Résumé éditeur :
Mackie Doyle donnerait n’importe quoi pour avoir une vie normale, jouer de la basse et passer du temps avec Tate Stewart, cette fille solitaire aux yeux pailletés. Mais la petite ville de Gentry cache de sombres secrets. Il y a 16 ans, Mackie a été échangé contre un nouveau né : il est un « remplaçant ». Il vient en fait d’un monde terrifiant ù d’obscurs tunnels côtoient des eaux noires et pestilentielles…
Lorsque ceux qu’il aime sont menacés, Mackie n’a pas le choix : il doit affronter les créatures des entrailles de Gentry. Un combat à mort pour trouver enfin sa place, dans notre monde… ou dans le leur.
Mon avis :
Édité en France aux éditons Michel Lafon (éditeur plutôt orienté public adulte), ce roman est vraiment destiné à un public grands ados, jeunes adultes. C’est d’ailleurs pour cela que je l’ai lu, en espérant qu’il me plaise et pouvoir le présenter à des classes de lycée. Pour le coup mon sentiment est plutôt mitigé.
J’ai beaucoup apprécié l’ambiance générale du roman. Mackie est un garçon différent des autres qui se pose énormément de questions sur ses origines et sur la ville qui l’entoure. Dès le début du roman, le lecteur sent l’atmosphère pesante et trouble de la Gentry, Mackie ne devrait pas être le seul à s’inquiéter des événements tragiques qui se déroule dans la petite ville. Son inquiétude, des interrogations, ses états d’âmes sont très bien décrits, je me suis vite mise dans sa peau.
Par contre j’ai trouvé que l’intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place. Trop de temps même. J’aurai aimé entrer plus vite dans le vif du sujet, pour découvrir plus rapidement le bestiaire qui entoure Malcolm. Ici les révélations tardent à arriver et l’auteur ne prend pas le temps d’approfondir le mythologie des créatures. Je suis donc restée un peu sur ma faim. J’ai eu du mal à rentrer dans le roman, par contre j’aurais aimé que la dernière partie soit plus longue ! C’est un peu paradoxal, non ? Moins d’errements, plus d’actions !
En bref, je dirai que pour apprécier ce roman, il ne faut pas en attendre trop de profondeur, seulement un récit d’adolescence, un peu de fantastique, et un bestiaire riche mais à peine effleuré.
Résumé éditeur :
2359. La Terre est à l’agonie. Mais à New York, une poignée de femmes et d’hommes qui se déplacent dans le Futur l’ont promis : l’avenir est radieux, ils l’ont vu de leurs propres yeux. Le jeune Elon, élève à l’Académie et doté d’un pouvoir exceptionnel, rêve d’entreprendre ce voyage vers une époque meilleure.
2659. Un ennemi invisible a attaqué la Terre. Nuts est une survivante. Sa ville est en ruine, la planète entière est dévastée. Et si le seul espoir possible venait du passé ?
Mon avis :
Les sentinelles du futur est un roman de science fiction pour ados plutôt réussi, même si quelques points m’ont légèrement chagrinée !
Le point de départ m’a beaucoup plu, suivre le destin de deux adolescents du même âge et pourtant séparés par 300 ans, il y avait de quoi titiller mon intérêt. Elon vit en 2359 sur une Terre dévasté, en bout de course et il étudie pour devenir un sentinelle du futur et apporter le renouveau pour son époque. Il n’a connu que le ciel voilé, le temps lourd et humide et les aliments reconstitués. Nuts vit en 2659 sur une Terre qui a retrouvé de sa superbe, entourée par une famille aimante, elle a tout pour être heureuse. Jusqu’au jour ou tout bascule, une attaque venue du ciel vient tout détruite, sauf la nature. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé cette réflexion autour de l’écologie , de la protection de l’environnement, omniprésente dans ce texte.
L’intrigue est bien mené mais son déroulement m’a semblé trop simple, le parcours des deux ados manque, pour moi, d’obstacles, de rebondissements. Je pense surtout que je ne suis plus tout à fait dans la cible de ce roman. J’ai lu beaucoup trop de romans de SF pour adulte, je suis habituée à des intrigues plus profondes avec des enjeux plus importants et des « ennemis » plus puissants. Néanmoins, l’auteur aura réussi à me garder en haleine jusqu’aux dernières pages pour comprendre d’où vient ce mythe de l’Espoir (avec un grand E).
Les sentinelles du futur est un bon roman de SF pour ados, avec une pointe de romance qui ne fait que relever le tout ! Je l’ai conseillé au cours d’un club de lecture au lycée et il a rencontré un succès certain. Il ne me reste plus qu’à lire d’autres titres de l’auteur, Les Clefs de Babel est déjà sur ma liste !
