-moi chez toi ! « 
 

Le livre, la lecture, et les sentiments qui les accompagnent sont présent dans cet ouvrage, rempli de clins d’œil pour les férus de lecture. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, malheureusement je ne suis pas sure qu’il plaise à un enfant de 8 ans (âge à partir duquel l’éditeur le conseille), j’ai plus l’impression qu’il s’agit d’un livre qui plaira aux adultes déjà amateurs de livres ! Si c’est votre cas, cet album devrait vous plaire !

Lisa


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Les Silences des pierres – Philippe Barbeau et Marion Janin

Résumé éditeur :
« La folie des hommes apporta le deuil et trancha la ville en deux ». Longuement, Philippe Barbeau a poli son texte. Puis, patiemment, Marion Janin se l’est approprié, lui imposant son souffle, sa respiration. Son trait précis, presque précieux, respecte l’universalité du conte, tout en lui imposant une touche très personnelle. « Les pierres ont parfois des silences qui séparent « .
 

Mon avis :

Cet album sort pour moi du cadre des albums jeunesse. Il s’agit d’un album pour les grands enfants, à partir de 10ans, il parle à tous, il parle de sujets universels.

Au commencement, un peuple vit heureux, dans le calme et l’harmonie. Puis la discorde vient, avec elle, il y a la haine, la peur de la différence. Un coiffeur, narrateur, observe l’évolution du monde qui l’entoure. Le tout nous est conté, raconté par Philippe Barbeau. Le ton est grave mais le texte poétique. Il parle de différence, d’identité, de l’homme et de ses travers, mais aussi d’amitié, d’amour et d’espoir. Un petit bijou à mettre entre toutes les mains !

Les illustrations sont magnifiques, très riches en détails. L’univers est minéral, illustratrice, Marion Jani, se plaît à créer des architectures complexes, des escaliers impressionnants. Et les crayonnés de pierres et minéraux extrêmement réalistes sont bluffant de réalisme.

Un vrai conte moderne.

Lisa


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Matachamoua – Céline Sorin et Célia Chauffrey

Résumé éditeur :
Dans la famille Ours de Fadélie, de père en fils et de mère en fille, on a 54 taches, pas une de plus, pas une de moins. Sauf pour le petit frère… Bélem, 53 taches. Avec sa tache en moins, il va à l’école le matin seulement. L’après-midi, c’est pour les oursons qui ont toutes leurs taches. Les autres, les « moins-une-tache » et les « taches-en-trop » rentrent chez eux ou se retrouvent dans les squares quand il fait beau. Ce lundi-là, Bélem voit la lune et se parle tout bas : « Ma tache à moi… »
 

Mon avis :

Dans le monde de Matachamoua, il n’y a pas de chromosomes, mais quelques choses de plus visibles, de plus simple à reconnaître : des tâches. Dans la famille de Bélem, tout le monde a 54 tâches, depuis toujours, sauf l’un d’entre eux. Le plus petit, Bélem n’a que 53 tâches et cela fait de lui une personne un peu différente. Son quotidien, par exemple, est en léger décalage avec celui des autres, il est maladroit, ne va pas à l’école le matin…Néanmoins,parce qu’il est entouré, aimé, le petit Bélem ne souffre pas vraiment de son handicap, même si il lutte pour le comprendre.
Un très bel album, plein de tendresse, qui traite pourtant d’un sujet délicat. La symbolique des tâches est très bien trouvée et permet une compréhension facile du « problème » et des difficultés qui peuvent aller avec.

Lisa


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La petite fille sans allumettes – Martine Delerm

Résumé éditeur :

 Dans les rues de Paris, de nos jours, la petite Marina regarde danser les flocons de neige pour oublier qu’elle a froid. Elle observe un monde qui n’est pas le sien, les gens qui ne veulent pas la voir et les livres pour Noël dans la vitrine de la librairie.
allumettes

Mon avis :

La petite fille aux allumettes est l’un des contes d’Andersen qui m’a le plus marquée enfant.  L’un des seuls contes que j’ai lu à cette époque qui finisse si mal.

Ici Martine Delerm reprend ce personnage et l’adapte à notre époque. La petite fille n’a plus d’allumettes, mais elle vit dans la rue, ne va pas à l’école, ne parle à personne. Marina est, par la force des choses, différente des autres, obligée de mendier pour survivre. Et pourtant ses rêves sont bien proches de ceux des autres enfants, un peu de chaleur, de tendresse, de soutient. Elle ne demande qu’à apprendre et découvrir le monde qui l’entoure.

Cet album parle d’exclusion, d’abandon et de mendicité, mais aussi de chaleur, de douceur et d’entraide. Ce que ressent Marina nous est conté avec des mots simples et beaucoup de douceur, les illustrations sont délicates et les atmosphères évoquent bien le froid, la solitude, puis la chaleur.

Un album à lire à partir de 5 ans, pour expliquer aux enfants que l’exclusion n’est pas la solution et les sensibiliser  sur ces sujets.

Lisa


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Cours ! – Lee Haery

Résumé éditeur :
Des animaux font une course. A vos marques, prêts, partez… Ils se ruent, se dépassent, se poursuivent…jusqu’à la mêlée finale !
 

Image

Mon avis :

Cours ! Voilà ce qu’un animal conseille aux autres lors d’un moment d’ennui. Une course commence, chacun veut arriver le premier, être le plus rapide. Et c’est le spectacle auquel le lecteur va assister. Ici, pas de couleurs, pas de détails superflus. Seulement du crayon de papier et le mouvement. Un mouvement superbement rendu, qui donne l’impression que l’action se déroule sous nos yeux.
Un très bon album pour évoquer la vitesse, le mouvement et le déplacement avec les tout-petits.

Lisa