Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Brèves du mercredi #17

Cette semaine, deux textes m’ont marquée, deux textes avec une thématique en commun ( un adolescent dans la tourmente ) et un format court.

A copier 100 fois d’Antoine Dole est un roman de la collection mini-romans des éditions Sarbacane. Le principe de cette collection est de raconter l’histoire d’un adolescent en 58 pages maximum à la première personne. Il s’agit donc d’un texte très court et percutant.

Un collégien de treize écrit son mal être, le harcèlement qu’il subit à l’école et les difficultés qu’il rencontre avec les personnes qui l’entourent. Maltraité par ses camarades, il ne sait vers qui se tourner, surement pas vers son père qu’il a peur de décevoir. Est-il vraiment homosexuel comme tout le monde semble le penser ? Son père pourra-t-il continuer à l’aimer, même si ils sont différents ?

Deuxième roman court et percutant de la semaine ! Le contour de toutes les peurs de Guillaume Guéraud, aux éditions du Rouergue est vraiment haletant. Le pitch est très simple : un soir en rentrant des cours, le jeune Clément découvre un homme dans sa maison, un homme en train de tout détruire, de saccager le bureau de sa mère. Commence alors un long calvaire pour lui.

Guillaume Guéraud arrive à nous tenir en haleine du début à la fin. Tout au long de la lecture, je me suis inquiétée pour Quentin, j’étais impatiente de savoir comment il allait s’en sortir, s’il allait s’en sortir. La description de ses émotions semble très juste, poignante et nous pousse à nous demander comment à sa place nous aurions réagi dans ce type de situation.

Voila donc deux romans que je n’oublierai de sitôt.

Lisa


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Brèves du mercredi #16

Les brèves sont de retour, avec, au programme aujourd’hui, deux bandes dessinées qui parlent de maladie. La première traite de la dépression et la deuxième de l’épilepsie. Deux maladies différentes, avec ici un traitement assez proche, puisqu’il s’agit de deux témoignages, poignants.

Chute libre  : carnets du gouffre est le témoignage de Mademoiselle Caroline, qui, après la naissance de son premier enfant, glisse lentement dans la dépression. Son récit retranscrit bien les différentes étapes de sa maladie, de ses premières prises de conscience à l’acceptation d’être malade, les hauts et les bas qui ponctuent son chemin. Les propos sont très clairs, le ton de Mademoiselle Caroline est touchant, parfois drôle et sonne toujours très juste.

Ici pas d’apitoiement, mais un petit livre qui veut déculpabiliser les malades, et poussera certainement leurs entourages à réfléchir un peu plus à leurs réactions. Certains dessins ont été réalisés spécialement pour cet album, mais d’autres ont été réalisés pendant les périodes plus sombres de sa dépression, ce qui rend la bande dessinée encore plus forte. Que l’on soit touché ou non par cette maladie, La chute libre est une bande dessinée agréable qui parlera à tout le monde et dont on se souvient !

Dans La Parenthèse d’Elodie Durand, pas de trace d’humour, le ton est plus sérieux. A travers le personnage de Judith, Elodie Durand livre le récit de son combat contre la maladie qui lui gâche la vie. Apparues petit à petit les absences et malaises de Judith prennent de plus en plus de place dans son quotidien, jusqu’au diagnostic d’une tumeur au cerveau.

Il s’agit bien ici du récit d’un combat, d’une bataille pour guérir, pour aller mieux, pour retrouver des souvenirs, des instants disparus. Judith doit, même une fois la maladie écartée, faire un long chemin pour retrouver qui elle est, qui elle veut être et qui elle a été. Les dessins sont explicites, très clairs sur ce que l’auteur souhaite exprimer. On ne peut pas rester indifférent face à cette parenthèse, une bande dessinée dure parfois, mais très forte et touchante, où l’auteur se livre pour se libérer.

Lisa


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Brèves du mercredi #15

Les brèves de cette semaine sont consacrées à deux auteurs de BD, qui viennent de sortir chacun une BD qui change totalement de l’univers dans lequel les lecteurs avaient l’habitude de les voir !

