Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Et tu connaitras l’univers et les Dieux – Jesse Jacobs

Résumé éditeur :
Et tu connaîtras l’Univers et les Dieux vous apportera les réponses à des questions aussi primordiales que : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Qui a tué les dinosaures ? Quelle est la place de l’homme dans le règne animal ? Ou encore : Pourquoi ne faut-il pas mettre les doigts dans son nez ?Et tu connaîtras l’Univers et les Dieux met en scène trois divinités chamailleuses qui s’amusent à créer des mondes sous le regard bienveillant de leur maître. L’un d’eux, Ablavar, crée la Terre et la peuple de curiosités esthétiques carbonées qu’il nomme « ani-maux ». Zantek, lui, préfère faire mumuse avec de froides structures silicées et se pose en rival. Il entreprend alors de détruire l’expérience d’Ablavar de l’intérieur en créant … l’hu-main.

Mon avis :

La première chose qui m’a attirée vers cette bd, c’est, comme souvent, sa couverture, promesse de science-fiction, d’illustrations et d’un univers loufoques. Je n’ai pas été déçue ! Loin sans faut même puisque cette bd est un véritable O.V.N.I. !

Ici c’est l’être humain qui est montré du doigt, présenté dès le départ comme un être mauvais, par lequel le malheur arrivera. Ce qui semble logique, puisqu’il a été créer pour nuire, pour détruire l’œuvre d’un dieu par un jaloux. Vous l’avez compris, rien de conventionnel dans ce récit, si ce n’est la mesquinerie des entités entre elles.

Cette bd est truffée de référence : à la Bible, à la course vers la technologie, aux théories de l’évolution et bien d’autres que je n’ai peut être pas perçues.  Si vous l’appréciez, c’est clairement une bd que vous aurez envie de relire plusieurs fois, pour y découvrir de nouvelles références et pour en admirer une nouvelle fois les dessins si particuliers. Le rose, le bleu et le violet en sont les couleurs dominantes, couleurs qui se répondent sans cesse et crées des entrelacs, des motifs qui ne laissent que peu d’espace pour une respiration visuelle au cours de la lecture. Certaines planches ont un découpages assez conventionnel alors que d’autres plus originales sont vraiment très belles.

En tout cas, cette bd ne laissera personne indifférent, j’espère avoir réussi à piquer votre curiosité pour cet objet étrange, parfois drôle, parfois vulgaire, parfois plus profond qu’on ne le pense.

Lisa


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Les ombres- Hippolyte et Vincent Zabus

Résumé éditeur :
Une salle d’interrogatoire à la lumière crue. Une chaise, un bureau. C’est dans ce décor dépouillé que l’exilé n° 214 voit son destin se sceller. Au terme d’un long périple, tête baissée, dos voûté, il demande l’asile. Poussé à l’aveu, il doit, pour obtenir le précieux sésame, revenir sur son passé et sur les raisons qui l’ont contraint à l’errance…

 

Mon avis :

Gros gros coup de cœur pour cette bande dessinée superbe et touchante. Comme souvent le fantastique, la fable, est un prétexte pour nous parler des choses que l’on connait, du monde qui nous entoure.

Déjà, cette bande dessinée est un bel objet. Le format est grand, la reliure de qualité, et le papier, épais, pourra supporter de nombreuses lectures. C’est un plaisir de l’avoir entre les mains. Un beau livre comme celui-là me met toujours de bonne humeur pour commencer ma lecture.

Le personnage principal, un jeune homme vêtu d’une tunique et le visage recouvert d’un masque, fuit son village en compagnie de sa jeune sœur. Ils n’ont pas le choix, pour eux, c’est la fuite ou la mort, l’esclavage. Au fil de leur errance vers un but sublimé, ils vont faire des rencontres, essayer de survivre. Ici, les ombres sont des sortes de fantômes, d’esprits, qui les suivent, pour les aider ou tout simplement se rappeler à eux. L’ensemble de l’histoire traite de la fuite, de l’exil et de la mémoire surtout. Qu’est-ce qu’un réfugié ? Comment un « homme », un être humain à part entière avec une famille, une histoire, devient finalement un « réfugié », quelqu’un à qui il ne reste plus rien, que personne ne veut voir. L’exilé n°214 a bien eu un prénom à une époque, une identité, malheureusement il n’est pas loin de la perdre au fil de son voyage…

L’illustration est superbe, mêlant crayonné sombre et couleurs pastelles à l’aquarelle (je suppose). Les décors sont particulièrement beaux, chaque planche me donnait envie de passer du temps à l’observer, à la décortiquer. Les masques que chaque personnage porte empêchent le lecteur de voir les expressions faciales, toute l’émotion passe donc par les postures, les mots, ce qui ne fait que rajouter de la force au récit et au propos des auteurs.

L’atmosphère est mystérieuse, mélancolique aussi. Les illustrations alliées à la qualité d’impression m’ont permis de m’immerger très rapidement dans l’ouvrage. Une fois cette bande dessinée ouverte, il est bien difficile de la refermer. Une lecture que je conseille donc fortement !

Lisa

 


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Mort d’un clone – Pierre Bordage

Résumé éditeur :
 Nous sommes à la fin du siècle dernier, un chroniqueur distancié nous raconte la vie de Martial Bonneteau, un petit employé à la quarantaine aigrie, mal mariée à une femme épaisse et acariâtre qu’il n’a jamais pu satisfaire sexuellement, père de deux fils aussi tristes que lui et d’une fille qui se cherche ; Martial est un médiocre qui enfouit dans la routine et le mépris de soi les frustrations d’une existence de clone parmi les clones.
Et puis un matin, de micro-événements en micro-événements, un regard dans le métro, un retard au bureau, Martial Bonneteau va légèrement diverger de son chemin quotidien bien tracé, et c’est tout son univers normé qui commence à se lézarder…
 
 
 Mon avis :

Clairement, ce roman de Pierre Bordage ne fera pas parti de mes préférés de l’auteur, j’ai quand même passé un très bon moment.
L’écriture ciselé de Bordage, sa manière d’appuyer là où ça fait mal m’ont comblée. Le récit se déroule sans anicroches, les évènements s’enchaînent à un rythme soutenu. Donc pas de soucis au niveau du style.
Ce qui m’a, par contre, dérangée un peu est le manque de développement des caractères des personnages secondaires. J’ai eu l’impression d’être face à une galerie de faire-valoirs très caricaturaux. Autant Martial (le personnage principal) gagne en profondeur à chaque page, autant sa famille, ses amis, et autres ne sont que des esquisses… peut être que le roman aurait gagné à être un peu plus long.
Pour résumer, bonne lecture mais je suis restée un peu sur ma faim.

Lisa