Voici une petite sélection d’albums jeunesse autour des thèmes de la rencontre, de l’amour… Des albums tout doux, pas niais, parfois drôles et souvent poétiques !
Le petit prinche d’Alice Brière-Haquet et Camille Jourdy
Je commence par mon chouchou depuis longtemps, j’ai nommé Le Petit prinche ! Un album drôle et sensible qui parle d’amour, bien sur, mais aussi de différence avec un petit prince presque parfait, s’il ne transformait pas tous les sons ssss en chhhh. Il faudra tout l’amour de ses parents (le roi et la reine donc) pour le mener jusqu’à la princhèche de ses rêves ! Le texte est vraiment de qualité, bien qu’un peu difficile à lire à voix haute (un bon exercice de diction) et je suis fan des illustrations de Camille Jourdy, qui démontre encore une fois son sens du détail incomparable.
Rendez-vous n’importe où de Thomas Scotto et Ingrid Monchy Lire la suite →
Le Petit Chaperon Rouge est un conte que j’apprécie beaucoup d’autant plus depuis que je travaille en médiathèque et que j’ai découvert les très nombreux albums qui le reprenne, dans des versions plus ou moins modifiées !
Je vais vous présenter aujourd’hui, quelques uns de mes favoris.
Le Petit Chaperon Rouge de Jimi Lee aux éditions Grandir
Je commence par cet ouvrage de Jimi Lee, tout simplement parce que ce fut un véritable coup de cœur visuel pour moi. Il s’agit d’un album sans texte qui peut se déplier totalement pour former une frise contenant l’ensemble du conte. Le dessin est simple et très délicat, le travail d’édition est précis et de grande qualité, faisant de ce livre un petit bijou. Le déroulement du conte en lui-même est assez classique avec une fin heureuse où le chasseur vient sauver tout le monde.
Le Petit Chaperon Rouge d’après Charles Perrault, illustré par Warja Lavater, aux éditions Maeght
Résumé éditeur :
Insecte fragile et gracieux, l’éphémère n’existe que pour être mangé. Il n’a même pas de bouche : inutile qu’il se nourrisse, juste le temps de se reproduire et c’est l’heure de mourir…
Voici l’histoire d’un héros minuscule et exceptionnel. Qui ne craint aucun des prédateurs tapis dans les pages. Un héros éphémère.
Mon avis :
Cet album est beau, vraiment très beau. Son graphisme est simple, légèrement stylisé, peut être, mais tous les éléments de la nature y sont bien reconnaissables. Les couleurs sont peu nombreuses mais profondes, soutenues, il y a des aplats de noir, de bleu, de vert, de blanc et d’oranges, juste ce qu’il faut que créer des illustrations belles et très facilement lisibles.
Le texte est court, mais très poétique, il nous permet de faire connaissance avec un éphémère, petit insecte pour lequel le temps est compté. Et si, pour une fois l’éphémère contrait son destin, et si pour une fois il sortait des sentiers battus ? Au fil des pages le temps passe pour le petit éphémère, et, bien sûr, sa fin approche… Et une fin, il y en a bien une, inattendue, drôle, qui ne manque pas de piquant ! (une fin qui plaira certainement aux enfants, les tout-petits, comme les plus grands)
J’ai dévoré cet album, à peine refermé, je m’imaginais déjà le relire avec un petit auditoire. Éphémère est une très bonne surprise au catalogue tout neuf des Éditions Les fourmis rouges.
Résumé éditeur :
Ce docu-fiction fascinant nous présente Ida, un petit primate appartenant à une espèce jusqu’alors inconnue, retrouvé fossilisé dans le lac Messel, en Allemagne après 47 millions d années…
Une 1ère partie retrace en une courte fiction la vie de Ida, depuis sa naissance jusqu’à l accident qui l oblige à se séparer des siens et à vivre au sol, et enfin sa mort tragique.
