Abel a 17 ans et il a tout essayé. Toutes les drogues. A présent, il est esclave de son corps : il lui faut sa dose, et puis encore une autre dose. Sauf qu’à L’Arche il n’aura plus rien. On l’enferme en salle de sevrage pendant quinze jours. Puis il doit réapprendre à vivre. Sans les drogues. Jardinage, bricolage, menuiserie, maçonnerie, thérapie de groupe. Un mois, deux mois, six mois… A L’Arche, la seule échappée est en soi-même. Alors Abel convoque ce passé qui l’a mené jusqu’ici.
Mon avis :
De cette auteur j’avais juste lu Les séparées, un court roman pour adulte qui m’avait séduit grâce à sa sensibilité.
Ici encore la délicatesse de l’écriture de Kéthévane Davrichewy fait merveille. Le sujet de ce roman est dur, le quotidien et le passé d’Abel sont racontés sans faux semblants, rien ne nous est épargné. L’écriture est fluide, elle nous plonge dans la tête d’Abel pour une descente aux enfers.
L’histoire du jeune homme est touchante, que ce soit les évènements au présent, la désintoxication est un processus lent et très difficile pour ce tout jeune garçon,ou ceux de son passé. Petit à petit on apprend à le connaître, on apprend comment il en est arrivé là … Des premières bêtises aux plus grosse, c’est out un parcours qui nous est conté.
La galerie de personnages qui entoure Abel est creusée, chacun à un rôle à jouer dans son histoire et personne n’est épargné, ni ses amis, ni sa famille, ni même le personnel de l’Arche. Néanmoins il s’agit exclusivement du point de vue d’Abel, ses souvenirs sont donc forcément « orientés », mais c’est aussi ce qui fait l’intérêt de ce court texte !
Rose et Windy se connaissent depuis l’enfance. Elles se retrouvent chaque été au lac Awago où leurs familles louent des cottages. Cet été là, elles ont 13 ans et 11 ans et demi, passent leurs journées à se baigner, à faire des barbecues en famille et regardent des films d’horreur en cachette. Mais surtout, elles partagent les mille questions de l’entrée dans l’adolescence. Une étroite différence d’âge, suffisante à cet étape charnière pour que leurs préoccupations diffèrent : Rose suit avec beaucoup d’intérêt les démêlés d’un groupe d’ados plus âgés, Windy aime encore jouer. Chacune d’elle se débat en parallèle avec ses problématiques familiales.
Mon avis :
Cet été-là ce fut d’abord pour moi une très belle couverture. Puis une très belle lecture, tout en douceur. Jillian et Mariko Tamaki signent un beau récit d’adolescence, avec une réelle adéquation entre le dessin et le scénario.
Rose et Windy se sont quittées enfants l’été précédent, elles se retrouvent un an plus tard, adolescentes. Leurs préoccupations évoluent, par forcément au même rythme. Leur amitié est toujours la même, mais certains tiraillements commencent à se faire sentir. La maturité des deux filles est différente, à ces âges où l’on change rapidement. il n’est pas évident pour les deux jeunes filles de continuer à vivre leur amitié de la même façon, des ajustements vont devoir se faire au fil des jours.
L’été passe lentement, entre séances de cinéma à la maison pour jouer à se faire peur, promenades sur la plage et observations des ados plus âgés. En filigrane, derrière cette réflexion sur l’adolescence, se dessine une réflexion plus poussée sur le fait d’être une femme, sur la maternité et son importance (ou non) dans l’accomplissement d’une femme. On croise dans cette bande dessinée, des femmes pour qui la maternité n’arrive pas au bon moment et d’autres pour qui elle tarde à pointer le bout de son nez, jusqu’à en devenir clairement problématique.
J’ai vraiment été charmé par ce livre, avec son ambiance estivale, son trait doux. J’aimerai pouvoir retrouver encore une fois Rose et Windy pour un été supplémentaire. Une bande dessinée pour ados et adultes.
