Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Un océan d’amour – Wilfrid Lupano et Gregory Panaccione

Résumé éditeur :

Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes.

Mon avis :

Ha ! Lupano et Panaccione ! Autant dire que je partais déjà conquise ! Surtout par Panaccione il faut bien le dire. Du dessinateur et scénariste j’avais adoré Âme perdue et Toby mon ami. J’aime énormément son trait, très expressif, il arrive à faire passer toutes une palette d’émotions sans jamais avoir recours aux mots, à peine à quelques onomatopées de temps en temps.

Ici, pour la première fois, Panaccione est seulement illustrateur d’un scénario de Wilfrid Lupano, je craignais donc un peu l’intervention de texte qui aurait pu, pour moi, faire perdre de sa puissance aux illustrations… Ce n’est pas le cas. Un Océan d’amour est une bande dessinée sans texte, et pourtant l’histoire est hautement compréhensible et nous partageons sans aucun souci les nombreuses émotions et états d’âme par lesquelles passent les deux personnages principaux. La mise en image est riche et très bien pensée, Gregory Panaccione crée du rythme en modifiant la taille de ses cases en fonction des actions effectuées.

Les différentes péripéties qui vont émailler le voyage de chacun des deux personnages sont toutes drôles, cocasses, tout en brossant, en toile de fond, le portrait d’un monde qui change. Et bien sur, au centre du récit il y a l’Amour (oui avec un grand A!) qui unit notre petit couple breton, qui ne reculera devant rien pour retrouver son quotidien si précieux.

Cerise sur le gâteau, le livre en lui-même est très beau ! Publier dans la collection Mirages aux éditions Delcourt, l’objet est une petite pépite, format confortable, couverture cartonnée, papier de qualité, et surtout une couverture et une quatrième de couverture très travaillées, pleines de clins d’oeil au contenu de la bd.

Une grande réussite.

Lisa


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Azimut – Lupano & Andréae

Résumé éditeur :

Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où,  plus qu’ailleurs, on reste profondément outré par l’idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort. Mais a-t-on la possibilité d’y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C’est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire laboratoire. C’est aussi l’avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c’est de l’argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres.
Et puisqu’on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange : depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n’a probablement rien à voir… Ou alors, c’est tout l’inverse.
En compagnie d’une myriade de personnages fantastiques que n’aurait pas reniés Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu’au cœur des préoccupations existentielles humaines.

 

Mon avis :

Wouhaou ! Je l’ai lu d’abord, sans grande conviction, mais plus par devoir dans le cadre de mon travail. Et je dois dire que j’ai pris une sacrée claque !

Je ne sais pas par où commencer, tellement cette bande dessinée est foisonnante, à tous points de vue !
Les boussoles ont « perdu le nord », au sens propre du terme, déclenchant de nombreuses anomalies : les bateaux se perdent en mer, les oiseaux ne suivent plus leur trajet migratoire, … Et dans ce monde, on court après le temps, le temps qui passe. Tous les personnages ont une grande peur de vieillir, et donc de mourir. Une problématique qui je pense, nous parle finalement à tous. Dans cet univers là, on cherche donc des solutions pour arrêter l’effet du temps qui passe.

Les personnages sont hauts en couleur, originaux, attachants, détestables, incongrus, et j’en passe ! Comme ce roi qui ouvre pratiquement la bande dessinée, et qui doit répondre à 17 caprices de sa future épouse, comme ramasser des bigorneaux sur la plage, alors que la cour le regarde pataugeant dans le sable humide.

Andréae a magnifiquement illustré le scénario de Lupano. Les deux auteurs se complètent à merveille ! Les couleurs sont éclatantes, le trait juste. L’univers qu’ils ont créé est incroyable, peuplé de personnages originaux, et plus fantastiques les uns que les autres. Tout est fouillé, recherché. Comme vous l’avez lu plus haut, il y a un soupçon de Lewis Carroll dans cette histoire… Un lapin blanc ? vous avez dit un lapin blanc ? Ici, il n’a pas de montre… Je vous laisse découvrir quel rôle il aura dans ce récit !

En plus d’un scénario bien ficelé, cette bande dessinée est bourrée d’humour : de nombreux jeux de mots (très bien sentis) vous feront décrocher des sourires au fil du récit. Vous retrouverez cet humour dans les illustrations, mais aussi, beaucoup de poésie.