Résumé éditeur :
Théa est secrètement amoureuse de de Théo, son meilleur ami d’enfance, qui lui préfère la pom-pom girl du lycée.
Théa vit seule avec sa mère, une ancienne présentatrice de télévision obnubilée par le souci de paraître jeune.
Théa a l’impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l’enfance sont déjà trop loin.
Alors, quand le professeur Jones lui propose d’être le plus jeune cobaye d’un programme visant à stopper le vieillissement, Théa décide de saisir cette chance.
Mon avis :
La première chose que l’on remarque en lisant ce livre, c’est que le monde dans lequel vit Théa est très proche du notre. Même si rien ne nous dit clairement quand se déroule l’intrigue (maintenant, dans 100 ans, 200 ans ?). Cela crée très vite un sentiment de proximité… Les avancées technologiques ne sont pas flagrantes, mais correspondent bien aux obsessions récurrentes de l’être humain.
Au départ, j’ai vraiment eu du mal à m’attacher au personnage de Théa, au point d’hésiter à refermer le livre. Théa est une adolescente emportée, très égoïste et qui ne semble pas avoir beaucoup de jugeote,heureusement, elle évolue au fil des pages, apprend de ses erreurs et cherche à s’améliorer.
La réflexion sur le temps qui passe, le vieillissement et l’immortalité est intéressante. Elle pose la question des rêves que l’on cherche à atteindre et qui se révèlent parfois trop ambitieux pour être supportables.
Mon bilan de cette lecture est mitigé, j’ai tenu jusqu’au bout sans déplaisir mais sans grand plaisir non plus …
De nos jours, à Lunéville dans l’est de la France, Madie jouit d’une existence apparemment satisfaisante et épanouie, entre son métier de médecin généraliste, le couple qu’elle forme depuis sept ans avec son compagnon Édouard et les amis qui les côtoient depuis de nombreuses années. Mais lorsqu’elle apprend que son ancien amour de jeunesse, Frédéric, que tout le monde pensait mort, est en fait bien vivant, Madie se laisse submerger par une crise existentielle comme elle n’en avait encore jamais connue… Rattrapée par le sentiment de l’ennui, rongée par l’indécision, hantée par l’idée de n’avoir fait que des mauvais choix, Madie « décroche » et laisse soudain tout en plan, direction Bruxelles où elle espère retrouver la trace de Frédéric…
Mon avis :
Madie avait tout pour me séduire : un dessin tout doux, un scénario qui réunit introspection, amitié au long court et secret de famille. Et pourtant me voilà sur ma faim ! J’ai terminé ma lecture il y a 15 minutes, autant dire qu’il s’agit d’une critique à chaud.
Pour les points positifs, le dessin est réussi, les couleurs sont délicates et apportent vraiment à la lecture. Les personnages m’ont bien plu, que ce soit Madie et ses questionnements, Edouard et sa délicatesse (toute relative par moments) ou Hocine et sa famille attachante, malheureusement j’aurais aimé avoir plus de temps pour faire leur connaissance à tous, plutôt que de voir leurs portraits brossés un peu hâtivement. Il est bien question des états d’âmes des personnages et la chronique du métier de médecin de campagne de Madie offre de beau moment.
La quatrième de couverture laisse penser qu’il va y avoir une enquête, une fuite, un élan, ce n’est pas du tout ce que j’en ai retenu. Effectivement Madie part pour Bruxelles à la recherche de Frédéric mais la fuite est molle sans rebondissement. Et puis le secret de famille ne sera finalement qu’un prétexte sur lequel le lecteur n’obtiendra pas de véritable réponse. Vraiment j’ai un petit goût d’inachevé après cette lecture. Au fil des pages l’intrigue se fait plus brouillonne, moins claire. Je ne sais pas si les auteurs avaient un volume à respecter, mais pour moi, ici, il y a trop ou pas assez. J’aurai bien rajouter des pages à cette version de Madie pour approfondir toutes les pistes offertes ! L’autre solution aurait été de resserrer l’intrigue, quitte à supprimer quelques personnages secondaires !
Pour autant je peux dire que j’ai passé un bon moment à tourner les pages de cette bande dessinée, je ne regrette pas ma lecture, mais suis toute de même un peu déçue.