Fille unique de parents très aimants, mais très occupés, Amélia, 16 ans, s’est réfugiée dans la gourmandise. Elle traîne son corps adolescent et ses kilos en trop comme une punition. Mais l’arrivée d’une lettre étrange venue de Mongolie va bouleverser la banalité un peu mélancolique de son quotidien…
Mon avis :
Amélia est une ado comme tant d’autres, complexée, elle ne se voit que par rapport aux autres. Sa mère est une femme forte, très belle, comparée à elle Amélia se sent inintéressante, moche, grosse, elle n’arrive pas à sortir de son ombre. Même chose pour son père, un homme brillant, chirurgien dans un grand hôpital parisien. Comment se trouver légitime alors que l’on se compare à des alter-egos que l’on trouve parfaits en tout point !
Alors Amélia mange pour s’oublier, pour s’occuper. L’ennui fait partie intégrante de sa vie.
L’arrivée d’une lettre de Mongolie va tout changer pour elle. En même temps que le passé de ses parents ressurgit, l’avenir d’Amélia change. Le voyage qu’elle va entreprendre, sans envie au d’épart, va la mener bien plus loin que ce qu’elle pensait. Entre découverte du pays, de la culture Mongole et de la dureté du monde, Amélia va grandir, se trouver.
Le lecteur voyage avec elle, j’ai adoré visiter Oulan Bator, voir par ses yeux les plaines mongoles. Les multiples rencontres qu’elle va faire vont la pousser dans ses retranchements, l’obliger à sortir de sa réserve, à se découvrir.
Comme toujours avec Annelise Heurtier, on est emporté par son récit, par le destin de cette ado si proche de nous. Le livre en lui-même est très beau avec une magnifique couverture, ce qui ne gâche rien !
Résumé éditeur :
Maddie, 17 ans, est en cure de désintoxication pour un problème d’alcool, de drogue et de comportement violent. D’abord rétive et solitaire, elle reprend vie quand elle rencontre Stewart, croisé dans le bus qui emmène les patients à la seule sortie autorisée : une séance de cinéma un soir par semaine. Très amoureux l’un de l’autre, les deux jeunes gens se retrouvent vite sur la sellette – toute relation est interdite pendant la cure. Bravant le règlement, ils se mettent en danger…
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé ce roman, les thèmes sont durs bien sûr, mais il ne s’agit pas d’un roman qui vous prend à la gorge, plutôt d’une chronique de la vie, presque comme toutes les autres, d’une adolescente. Je me suis vraiment attachée à ce personnage. Le roman est écrit à la première personne ce qui permet de vraiment bien s’identifier à Maddie.
La première partie du livre, présentant le passage de Maddie en cure, n’est pas pour moi le plus intéressant. C’est au moment de sa sortie qu’Addiction prend toute son ampleur. Après Spring Meadows, Maddie va devoir réapprendre à vivre, sans laisser ses addictions reprendre le dessus… Réintégrer le lycée, réussir à sortir de sa coquille, s’ouvrir au monde. Ses relations avec Trish (son amie de cure) et Stewart, deviendront pour elle à double tranchant. Maddie va donc devoir apprendre à se protéger des autres et d’elle-même.
Le chemin de Maddie vers la rédemption est long, semé d’embûches, le découpage du roman (en neuf parties) accompagne vraiment les différentes étapes dans la vie de la jeune fille. Le lecteur suit Maddie sur plus de deux ans, de sa cure jusqu’à ses débuts à l’université. C’est vraiment quelque chose que j’ai apprécié, voir Maddie grandir, suivre ses choix, partager les hauts et les bas qui jalonne son parcours.
Ce roman m’a touchée, sans tomber dans le trash, ou le voyeurisme, Blake Nelson livre un portrait d’adolescente attachant et fort en émotions.
Résumé éditeur :
À treize ans, Rosie vit une situation peu commune : ses deux parents durablement éloignés à l’étranger et ne s’occupant d’elle qu’épisodiquement, elle doit se débrouiller au quotidien presque entièrement seule. Son seul point d’ancrage est son amie d’enfance Nath, avec qui elle entretient une relation presque fusionnelle. Mais les amitiés sont aléatoires et fluctuantes à cet âge. Progressivement mise à distance par Nath, Rosie, de plus en plus isolée, se réfugie dans l’alcool et l’absentéisme scolaire. C’est dans ces circonstances, à la dérive, que l’adolescente fait la connaissance de Jo, un garçon à peine plus âgé qu’elle, qui comme elle habite seul, vivant d’expédients et de petits trafics.