Alors oui, un gros gros coup de coeur pour ces 2 premiers tomes d’une série très prometteuse !
C’est bientôt Noël, alors n’hésitez pas à la mettre au pied du sapin !

Nath à Livres

Les aventuriers du temps passé, tome 1, Azimut
Lupano & Andréae
Vents d'Ouest


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Le muret – Céline Fraipont et Pierre Bailly

Résumé éditeur :
À treize ans, Rosie vit une situation peu commune : ses deux parents durablement éloignés à l’étranger et ne s’occupant d’elle qu’épisodiquement, elle doit se débrouiller au quotidien presque entièrement seule. Son seul point d’ancrage est son amie d’enfance Nath, avec qui elle entretient une relation presque fusionnelle. Mais les amitiés sont aléatoires et fluctuantes à cet âge. Progressivement mise à distance par Nath, Rosie, de plus en plus isolée, se réfugie dans l’alcool et l’absentéisme scolaire. C’est dans ces circonstances, à la dérive, que l’adolescente fait la connaissance de Jo, un garçon à peine plus âgé qu’elle, qui comme elle habite seul, vivant d’expédients et de petits trafics.

Mon avis :

Le Muret est le récit d’une adolescence paumée, le personnage de Rosie pourrait être n’importe quelle ado laissée à l’abandon par ses parents. Le début du récit est poignant, découvrir la jeune fille si perdue, si seule, ne laisse pas indifférent. La dérive est palpable, dure, je me suis presque sentie impuissante pendant la lecture, me demandant si personne n’allait faire quoi que ce soit pour cette gamine.

Au fil des pages, Rosie se débat, elle se cherche, elle cherche surtout à oublier sa situation, sa solitude trop forte pour être supportable. Pour qu’elle s’en sorte il faut que quelque chose change. Est-ce que sa rencontrez avec Jo sera ce déclencheur ? Ou bien le jeune homme la fera-t-elle plonger encore plus ? Petit à petit, Rosie grandit, mais peut êtr eun peu vite, à plusieurs reprises, elle ne passe pas loin de se brûler les ailes.

J’ai beaucoup apprécié le regard que les auteurs portent sur ces adolescents et jeunes adultes. A aucun moment je n’ai eu l’impression qu’ils jugeaient leurs personnages. Le traitement est très doux. Il n’est pas question de bien ou de mal, mais plutôt du récit d’un passage de l’enfance à l’âge (presque) adulte. Le Muret est une bande dessinée sans concession, intimiste et profonde. Une vraie réussite à mon avis, une de ces bandes dessinées à conseiller aux ados comme aux adultes, puisque personne n’y restera indifférent.

Mention spéciale pour le dessin très fort, entièrement en noir et blanc, avec des contrastes puissants.

Lisa

A lire sur le site de Bodoi, l’interview des deux auteurs.


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Les carnets de Cerise t.1 – Joris Chamblain et Aurélie Neyret

Résumé éditeur :
Cerise est une petite fille âgée de 11 ans, qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière, et a même déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Ils sont si compliqués qu’elle souhaiterait mieux les comprendre. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent au fond d’eux. Prenez Michel… Tous les dimanches, ce vieil homme s’engouffre dans la forêt avec de gros pots de peinture à la main. Qu’y fait-il donc toute la journée ? Repeint-il une vieille maison ? Décore-t-il des arbres ? Et pourquoi a-t-il l’air si triste quand il rentre le soir ? Suivez Cerise, pas à pas, dans sa première enquête qui vous mènera au coeur de la forêt, à la découverte d’un lieu fabuleux !…

Mon avis :

Ici le scénario est assez banal : une petite fille, un peu casse cou, cherche à résoudre une énigme avec l’aide des ses deux meilleures copines. Ce qui est beaucoup moins banal, c’est le résultat de cette bande dessinée !

Déjà l’objet est beau, la couverture est superbe, le papier est de bonne qualité et les illustrations sont vraiment très belles, tout à la fois délicates et expressives. De plus, le parti pris de l’auteur de laisser Cerise nous raconter elle-même son histoire, la BD pure et dure alternant avec des pages « manuscrites » du journal de Cerise, permet au lecteur de se sentir proche des la petite fille très rapidement.