Une 2de partie, documentaire, explique comment nous avons pu retracer aussi précisément la vie de Ida, et décline les thèmes essentiels de cette histoire : la vie il y a 47 millions d années – le lac Messel, en Allemagne, qui regorge de fossiles – la découverte et l étude de Ida – le travail des paléontologues…
Mon avis :
Dès le premier regard, j’ai su que cet album allait me plaire ! (C’est beau ce que je raconte n’est-ce pas?) Le livre, de grand format, est beau, l’édition semble de bone qualité et l’illustration d’Ida, sur la couverture, ne peut qu’attirer le regard avec ses grands yeux expressifs. Et en plus le titre est intrigant ! Que demander de plus ?
Outre ses illustrations, son véritable atout est son découpage en deux parties. Le lecteur commence par découvrir la vie qui aurait pu être celle d’Ida sous la forme d’une fiction. Puis le livre se fait documentaire pour nous expliquer l’évolution, les fouilles archéologique et tout le travail que les paléontologues ont fait à partir des ossements retrouver. Le plus intéressant, c’est d’apprendre comment à partir de simples ossements, les chercheurs peuvent déduire tant d’informations sur la vie d’un petit animal si éloigné dans le temps.
J’ai pris plaisir à découvrir cet album et à imaginer ce qu’avait pu être la vie d’Ida. Les illustrations sont simplement sublimes et les décors fourmillent de détails. La première partie du livre, la fiction, est accessible à partir de 5 ans, mais pour bien profiter de la partie documentaire, il faudra patienter, elle convient plutôt à partir de 7 ou 8 ans. Un album pour rêver et apprendre, pour les petits et les grands.
Cette semaine dans les brèves du mercredi les albums jeunesse sont à l’honneur ! Nous avons reçu pas mal de nouveaux livres cette semaine et c’est avec plaisir que j’ai pu lire tous ces albums.
Le chat de Mathilde d’Emily Gravett
Rien d’extraordinaire dans cet album, mais comme souvent je reste subjuguée par les illustrations d’Emily Gravett, je n’ai qu’une envie me glisser dans les pages pour pouvoir caresser le chat de Mathilde, jouer à eux. Ici l’histoire est simple, le chat de Mathilde aime quelque chose (pas les boîtes en carton, pas les pelotes de laine), mais qu’est-ce que cela peut-il bien être ? A vous de le découvrir au fil des pages de cet album délicat et drôle.
Où est mon chapeau ? de Masanobu Sato
Le petit hérisson a perdu son chapeau, le chapeau que son grand père lui avait donné, autant dire un objet très très important ! Au fil des pages Masanobu Sato nous invite à détailler les images pour aider le hérisson à retrouver son bien. Ici le trésor est dans les images, très belles, en noir et blanc, elles rappellent la gravure ou bien des tampons.
Fourchon d’Isabelle Arsenault
Fourchon est bien embêté, il n’est pas vraiment une fourchette avec sa tête toute ronde, mais il n’est pas vraiment une cuillère non plus avec ses trois piques ! Il complexe… Il espère un jour trouver sa place parmi les couverts. Heureusement, sa maman, la cuillère et son papa, la fourchette sont là pour lui dire qu’il est parfait comme il est. Fourchon arrivera-t-il finalement à se sentir utile ?
J’ai bien aimé cet album à l’histoire certes classique mais bien traitée. La différence est une chose difficile à vivre et l’histoire de Fourchon parlera sûrement à beaucoup d’enfants (et de parents aussi!)
Ligne 135 de Germano Zullo et Albertine
Une petit fille nous parle de son trajet pour aller de la ville (chez elle) à la campagne (chez sa grand mère), mais surtout elle nous parle de son envie de voyager, d’aller partout, et de ce qu’en pense les adultes lorsqu’elle leur en parle.
Mon coup de cœur de la semaine va vers cet album. Au fur et à mesure que le train, dans lequel la petite fille voyage, se rapproche de la campagne, le lecteur voit le paysage, les architectures se modifier. Encore une fois ici il y a beaucoup de détails à observer dans les images superbes d’Albertine. Mais il y a aussi un texte poétique plein de jugeote sur la manière dont les enfants perçoivent le monde qui les entoure. Je partirai bien moi aussi faire un voyage en train, dites donc !