Histoire d’hommes de Zep, aux éditions Rue de Sèvres.

ZEP, bien connu du grand public pour sa série Titeuf, nous avait habitué à des bandes dessinées humoristiques, chroniques de la vie quotidienne d’un pré-ado gaffeur. Dès 2009, il sort déjà de ses sentiers battus en publiant Happy Sex, recueil humoristique de courtes bd autour du sexe, puis Happy Rock et Happy Girls. Cette année, il s’éloigne encore plus du jeune garçon à la mèche en publiant Histoire d’hommes, une BD plutôt sérieuse, une vraie réussite pour un changement d’envergure !

Histoire d’hommes, c’est l’histoire de quatre types qui dans leur jeunesse étaient membres d’un groupe de rock plutôt bien parti pour faire une belle carrière… Sauf que… une soirée où ils devaient participer à une émission de télé sensée les lancer, tout s’arrête, le groupe se dissout et Sandro, le chanteur, débute une carrière solo. Au moment où la bd commence, presque 20 ans ont passé, Franck, JB et Yvan (le frère de Sandro), les anciens membres du groupe, sont en route pour retrouver le chanteur dans son manoir en Angleterre. Qu’est ce qui les a séparés ? Pourquoi les deux frères ne se sont pas parlés depuis 18 ans ? Voilà ce que vous découvrirez entre ces pages.

Histoire d’hommes est une bd ambitieuse, qui parle d’amitié, d’amour, de deuil, de fraternité aussi et des difficultés à avancer lorsque la vie ne semble pas vouloir faire de cadeaux. J’ai été charmée par ce récit, par sa délicatesse, sa pudeur et par le graphisme au trait fin de Zep. Une belle réussite !

Gisèle et Béatrice de Benoît Feroumont, aux éditions Dupuis

Benoît Feroumont, pour ceux qui ne le savent pas, est l’auteur de la série de BD jeunesse Le royaume. Il nous a donc plutôt habitué a de la légèreté, de l’humour, même si déjà dans Le royaume, son héroïne, Anne, n’était pas du genre a se laisser marcher sur les pieds. Ici, il n’est plus questions ni de château ni d’oiseaux qui parlent, mais plutôt d’un conte sur les relations hommes-femmes et plus particulièrement sur les stéréotypes que la société met en place quand il est question de genre.

Béatrice est une working girl comme les autres, c’est à dire moins payée et moins bien considérée dans son job que l’ai un homme. Lassée par ces injustices et par les avances bien trop lourde de son patron, elle décide un soir de lui jouer un bien mauvais tour. Après une soirée bien arrosée, celui qui espérait profiter de sa jolie employée va se retrouver transformé… en femme. Béatrice va alors rebaptiser son ancien patron Gisèle et en faire sa femme de ménage et esclave sexuelle.

Avec cette bd, Benoît Feroumont passe de la jeunesse à un conte érotique, un véritable grand écart stylistique ! Le trait est plaisant, la fable se laisse lire avec facilité mais je suis restée un peu déboussolée, ne comprenant pas vraiment quel message retenir de cette lecture. Il est question de pouvoir, de domination, les scènes sont bien souvent érotiques, parfois drôle, mais une partie du propos m’a paru très extrême. A vous de voir !

Lisa


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Brèves du mercredi #14

Dans les brèves précédentes, je vous parlais de tigres et de bande dessinée. Cette semaine, changement d’animal et de forme, puisque je vais vous présenter deux romans dans lesquels le loup fait une apparition.

histoires-du-loup-qui-habite-dans-ma-chambre-herve-walbecq-9782211211505Histoires du loup qui habite dans ma chambre de Hervé Walbecq, aux éditions de l’Ecole des loisirs.

Ce petit roman, destinés aux 9-12ans, est une petite perle d’imagination. Un enfant nous parle de sa chambre, de ce qui s’y trouve, des aventures qu’il y vit. Et ce que cet enfant ne manque pas d’imagination ! On croise ici : un coup de vent qui refuse de partir, un arbre envahissant, un rayon de soleil cassé ou encore un loup apprivoisé.