Les Carnets de Cerise sont une ode à l’imagination et à la bonne humeur. L’univers de Cerise peut sembler irréaliste, mais il est propice à l’évasion et à la rêverie, et qui n’aime pas rêver ?

Lisa


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Adrastée t.1 – Mathieu Bablet

Résumé éditeur :

Après avoir passé 1000 ans sur son trône de pierre à méditer sur sa condition d’immortel, un homme, ancien roi d’hyperborée, part vers le Mont Olympe. Après avoir vu disparaître les siens et son peuple, au fil d’une vie qui n’a que trop durée, il s’est enfin décidé à trouver les Dieux pour les questionner quant à son étrange nature. Pourquoi lui ? Comment mourir ? Peut-il encore retrouver celle qu’il a aimée ?

Mon avis :

Adrastée, il a suffit que je jette un œil sur la couverture pour avoir envie de la lire.

Le premier atout de cette bande dessinée est son dessin. Les illustrations de Mathieu Bablet sont superbes, le trait est très précis et les détails, extrêmement nombreux dans toutes les planches donnent envie de passer du temps à les observer. Et cela correspond totalement aux thèmes de la bande dessinée, puisque Adrastée est un conte onirique dans lequel le voyage compte plus que la destination où même les raisons du départ. Ce qui compte vraiment ce sont les rencontres, les paysages traversés par le roi, qui vont le faire avancer, le faire réfléchir.

Le lecteur dispose de peu d’informations sur le personnage principale, et pour cause lui même semble, avec le temps, avoir oublié beaucoup de chose, sur lui même, sur sa vie et sur ses proches. C’est en cela que le voyage lui est nécessaire, bien sûr, il espère au bout de la route trouver les dieux, mais les différentes étapes de son périple lui permettent de réfléchir, de se remémorer son existence.

Le tome 1 ne nous donne pas toutes les réponses, mais comme la série est en deux tomes, il n’y aura pas longtemps à attendre. Si vous êtes tentés par une lecture un peu contemplative, qui vous fera voyager, Adrastée pourrait bien vous plaire ! Personnellement, j’ai passé un bon moment, mais j’attends beaucoup du deuxième tome.

Lisa

Le blog de l’auteur : La cinquième dimension


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Brèves du mercredi #13

Cette semaine, les brèves seront sauvages. Sauvages… comme des BD et des tigres ! Et oui, même avec une thématique aussi insolite, j’ai des titres à vous conseiller ! Allons-y donc pour deux séries, très différentes.

Love, tome 1 de Frédéric Brémaud et Federico Bertolucci

Love est une bande dessinée quasiment sans texte, qui retrace la chasse d’un tigre dans la jungle et explore toute la vie animale qui se cache sous les arbres.

Tout l’art des auteurs est de nous faire entrer dans cette simple histoire, de nous faire pénétrer dans cette jungle, de nous y immerger, sans texte, avec juste le dessin pour expression. Et c’est réussi, vraiment, les animaux sont magnifiques, très réalistes et pourtant très expressifs. Ils sont tour à tour beaux, effrayants, attirants… pour notre plus grand plaisir ! Pendant 70 pages, le tigre nous emmène à travers la jungle où il croise une large variété d’habitants (des singes moqueurs, les crocodiles agressifs…).

Cette bd plaira aux plus jeunes, puisqu’elle ne contient pas de texte, mais aussi aux plus âgés, aux amateurs d’animaux, de belles illustrations.  Même sans texte, Love est un album plein de tension, le lecteur ne peut s’empêcher de se demander ce qui va arriver au tigre à la page suivante. Un grand moment de plaisir pour les yeux !

Klaw, tome 1 et 2 de Antoine Ozanam

Dans Klaw, Antoine Ozanam nous transporte dans un univers fantastique, où certains humains pourrait se transformer en animaux. Le point de départ, c’est Ange Tomassini, un ado presque comme les autres, sauf que fait surprenant, à chaque fois qu’il est en danger un homme-tigre vient à sa rescousse… Le garçon en vient à se convaincre que c’est lui même qui se transforme.

Bien sur, Ange va finalement avoir bien des surprises, notamment sur sa famille qui lui cache un secret depuis des années, et sur les amis et personnes qui l’entourent. J’ai beaucoup aimé le dessin que je trouve très fluide, et le découpage de l’histoire la rend très agréable à lire. J’ai dévoré les deux premiers tomes et attends avec impatience de pouvoir lire la suite ( plus que quelques jours à patienter!).