Mon avis :
Le Muret est le récit d’une adolescence paumée, le personnage de Rosie pourrait être n’importe quelle ado laissée à l’abandon par ses parents. Le début du récit est poignant, découvrir la jeune fille si perdue, si seule, ne laisse pas indifférent. La dérive est palpable, dure, je me suis presque sentie impuissante pendant la lecture, me demandant si personne n’allait faire quoi que ce soit pour cette gamine.
Au fil des pages, Rosie se débat, elle se cherche, elle cherche surtout à oublier sa situation, sa solitude trop forte pour être supportable. Pour qu’elle s’en sorte il faut que quelque chose change. Est-ce que sa rencontrez avec Jo sera ce déclencheur ? Ou bien le jeune homme la fera-t-elle plonger encore plus ? Petit à petit, Rosie grandit, mais peut êtr eun peu vite, à plusieurs reprises, elle ne passe pas loin de se brûler les ailes.
J’ai beaucoup apprécié le regard que les auteurs portent sur ces adolescents et jeunes adultes. A aucun moment je n’ai eu l’impression qu’ils jugeaient leurs personnages. Le traitement est très doux. Il n’est pas question de bien ou de mal, mais plutôt du récit d’un passage de l’enfance à l’âge (presque) adulte. Le Muret est une bande dessinée sans concession, intimiste et profonde. Une vraie réussite à mon avis, une de ces bandes dessinées à conseiller aux ados comme aux adultes, puisque personne n’y restera indifférent.
Mention spéciale pour le dessin très fort, entièrement en noir et blanc, avec des contrastes puissants.
Résumé éditeur :
Anya a l’impression d’être en permanence la petite nouvelle en ville : fille d’immigrés, elle n’a jamais réussi à trouver complètement sa place. Mais quand elle tombe dans un puits et découvre le fantôme qui s’y trouve, elle a l’impression de se faire son premier véritable ami. Les ennuis commencent quand le fantôme devient jaloux de tout ce qui remplit la vie d’Anya…
Mon avis :
Voilà un récit d’adolescence tout en douceur. Anya est un personnage très attachant, coincé entre ce qu’elle voudrait être, ce qu’elle aimerait que les autres pensent d’elle et la manière dont elle pense que les autres la perçoivent. Engoncée dans son mal être, elle se dévalorise beaucoup et fait preuve de beaucoup de cynisme.
Sa rencontre avec le fantôme lui permet d’entrer dans un autre monde, celui des gens auxquels il arrive dans chose hors du commun. Surtout qu’au premier abord son petit fantôme paraît bien inoffensif ! Mais l’auteur arrive, petit à petit, à faire grimper le malaise autour de lui. Qui est-il ? Comment est-il mort ? Et surtout qu’elles sont ses véritables intentions par rapport à Anya ?
J’ai eu un petit coup de coeur pour cette bande dessinée. Les thèmes de l’adolescence et de la différence sont traités avec délicatesse, le fantastique vient ici comme une sorte de révélateur qui apporte à la fois angoisse et excitation. Le dessin rond de Vera Brosgol est très beau, très doux et j’ai maintenant hâte de lire d’autres titres de l’auteur.
Résumé éditeur :
Théa est secrètement amoureuse de de Théo, son meilleur ami d’enfance, qui lui préfère la pom-pom girl du lycée.
Théa vit seule avec sa mère, une ancienne présentatrice de télévision obnubilée par le souci de paraître jeune.
Théa a l’impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l’enfance sont déjà trop loin.
Alors, quand le professeur Jones lui propose d’être le plus jeune cobaye d’un programme visant à stopper le vieillissement, Théa décide de saisir cette chance.