Chaque histoire est courte, pas plus de quelques pages et surtout est agrémentée d’illustrations de l’auteur. Ces dessins, à la ligne très pure, accompagnent parfaitement les textes et je pense que l’un sans l’autre ne fonctionnerait pas aussi bien. « Histoires du loup qui habite dans ma chambre » est un livre pour rêver, se détendre et voyager sans bouger de son siège !

J’ai joué avec les loups de Gabriel Janer Manila, aux éditions Bayard jeunesse.

Ce deuxième roman est destiné aux lecteurs un peu plus âgés, à partir de 12 ans. Non pas que le texte soit plus difficile dans son écriture, mais plutôt parce que les évènements relatés sont un peu plus complexe. « J’ai joué avec les loups » est tiré de faits réels (même si l’histoire a été romancée).

Marcos est un jeune garçon élevé par son père et sa belle-mère, dans la pauvreté. Un jour, son père le vend, comme une chèvre. Une nouvelle vie va alors commencer pour le jeune garçon qui va devoir apprendre à vivre en pleine nature au contact de nombreux animaux sauvages. Avec les animaux il nouera des relations fusionnelles, et apprendra peu à peu à communiquer, à sa manière, avec eux.  L’année de ses 19 ans, il retrouvera la compagnie des hommes, à son grand désarroi, lui qui ne sait plus être un homme.

Marcos devra certainement sa survie à son imagination et à ses relations privilégiées avec les animaux sauvages. Ici ce qui importe ce n’est pas de savoir ce qui relève du réel ou de l’imagination du jeune garçon mais de profiter d’une relation privilégiée avec la nature. J’ai joué avec les loups est une véritable ode à la nature, aux animaux qui la peuplent et au respect.

Lisa


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Brèves du mercredi #13

Cette semaine, les brèves seront sauvages. Sauvages… comme des BD et des tigres ! Et oui, même avec une thématique aussi insolite, j’ai des titres à vous conseiller ! Allons-y donc pour deux séries, très différentes.

Love, tome 1 de Frédéric Brémaud et Federico Bertolucci

Love est une bande dessinée quasiment sans texte, qui retrace la chasse d’un tigre dans la jungle et explore toute la vie animale qui se cache sous les arbres.

Tout l’art des auteurs est de nous faire entrer dans cette simple histoire, de nous faire pénétrer dans cette jungle, de nous y immerger, sans texte, avec juste le dessin pour expression. Et c’est réussi, vraiment, les animaux sont magnifiques, très réalistes et pourtant très expressifs. Ils sont tour à tour beaux, effrayants, attirants… pour notre plus grand plaisir ! Pendant 70 pages, le tigre nous emmène à travers la jungle où il croise une large variété d’habitants (des singes moqueurs, les crocodiles agressifs…).

Cette bd plaira aux plus jeunes, puisqu’elle ne contient pas de texte, mais aussi aux plus âgés, aux amateurs d’animaux, de belles illustrations.  Même sans texte, Love est un album plein de tension, le lecteur ne peut s’empêcher de se demander ce qui va arriver au tigre à la page suivante. Un grand moment de plaisir pour les yeux !

Klaw, tome 1 et 2 de Antoine Ozanam

Dans Klaw, Antoine Ozanam nous transporte dans un univers fantastique, où certains humains pourrait se transformer en animaux. Le point de départ, c’est Ange Tomassini, un ado presque comme les autres, sauf que fait surprenant, à chaque fois qu’il est en danger un homme-tigre vient à sa rescousse… Le garçon en vient à se convaincre que c’est lui même qui se transforme.

Bien sur, Ange va finalement avoir bien des surprises, notamment sur sa famille qui lui cache un secret depuis des années, et sur les amis et personnes qui l’entourent. J’ai beaucoup aimé le dessin que je trouve très fluide, et le découpage de l’histoire la rend très agréable à lire. J’ai dévoré les deux premiers tomes et attends avec impatience de pouvoir lire la suite ( plus que quelques jours à patienter!).