Klaw est donc une bonne série qui commence, j’espère qu’elle va bien se poursuivre, en attendant je la conseille aux ados et aux adultes qui ont envie de lecture agréable et pleine d’action !

Alors bonne lecture tigresque à tous !

Lisa


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Ephémère – Frédéric Marais

Résumé éditeur :
Insecte fragile et gracieux, l’éphémère n’existe que pour être mangé. Il n’a même pas de bouche : inutile qu’il se nourrisse, juste le temps de se reproduire et c’est l’heure de mourir…
Voici l’histoire d’un héros minuscule et exceptionnel. Qui ne craint aucun des prédateurs tapis dans les pages. Un héros éphémère.

Mon avis :

Cet album est beau, vraiment très beau. Son graphisme est simple, légèrement stylisé, peut être, mais tous les éléments de la nature y sont bien reconnaissables. Les couleurs sont peu nombreuses mais profondes, soutenues, il y a des aplats de noir, de bleu, de vert, de blanc et d’oranges, juste ce qu’il faut que créer des illustrations belles et très facilement lisibles.

Le texte est court, mais très poétique, il nous permet de faire connaissance avec un éphémère, petit insecte pour lequel le temps est compté. Et si, pour une fois l’éphémère contrait son destin, et si pour une fois il sortait des sentiers battus ? Au fil des pages le temps passe pour le petit éphémère, et, bien sûr, sa fin approche… Et une fin, il y en a bien une, inattendue, drôle, qui ne manque pas de piquant ! (une fin qui plaira certainement aux enfants, les tout-petits, comme les plus grands)

J’ai dévoré cet album, à peine refermé, je m’imaginais déjà le relire avec un petit auditoire. Éphémère est une très bonne surprise au catalogue tout neuf des Éditions Les fourmis rouges.

Lisa


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Le jeu des hirondelles – Zeina Abirached

Résumé éditeur :

En avril 2006, sur le site internet de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA), je suis tombée sur un reportage tourné à Beyrouth en 1984. Les journalistes interrogeaient les habitants d’une rue située à proximité de la ligne de démarcation, qui coupait la ville en deux. Une femme, bloquée par les bombardements dans l’entrée de son appartement, a dit une phrase qui m’a bouleversé :  » Vous savez, je pense qu’on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité, ici. »

Cette femme, c’était ma grand-mère.

Mon avis :

J’ai eu la chance d’assister il y a une semaine à une rencontre avec Zeina Abirached. Pour l’occasion, j’ai donc lu Le jeu des hirondelles, mourir partir revenir. Cette bande dessinée, ce roman graphique est un témoignage de l’auteur. En effet Zeina est née au Liban, à Beyrouth, pendant la guerre, une guerre qui durera pendant les 10 premières années de sa vie.

Ici, elle nous raconte une nuit d’attente dans l’entrée de l’appartement où elle vivait avec ses parents et son petit frère. Ses parents sont partis rendre visite à la grand-mère, et sont coincés chez elle pendant que la ville est bombardée. Pendant cette nuit d’attente, où les heures passent lentement, c’est une partie des habitants qui défilent dans l’appartement, dans cette entrée sensée être la pièce la plus sure de l’immeuble.

Dans cet immeuble c’est tout un échantillon du Liban que l’on retrouve, des personnages hauts en couleurs, tous différents, aux caractères bien marqués. Pendant cette nuit, le lecteur ne verra pas la guerre, il en entendra parler, en entendra les bruits, les déflagrations, mais il partagera surtout un souvenir, un fragment de quotidien, pas mais l’Histoire, mais l’histoire. L’auteur met en avant la solidarité, les relations entre les personnages, les voisins, et l’atmosphère qui règne dans le lieu confiné. Ici , même si la guerre a fait souffrir tout le monde, elle a aussi permis  de rapprocher les habitants de l’immeuble, les poussant à créer leur propre communauté.