Mon avis :
La première chose que l’on remarque en lisant ce livre, c’est que le monde dans lequel vit Théa est très proche du notre. Même si rien ne nous dit clairement quand se déroule l’intrigue (maintenant, dans 100 ans, 200 ans ?). Cela crée très vite un sentiment de proximité… Les avancées technologiques ne sont pas flagrantes, mais correspondent bien aux obsessions récurrentes de l’être humain.
Au départ, j’ai vraiment eu du mal à m’attacher au personnage de Théa, au point d’hésiter à refermer le livre. Théa est une adolescente emportée, très égoïste et qui ne semble pas avoir beaucoup de jugeote,heureusement, elle évolue au fil des pages, apprend de ses erreurs et cherche à s’améliorer.
La réflexion sur le temps qui passe, le vieillissement et l’immortalité est intéressante. Elle pose la question des rêves que l’on cherche à atteindre et qui se révèlent parfois trop ambitieux pour être supportables.
Mon bilan de cette lecture est mitigé, j’ai tenu jusqu’au bout sans déplaisir mais sans grand plaisir non plus …
Résumé éditeur :
Ils sont trois ados sur la route des vacances.
Lucy est à l’arrière, pendant que son frère aîné Jamie conduit, flanqué de son inséparable copain, Kit, un type mignon mais insupportable.
La route est longue jusqu’à Phoenix et, alors qu’ils traversent une zone désertique du Nouveau-Mexique, un orage violent éclate, en début de nuit.
Visibilité zéro.
C’est alors que leur voiture heurte quelque chose. En un instant, leurs vies basculent… Coincés au milieu de nulle part, Lucy et les deux garçons vont perdre une part de leur innocence, mais aussi se découvrir eux-mêmes, pour le meilleur.
Mon avis :
Deux jeunes garçons de 18 ans et une jeune fille de 14 ans sont sur la route des vacances. Jusqu’à ce qu’ils aient un petit accident. Tout bascule…
La fille mirage est un roman policier pour adolescents. On y retrouve tous les ingrédients nécessaires au respect du genre. Au travers d’une enquête, de nombreux sujets sont abordés : les différentes « castes » au lycée, les relations amoureuses, les problèmes familiaux (le divorce des parents), les meilleurs amis, les interrogations… mais surtout la fragilité, cette fragilité qui se retrouve chez tous les adolescents, dissimulés sous les codes parfois absurdes de l’adolescence, sous les mécaniques.
La crise que nos trois jeunes vont traverser en quelques jours va les mener plus rapidement vers la maturité, apporter des réponses à certaines questions, tout en en posant de nouvelles. Ils vont traverser de nombreux sentiments, tels que la peur, l’amour, l’inconscience mais aussi le courage.
L’écriture est simple et fluide. Ce livre se lit sans difficulté (et pourquoi pas d’une traite 😉 )
Finalement, ce roman se pose comme une quête initiatique, un voyage vers le monde des adultes.
Nath à Livres
Editeur : Rouergue
Collection : doado noir
mars 2013
Un matin, Louise, excellente élève de terminale S, a un malaise en plein cours de maths. Quelques instants plus tard, elle accouche seule d’un enfant dont elle ne savait rien, qu’elle n’a pas attendu, encore moins désiré.
A partir de ce jour commence pour Louise un cheminement difficile, jalonné de questions. Comment ce petit garçon de 3,3 kg peut-il être son fils ? Elle n’a pourtant jamais couché avec personne… Qui peut être le père ? Que s’est-il passé ? Quelle place faire à cet enfant ? Professionnels, famille, amis, tous vont aider Louise à passer de l’état de choc où elle se trouve plongée au retour à la vie.
Mon avis :
Voilà un roman qui touche vraiment juste, et pourtant le sujet n’est pas facile et le risque est grand de tomber dans le tire-larme et les sentiments faciles. Ce n’est pas le cas ici.