Klaw est donc une bonne série qui commence, j’espère qu’elle va bien se poursuivre, en attendant je la conseille aux ados et aux adultes qui ont envie de lecture agréable et pleine d’action !

Alors bonne lecture tigresque à tous !

Lisa


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Brèves du mercredi #12

Cette semaine les brèves parlent de mères et de bandes dessinées. Je n’ai pas fait exprès mais j’ai lu deux BD très différentes mais qui parlent toutes les deux de mamans, de mères, de leur relation avec leurs enfants.

Dans Mères anonymes, Gwendoline Raisson  et Magali Le Huche parlent de la maternité, mais pas de la maternité rose, totalement positive et épanouissante, donc on nous parle si souvent. Les Mères anonymes est un groupe pour les jeunes mamans (mais pas que) qui ont besoin de parler, sans être jugées. Tout comme dans un groupe de parole pour alcoolique, ici, la franchise est de mise. Dans ce groupe, les mères sont fatiguées, perdues, en colère, pleine d’amour aussi. Au fil des pages, plusieurs portraits sont dressés, des portraits parfois caricaturaux qui ont au moins le mérite de mettre les choses à plat. L’humour est piquant, sans avoir un regard trop désabusé.

Mères anonymes est un album à mettre dans les mains de celles qui rêvent d’avoir un enfant (pour casser le coté rose bonbon que ce rêve peut avoir), et dans les mains de celles qui en ont déjà eu (pour qu’elles se sentent moins seules, peut être).

Avec Tueurs de Mamans, de Zidrou, Benoit Ers et Borecki, je change totalement de registre. Cinq adolescentes, très différentes, se rapprochent à cause des soucis relationnels qu’elle ont avec leurs mères. Ensemble, elles forment un club secret, elles s’appellent entre elles les « nonnettes » , condition d’accès à leur groupe : ne pas, ou ne plus, avoir de papa. Pendant l’une de leurs réunions, elles tombent sur un site internet qui propose de les venger de celles qui les oppriment, les contrarient, les vexent. Les cinq jeunes filles décident donc d’infliger, via le vengeur du site, une punition à chacune de leurs mères… Les punitions vont de la plus anodine, manger 5 assiettes de choux de Bruxelles, à la plus dure, la mort…

Je n’en dis pas plus, mais je peux vous assurer qu’ici les auteurs ne sont tendres avec personne, ni avec les mères, ni avec les ados. J’ai lu les deux tomes d’affilée, pressée d’avoir le fin mot de l’histoire. Bonne nouvelle, même si le tome deux se clôture avec une fin ouverte, ma curiosité a été en grande partie rassasiée.

Voila deux BD avec lesquelles j’ai vraiment passé un bon moment, que vous soyez mères, pères, ados, anciens ados aussi, n’hésitez pas, ce sont des lectures vraiment sympas ! Il faut juste espérer pour les mamans de Mères anonymes que leurs enfants ne deviennent pas comme les ados de Tueurs de mamans !

Lisa


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Brèves du mercredi #11

Pour le retour des brèves, je vous présente une petite sélection d’albums pour la jeunesse, ça faisait longtemps !

 Visages de David Goodman et Zoe Miller est un album trompe l’œil, ou tous les éléments peuvent se transformer en visages. J’étais au début assez enthousiaste, voir les objets du quotidien détournés pour créer des visages, même s’il ne s’agit pas d’une idée très originale, ça me plaisait bien.

Finalement au bout d’une quinzaine de pages, mon plaisir s’essoufflait. Effectivement, l’idée est bonne, mais le texte un peu lourd et répétitif a eu raison de moi ! Je ne suis donc pas ressortie conquise de ma lecture, mais je pense que cet album plaira grandement aux enfants curieux, qui aiment observer !

Deuxième lecture de la semaine, Le trou de Oyvind Torseter ! Voilà un objet intrigant, une couverture en carton brut, une illustration au trait noir, une seule touche de couleur (le jaune de la tranche), et bien sûr, le trou. Un petit trou rond, au centre, qui traverse l’album de part en part.

