Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Les ombres- Hippolyte et Vincent Zabus

Résumé éditeur :
Une salle d’interrogatoire à la lumière crue. Une chaise, un bureau. C’est dans ce décor dépouillé que l’exilé n° 214 voit son destin se sceller. Au terme d’un long périple, tête baissée, dos voûté, il demande l’asile. Poussé à l’aveu, il doit, pour obtenir le précieux sésame, revenir sur son passé et sur les raisons qui l’ont contraint à l’errance…

 

Mon avis :

Gros gros coup de cœur pour cette bande dessinée superbe et touchante. Comme souvent le fantastique, la fable, est un prétexte pour nous parler des choses que l’on connait, du monde qui nous entoure.

Déjà, cette bande dessinée est un bel objet. Le format est grand, la reliure de qualité, et le papier, épais, pourra supporter de nombreuses lectures. C’est un plaisir de l’avoir entre les mains. Un beau livre comme celui-là me met toujours de bonne humeur pour commencer ma lecture.

Le personnage principal, un jeune homme vêtu d’une tunique et le visage recouvert d’un masque, fuit son village en compagnie de sa jeune sœur. Ils n’ont pas le choix, pour eux, c’est la fuite ou la mort, l’esclavage. Au fil de leur errance vers un but sublimé, ils vont faire des rencontres, essayer de survivre. Ici, les ombres sont des sortes de fantômes, d’esprits, qui les suivent, pour les aider ou tout simplement se rappeler à eux. L’ensemble de l’histoire traite de la fuite, de l’exil et de la mémoire surtout. Qu’est-ce qu’un réfugié ? Comment un « homme », un être humain à part entière avec une famille, une histoire, devient finalement un « réfugié », quelqu’un à qui il ne reste plus rien, que personne ne veut voir. L’exilé n°214 a bien eu un prénom à une époque, une identité, malheureusement il n’est pas loin de la perdre au fil de son voyage…

L’illustration est superbe, mêlant crayonné sombre et couleurs pastelles à l’aquarelle (je suppose). Les décors sont particulièrement beaux, chaque planche me donnait envie de passer du temps à l’observer, à la décortiquer. Les masques que chaque personnage porte empêchent le lecteur de voir les expressions faciales, toute l’émotion passe donc par les postures, les mots, ce qui ne fait que rajouter de la force au récit et au propos des auteurs.

L’atmosphère est mystérieuse, mélancolique aussi. Les illustrations alliées à la qualité d’impression m’ont permis de m’immerger très rapidement dans l’ouvrage. Une fois cette bande dessinée ouverte, il est bien difficile de la refermer. Une lecture que je conseille donc fortement !

Lisa

 


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Style enfer – Anthony Pastor

Résumé éditeur :
Elle se fait appeler Kim Lee, une fille au caractère de feu et au style explosif. Un mélange de gothique, de punk et de mangas. Le style enfer. Son frère est accusé d’avoir agressé sauvagement sa petite amie. Kim Lee va tout faire pour l’innocenter. Son frère n’est pas un assassin !

Mon avis :

Style enfer… Voilà comment se défini Kim, pas un style d’enfer non, style enfer (un enfer joyeux et dur à la fois).  Le premier atout de ce court roman est le personnage de Kimberley, une ado en furie, un peu paumée, mais surtout persuadée de savoir qui elle est et ce qu’elle ne veut pas.  Toute en rébellion et en sarcasmes, Kim ne se laisse pas marcher sur les pieds, même si au fond d’elle-même elle a peur. Voir son frère accusé est quelque chose d’insupportable pour elle et elle n’imagine pas que quelqu’un d’autre qu’elle même puisse le sauver. Kim Lee est une ado attachante, et la narration nous plonge dans son esprit.