Déjà la narration y est pour beaucoup. Toujours à la première personne du singulier, chaque chapitre est écrit par un personnage différent (quelques personnages seulement, on droit à plusieurs chapitres), le point de vue sur l’histoire est donc multiple, bien que centré sur les sentiments de Louise. Si cette narration pourrait nous éloigner du personnage principal, il nous permet de gagner en compréhension sur qui elle est et comment elle est perçu. Et puis, le déni de grossesse même si il change sa vie à elle, influe aussi sur l’ensemble des gens qui l’entoure (ses parents, son frère, ses camarades de classe…)
Rares sont les romans à aborder le déni de grossesse, d’autant plus quand il s’agit d’adolescence. Ici le traumatisme est d’autant plus grand que la jeune Louise ne semble pas se souvenir d’avoir eu la moindre relation sexuelle. Il y a donc un mystère à résoudre, pour elle et pour son entourage, ou donc peut se cacher la vérité ? Et cette vérité est-elle bonne à entendre ? A connaître ?
Une des grandes réussites de ce roman est de nous laisser dans le doute jusqu’aux dernières pages, pourquoi Louise en est-elle arrivée là ? Quel choix va-t-elle finalement faire ? J’ai été très touchée par cette lecture, les réflexions de Louise et des autres personnages sont fortes, crédibles, par toujours plaisantes à lire, mais c’est ce qui fait la force de ce texte.
L’histoire se déroule sur une période courte, de l’accouchement de Louise jusqu’à quelque semaines après la naissance de Noé. Le cheminement de la jeune fille est long et chaque étape est difficile, surtout qu’on ne voit pas bien ce qui pourrait la libérer pleinement. Son entourage cherche à comprendre alors que Louise cherche à ressentir ou à oublier selon les moments. Ce décalage est ce qu’il y a de plus douloureux à gérer, Comment accepter ce qui vient de lui arriver alors que dans les yeux de tout le monde, Louise ne voit que des reproches, de l’incompréhension, de la tristesse ?
Je ne sais pas si tout le monde accrochera avec ce livre, mais pour moi, c’est un coup de cœur. Un livre subtil qui m’aura fait passer par pleins d’émotions au court de sa lecture, un livre qui m’a vraiment poussée à me mettre à la place des différents personnages. Une véritable réussite.
Résumé éditeur :
Lucie a été trouvée, bébé, au pied d’un arbre dans la forêt. Recueillie et adoptée par des parents aimants, elle grandit comme tous les autres enfants. Passionnée de danse, elle rêve d’incarner une sylphide, ces esprits de l’air, à mi-chemin entre les anges et les elfes. Inscrite au conservatoire de Lyon, elle remporte le rôle pour un spectacle et se lance à corps perdu dans les répétitions, ignorant les conseils de son professeur qui lui demande de prendre soin d’elle, refusant de voir ces bosses qui jaillissent de temps en temps dans son dos…
Mon avis :
Lucie, 16 ans, rêve de devenir une grande danseuse étoile, tout son idéal tourne autour de la danse. Elle ne vit que pour ça. Installée depuis peu à Lyon pour suivre des cours au conservatoire, elle étudie toute la semaine et rentre passer ses week-ends chez ses parents. Son vœu le plus cher ? Obtenir le premier rôle dans le ballet La Sylphide, un personnage romantique, dramatique, plein de légèreté, de grâce. Mais petit à petit l’univers très carré, très rationnel de la jeune fille se fendille… basculant par moment dans le fantastique… A-t-elle vraiment vu des ailes apparaître dans son dos ? Est-ce le stress, la fatigue et les privations de nourriture qui lui font voir des choses étranges ?
Si au départ, ce roman m’a beaucoup rappelé l’intrigue de Black Swan, l’auteur nous oriente peu à peu dans d’autres directions pour au final nous livrer un récit plus noir qu’il n’y parait. Dès les premières pages du roman, le lecteur sent qu’il y a un mystère derrière cette histoire, que peut être ce que l’on nous raconte n’est pas a réalité. La grosse réussite du roman est que malgré quelques indices disséminés le long du texte, il m’aura fallu attendre les derniers chapitres pour vraiment comprendre ce qui était arrivé à Lucie et pourquoi la vérité lui était si difficile.
Il s’agit donc d’un récit à double sens, un joli texte qui nous apprend que les mots dits peuvent en cacher d’autres.