Tout l’album est construit autour de ce trou, qu’est ce qu’il fait là ? A quoi sert-il ? Et le personnage principal arrivera-t-il à s’en débarrasser ? En prenant le livre en main, j’ai eu un peu peur qu’il soit trop long, il n’en ai rien. Le lecteur profite pleinement de la longueur de l’ouvrage, chaque page augmente le suspense et les enfants adoreront imaginer où le trou pourra-t-il bien se trouver sur la page suivante.

Enfin je tenais à vous présenter, Si j’étais un livre de José Letria et André Letria, un livre qui parle de livres. A chaque double page, une illustration met en scène un livre, détourné ou non, accompagné d’une ligne de texte, plutôt poétique.

Par exemple pour l’illustration de la couverture :
« Si j’étais un livre,
Et si quelqu’un me trouvait dans la rue,
Je lui dirais : emporte-moi chez toi ! « 
 

Le livre, la lecture, et les sentiments qui les accompagnent sont présent dans cet ouvrage, rempli de clins d’œil pour les férus de lecture. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, malheureusement je ne suis pas sure qu’il plaise à un enfant de 8 ans (âge à partir duquel l’éditeur le conseille), j’ai plus l’impression qu’il s’agit d’un livre qui plaira aux adultes déjà amateurs de livres ! Si c’est votre cas, cet album devrait vous plaire !

Lisa


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Brèves du mercredi #10

Cette semaine, c’est manga et horreur… Je ne suis fan ni de l’un ni de l’autre, normalement. Mais j’ai été sensible au mélange des deux !

Les fruits sanglants – Junji Ito

Il s’agit d’un recueil de courtes histoires horrifiques. Les thèmes sont variés même si  la mort, le suicide reviennent souvent.Les personnages principaux sont souvent des adolescents, comme si le passage à l’âge adulte était forcément difficile, basculant souvent dans l’horreur.

Il y a, ici, du sang, de la terreur, de la perversion, beaucoup de manipulation, et même si certaines fins d’histoire sont un peu convenues, j’ai passé un bon moment. Il y a en vrac des vampires, des fantômes, un nécromancien, une secte, l’auteur explore vraiment beaucoup de figures de l’imaginaire collectif.

J’ai beaucoup aimé le format court, chacune des histoires se terminant de manière abrupte, laissant le lecteur seul face au dénouement.

 

Le berceau des esprits – Kei Sanbe

Ici, le pitch est simple : un groupe de lycéens est coincé dans un navire retourné en pleine mer. C’est leur voyage scolaire qui tourne au cauchemar. Ils sont perdus, désorientés, d’autant plus qu’un mystérieux psychopathe est coincé avec eux dans le navire, tuant, massacrant tout le monde sur son passage.

Ensemble les élèves survivants vont essayer de rejoindre la partie émergée du bateau, dans l’espoir de trouver du secours.  Déjà au départ leur groupe est déséquilibré et composé d’élèves ayant de grandes difficultés à s’entendre. La situation s’aggrave encore lorsqu’ils se rendent compte qu’il n’y a peut être pas un tueur mais plusieurs.

Dans Le berceau des esprits, pas de préambule, dès la première scène, le lecteur est dans l’action, et si il veut comprendre, il lui faudra continuer de lire. Tout comme les jeunes élèves, le lecteur est perdu, découvrant des indices, des informations en même temps que les suivants. C’est ce qui à mon sens fait la force de la série.

Il ne reste qu’à espérer que tout cela ne s’essouffle pas dès le deuxième tome. Affaire à suivre, donc.

Lisa


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Brèves du mercredi #9

Ce mercredi, c’est BD et science-fiction, ce que je préfère en somme !

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Aâma, T.1 l’odeur de la poussière chaude – Frederik Peeters

Aâma de Frederik Peeters est une série de bande dessinée de science-fiction dont 2 tomes sont parus à ce jour.