Voilà le deuxième atout de Style enfer. En choisissant une narration à la première personne du singulier, l’auteur nous plonge au cœur du récit. Nous en savons pas plus que Kim au moment où le texte commence. Autant dire que nous en savons pas grand-chose. Clémentine est-elle morte ? Blessée ? Que lui est-il arrivé ? Pour savoir la vérité, Kim va devoir enquêter dans son village et interroger des personnes qu’elle connait depuis toujours. Les incertitudes sont nombreuses et nos découvertes se feront en même temps que celle de la jeune fille. Tout le monde est un possible agresseur, tout le monde a des choses à cacher. Et c’est tout l’enjeu pour Kim, doit_elle faire confiance à son instinct ? Se trompe-t-elle lourdement sur les gens qui l’entoure ?

Style enfer se lit à toute vitesse, le style est fluide et surtout le dénouement est attendu avec impatience !

Lisa

 

 


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Le retour de Cherokee Brown – Siobhan Curham

Résumé éditeur :
Les retrouvailles d’une jeune fille avec son père, cherokee et musicien ! Claire n’a pas beaucoup d’amis au lycée, un peu à part, elle est souvent moquée par les autres élèves de sa classe, notamment parque qu’elle boite légèrement. Un jour, elle rencontre Steve, son père, qui lui raconte tout de ses origines Cherokee…

Mon avis :

Le point de départ de ce roman n’est pas très original : une ado, mal dans sa peau, est devenue la risée de ses camarades de classe depuis le déménagement de sa meilleure amie à l’autre bout du pays. Claire accepte les moqueries, les bousculades, par peur de décevoir et d’attirer l’attention… Heureusement, une nouvelle rencontre va l’aider à changer sa vie.

Le jour de ses quinze ans, elle reçoit une carte d’anniversaire adressée à une certaine Cherokee et signé du nom de Steve. La jeune fille va alors découvrir que son père, qu’elle croyait parti et installé depuis longtemps aux États Unis, est bien plus proche. Leur rencontre va lui permettre de se découvrir autrement. Claire va donc devenir Cherokee, une jeune fille fière qui ne se laisse pas faire.

J’ai apprécier le ton de ce roman, dans lequel Claire décide de se mettre à l’écriture, ce n’est pas son journal intime que nous lisons, mais l’ébauche de son premier roman, portant sur sa vie. Les personnages sont attachants et même si la métamorphose de Claire est parfois un peu caricatural, j’ai apprécié cette lecture.

Un bon roman pour ado !

Lisa


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Brune Platine t.1 Mon sang est plus noir que le votre – Lisa Mandel et Marion Mousse

Résumé éditeur :

L’une s’appelle Brune, l’autre Platine. Elles sont partenaires dans l’agence qu’elles ont créée ensemble : « Brune Platine – Enquêtes en tous genres ». Leur nouvelle cliente, une jeune fille du nom de Claire, déclare être à la recherche de son père, Jean-Paul. Détail troublant : elle porte au cou une cicatrice très ancienne, qui s’est récemment rouverte et ne se referme plus.

Mon avis :

Brune et Platine sont les deux fondatrice d’une agence de détectives. Elles semblent très proches l’une de l’autre et pourtant il  paraît difficile de trouver deux femmes plus différentes tant physiquement que dans leur attitude. D’un coté il y a Platine, aux formes généreuses, figure maternelle et fatale à la fois, de l’autre , il y a Brune, silhouette filiforme tendance casse-cou. Pendant que Platine reste à l’agence, Brune part sur le terrain !

Au départ, le lecteur, comme les deux enquêtrices, pense être face à une enquête de routine. Ce ne sera bien sûr pas le cas, puisque Marion Mousse et Lisa Mandel nous entraînent dans une histoire vraiment sombre. Il ne faut pas se fier au dessin, il s’agit bien d’un thriller qui risque de vous glacer le sang ! Et attention, une fois le premier tome refermé vous attendrez la suite avec impatience !