La bande dessinée est en noir et blanc, pas de demi-teinte, pas de gris, seulement du blanc, du noir et le talent de Zeina Abirached pour créer des décors pleins de détails tout en contrastes. La jeune femme a une formation de graphiste et cela se sent dans la manière de mettre en scène les décors, de choisir les cadrages. Le dessin qui au départ peut sembler froid, dur, est en fait plein de courbes, de délicatesse.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Le jeu des hirondelles est une bande dessinée très abordable, elle ne demande pas de connaître grand-chose de la guerre au Liban, pour pouvoir être appréciée à sa juste valeur. Si vous en avez l’occasion, ouvrez-là, jetez un œil aux illustrations et je ne doute pas que vous vous laisserez tenter par cette lecture !

Lisa


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Ida, l’extraordinaire histoire d’un primate vieux de 47 millions d’années – Jørn Hurum, Torstein Helleve et Esther Van Hulsen

Résumé éditeur :
Ce docu-fiction fascinant nous présente Ida, un petit primate appartenant à une espèce jusqu’alors inconnue, retrouvé fossilisé dans le lac Messel, en Allemagne après 47 millions d années…
Une 1ère partie retrace en une courte fiction la vie de Ida, depuis sa naissance jusqu’à l accident qui l oblige à se séparer des siens et à vivre au sol, et enfin sa mort tragique.
Une 2de partie, documentaire, explique comment nous avons pu retracer aussi précisément la vie de Ida, et décline les thèmes essentiels de cette histoire : la vie il y a 47 millions d années – le lac Messel, en Allemagne, qui regorge de fossiles – la découverte et l étude de Ida – le travail des paléontologues…

Mon avis :

Dès le premier regard, j’ai su que cet album allait me plaire ! (C’est beau ce que je raconte n’est-ce pas?) Le livre, de grand format, est beau, l’édition semble de bone qualité et l’illustration d’Ida, sur la couverture, ne peut qu’attirer le regard avec ses grands yeux expressifs. Et en plus le titre est intrigant ! Que demander de plus ?

Outre ses illustrations, son véritable atout est son découpage en deux parties. Le lecteur commence par découvrir la vie qui aurait pu être celle d’Ida sous la forme d’une fiction. Puis le livre se fait documentaire pour nous expliquer l’évolution, les fouilles archéologique et tout le travail que les paléontologues ont fait à partir des ossements retrouver. Le plus intéressant, c’est d’apprendre comment à partir de simples ossements, les chercheurs peuvent déduire tant d’informations sur la vie d’un petit animal si éloigné dans le temps.

J’ai pris plaisir à découvrir cet album et à imaginer ce qu’avait pu être la vie d’Ida. Les illustrations sont simplement sublimes et les décors fourmillent de détails. La première partie du livre, la fiction, est accessible à partir de 5 ans, mais pour bien profiter de la partie documentaire, il faudra patienter, elle convient plutôt à partir de 7 ou 8 ans. Un album pour rêver et apprendre, pour les petits et les grands.

Lisa


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Les Silences des pierres – Philippe Barbeau et Marion Janin

Résumé éditeur :
« La folie des hommes apporta le deuil et trancha la ville en deux ». Longuement, Philippe Barbeau a poli son texte. Puis, patiemment, Marion Janin se l’est approprié, lui imposant son souffle, sa respiration. Son trait précis, presque précieux, respecte l’universalité du conte, tout en lui imposant une touche très personnelle. « Les pierres ont parfois des silences qui séparent « .
 

Mon avis :

Cet album sort pour moi du cadre des albums jeunesse. Il s’agit d’un album pour les grands enfants, à partir de 10ans, il parle à tous, il parle de sujets universels.

Au commencement, un peuple vit heureux, dans le calme et l’harmonie. Puis la discorde vient, avec elle, il y a la haine, la peur de la différence. Un coiffeur, narrateur, observe l’évolution du monde qui l’entoure. Le tout nous est conté, raconté par Philippe Barbeau. Le ton est grave mais le texte poétique. Il parle de différence, d’identité, de l’homme et de ses travers, mais aussi d’amitié, d’amour et d’espoir. Un petit bijou à mettre entre toutes les mains !

Les illustrations sont magnifiques, très riches en détails. L’univers est minéral, illustratrice, Marion Jani, se plaît à créer des architectures complexes, des escaliers impressionnants. Et les crayonnés de pierres et minéraux extrêmement réalistes sont bluffant de réalisme.

Un vrai conte moderne.

Lisa