Au début du tome 1, dans un futur qui semble bien lointain, nous découvrons Verloc, un homme qui réveille amnésique sur une planète étrangère, seulement accompagné d’un étrange singe-robot. Grâce à la lecture de son journal intime il va pouvoir replonger dans son passé (et nous avec), et y découvrir qui il est et comment il est arrivé là.

Nous voilà entraînés dans le passé misérable de Verloc, un homme qui, à force de refuser le progrès technologique et génétique, est abandonné par sa femme, perdant par la même occasion le droit de voir sa fille. Heureusement (ou pas, à voir), Verloc est secouru par son frère, brillant employé d’une firme qui travaille sur un mystérieux projet du nom d’Aâma. Ensemble, et avec Churchill, le singe-robot, ils partent sur une planète lointaine, récupérer des échantillons de ce projet.

Aâma, T.2 la multitude invisible – Frederik Peeters

J’ai beaucoup aimé la construction de ces deux tomes. Les flashbacks sont plus nombreux que le temps passé dans le présent de Verloc, et peu à peu nous découvrons plus profondément le monde dans lequel il évolue, ses réactions sont plus claires. Le tome 2 permet aussi de mieux apprendre à connaître Conrad, le frère de Verloc, plutôt mystérieux au départ. J’ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures pour enfin comprendre comment Verloc a pu se retrouver amnésique, sur une planète à priori déserte.

Un autre point fort de cette série est son dessin, les décors sont un vrai régal. Que ce soit pour la ville, ou pour la nature, les paysages désertiques, j’ai vraiment passé un bon moment, à observer les multiples détails, de même pour la faune. D’ailleurs si vous aimez les les illustrations de Peeters, je vous conseille de lire Koma, une série entre jeunesse et adulte, pour laquelle il a réalisé les illustrations.

Lisa


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Brèves du mercredi #8

Aujourd’hui les brèves sont consacrées à un auteur : Zidrou. De cet auteur, je n’ai pas lu ses œuvres pour la jeunesse, qui sont pourtant les plus connues (l’élève Ducobu, Tamara…),mais je vous avais déjà parlé de Boule à Zéro. Les deux titres dont je vais vous parler sont des one-shot, parus récemment, pour les adultes.

Le beau voyage – Zidrou et Benoît Springer

Léa est une jeune femme comme les autres, qui essaye de se construire, de trouver son bonheur. A la mort de son père, elle est obligée de regarder en arrière, de se souvenir et de dresser une sorte de bilan de ce que sa vie a été jusque-là.

J’ai beaucoup apprécié le dessin de Benoît Springeret encore plus la finesse des personnages crées par Zidrou, ici personne n’est parfait, chaque personnage à ses travers, plus ou moins marqués. Le beau voyage est une bande dessinée au pitch simple, mais qui touche très juste. Surtout qu’au fil des pages, l’histoire épaissie, nous poussant dans l’intime de cette famille que Léa cherche toujours à comprendre.

Le client – Zidrou et Man

Changement de décor pour Le client, ici pas de récit intimiste sur la vie d’une famille. Dans Le client il est question de prostitution, de trafic, de mafia et de vengeance.

Augustin Mirales est le client, un client de maison close qui s’est attaché plus que raisonnablement à une prostituée. Lorsque celle-ci disparait, Augustin décide de tout mettre en œuvre pour la retrouver, quitte à se mettre dans de sales draps. La grande question que le lecteur se pose au fil des pages est de savoir comment Augustin, simple « monsieur tout-le-monde » peut espérer s’en sortir face  au milieu hostile de la prostitution et de la mafia.

Zidrou nous entraîne dans un thriller, une plongée dans un univers glauque, où la seule pointe de lumière est celle qu’apporte Augustin, un homme pas juste gentil, mais plutôt naïf au point d’ignorer les risques qu’il prend. Amour et polar font bon ménage !

Tout comme dans le Beau voyage, ici personne n’est tout blanc ou tout noir, les portraits sont bien plus subtiles, et les personnages ne se font vraiment connaître qu’au fil des pages.

Si vous chercher encore un titre de Zidrou, je vous conseille Lydie, une histoire sensible sur le deuil d’une mère et la solidarité de tout un village.

Lisa