Lisa


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Celle que … (ou Valentine) – Vanyda

Résumé éditeur du tome 1 (Celle que je ne suis pas) :

Valentine vit seule avec sa mère. Elle adore les mangas, comme ses copines de classe. Toutes suivent avec intérêt les séries. Valentine, Émilie, Julie et Yamina forment un petit club, pas fermé, mais soudé. Leurs préoccupations sont celles de leur âge : elles pensent aux garçons, fument en cachette de leurs parents, boivent parfois un coup de trop…

Mon avis :

J’ai lu cette série il y a quelques années, quand elle était encore publiée en noir et blanc sous les titres suivants : Celle que … Je ne suis pas, Celle que… Je voudrais être et Celle que je suis. Aujourd’hui la série est ré-éditée en couleurs sous le titre « Valentine », ce que je trouve bien dommage, puisque pour moi le titre « Celle que… » mettait bien en évidence cette phase de l’adolescence où l’on apprend à se connaître soit-même et a s’accepter.

« Celle que » retrace l’adolescence de Valentine, une jeune fille comme les autres, qui se cherche. Valentine n’est pas la plus jolie de ses amies, pas la plus drôle, ni la plus intelligente et elle cherche sa place. Ici pas d’événement extraordinaire, le quotidien de Valentine est tout à fait classique, elle ne doit faire face à aucun traumatisme particulier, seulement réussir à traverser cette période pas simple du mieux qu’elle peut. La nonchalance et les errements de cette période sont ici croqués avec beaucoup de réalisme, et un graphisme très doux. J’ai vraiment aimé le réalisme de la série qui ne montre pas les adolescents comme des monstres capricieux et égocentriques, comme ça peut être le cas dans certains ouvrages pour cet âge.

Chaque tome correspond à une année de la vie de Valentine, et c’est un plaisir que de la voir évoluer, elle, ses amies, leurs relations. Chaque année apporte son lot de nouveautés et d’apprentissages à la jeune fille. Je dois l’avouer je me serais bien laissée tenter par un quatrième tome, même si le troisième clôture bien le cycle. En Valentine, beaucoup d’adolescentes se retrouveront et c’est pour cela que je le conseille si souvent. Il me semble que c’est aussi une bonne lecture pour les parents qui auraient un peu oublié les errements de l’adolescence.

Lisa

Le site de l’auteure : Vanyda


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Irina vs Irina – Jakuta Alikavazovic

Résumé éditeur :
Avec ses grands yeux clairs et ses longs cheveux blonds, Irina incarne à la perfection Irina, petite princesse créée de toutes pièces par son écrivain de père. Mais à force, cette Irina de roman est devenue encombrante…Depuis que ses parents sont morts et qu’il vit seul avec son frère aîné, Bernard a cessé de fréquenter l’école. La nuit, il danse comme une rock star. Le jour, il cultive son côté mystérieux, d’où les lunettes de soleil qu’il ne quitte pas. Alors, quand Irina emménage dans l’immeuble en face de chez Bernard, il se produit comme une étincelle.
 

Mon avis :

Ce roman est le récit croisé de deux enfants du même âge qui habitent juste en face l’un de l’autre et que pourtant un monde sépare. Chacun, tour à tour, nous raconte sa vie, son histoire… et son regard sur ce voisin si différent.

Irina, petite fille vive et intelligente, a un problème d’identité par rapport à Irina, le personnage des livres de son père. Cette Irina, inspirée d’elle même, fini par être un carcan bien trop rigide pour la véritable Irina, qui grandi et change. Bernard a lui des difficultés à trouver sa place, à se sentir exister depuis que ses parents sont décédés.

Au fil du roman, les deux enfants vont se croiser, se découvrir et apprendre peu à peu à compter l’un sur l’autre pour se soutenir et trouver leur juste place. Il leur faudra du temps pour réussir à retrouver ce qu’est l’enfance.

Ce récit offre une réflexion sur la différence entre fiction et réalité, sur la difficulté pour un enfant de répondre aux attentes des adultes. Cette image que le parent projette forcément sur son enfant n’est pas sans conséquence pour Irina comme pour Bernard.

J’ai beaucoup aimé ce texte, les deux personnages sont attachants et leur portrait même si il est parfois farfelu nous pousse à nous identifier à eux.

Lisa