Tomber amoureux nuit gravement à la santé ! Comme si les relations amoureuses n’étaient pas assez compliquées, une nouvelle épidémie est apparue : l’Amorostasie. Vieux couples comme jeunes tourtereaux, si vous êtes amoureux vous êtes immédiatement plongés dans un état catatonique…
À Paris, de nos jours. La première victime a été retrouvée figée devant sa fenêtre, une demande de mariage à la main. Puis, ce fût un jeune couple, s’embrassant dans la rue, figé lui aussi… Rapidement, l’information s’est propagée, une nouvelle épidémie sévit à Paris, baptisée l’Amorastasie. Rigidité, mutisme, les victimes de cette étrange maladie tombent dans un état catatonique. Les autorités médicales, en l’absence de remède, ne peuvent que recommander d’éviter toute manifestation intempestive du sentiment amoureux. Pire, la paranoïa s’installe dans la société, le moindre regard est l’objet d’interprétation fantasmatique.
Mon avis :
De Cyril Bonin j’avais déjà lu l’homme qui n’existait pas, lecture que ne m’avait pas entièrement conquise, j’étais resté sur ma faim… L’Amorostasia m’aura fait changer d’avis sur l’auteur. C’est la quatrième de couverture qui en premier m’aura intriguée. Comme souvent avec Cyril Bonin, le fantastique, l’étrange a la part belle dans cette histoire.
Le phénomène nous est présenté du point de vue d’Olga Politoff jeune journaliste qui enquête sur la maladie, accompagné de son ami et photographe Julien Lambert. Au fur et à mesure que l’épidémie prend de l’ampleur la paranoïa se développe et Olga va l’apprendre à ses dépends. En effet, comment admettre et expliquer que son collègue, secrètement amoureux, se fige en la regardant, alors que ni elle ni son petit ami ne tombent malade après avoir échangé un baiser. L’amour est au centre des préoccupations, mais aussi le désir et la séduction, très vite stigmatisés par les foules.
Ici Cyril Bonin va au bout de son propos. A partir de cette étrange épidémie, il nous parle de la société française, de l’Homme, de ses travers et de ses réactions face à la peur. Ici, pas d’explication scientifique, seulement les réactions des protagonistes face à une situation qu’ils ne peuvent contrôler. Comment résister à l’amour ? Voila une réponse bien difficile à trouver…
Petit plus, le dessin est, comme toujours, plaisant, les visages sont expressifs et les décors soignés (Paris est très bien représentée).
Après avoir passé 1000 ans sur son trône de pierre à méditer sur sa condition d’immortel, un homme, ancien roi d’hyperborée, part vers le Mont Olympe. Après avoir vu disparaître les siens et son peuple, au fil d’une vie qui n’a que trop durée, il s’est enfin décidé à trouver les Dieux pour les questionner quant à son étrange nature. Pourquoi lui ? Comment mourir ? Peut-il encore retrouver celle qu’il a aimée ?
Mon avis :
Adrastée, il a suffit que je jette un œil sur la couverture pour avoir envie de la lire.
Le premier atout de cette bande dessinée est son dessin. Les illustrations de Mathieu Bablet sont superbes, le trait est très précis et les détails, extrêmement nombreux dans toutes les planches donnent envie de passer du temps à les observer. Et cela correspond totalement aux thèmes de la bande dessinée, puisque Adrastée est un conte onirique dans lequel le voyage compte plus que la destination où même les raisons du départ. Ce qui compte vraiment ce sont les rencontres, les paysages traversés par le roi, qui vont le faire avancer, le faire réfléchir.
Le lecteur dispose de peu d’informations sur le personnage principale, et pour cause lui même semble, avec le temps, avoir oublié beaucoup de chose, sur lui même, sur sa vie et sur ses proches. C’est en cela que le voyage lui est nécessaire, bien sûr, il espère au bout de la route trouver les dieux, mais les différentes étapes de son périple lui permettent de réfléchir, de se remémorer son existence.
Le tome 1 ne nous donne pas toutes les réponses, mais comme la série est en deux tomes, il n’y aura pas longtemps à attendre. Si vous êtes tentés par une lecture un peu contemplative, qui vous fera voyager, Adrastée pourrait bien vous plaire ! Personnellement, j’ai passé un bon moment, mais j’attends beaucoup du deuxième tome.
Les brèves de cette semaine sont consacrées à deux auteurs de BD, qui viennent de sortir chacun une BD qui change totalement de l’univers dans lequel les lecteurs avaient l’habitude de les voir !
Histoire d’hommes de Zep, aux éditions Rue de Sèvres.
ZEP, bien connu du grand public pour sa série Titeuf, nous avait habitué à des bandes dessinées humoristiques, chroniques de la vie quotidienne d’un pré-ado gaffeur. Dès 2009, il sort déjà de ses sentiers battus en publiant Happy Sex, recueil humoristique de courtes bd autour du sexe, puis Happy Rock et Happy Girls. Cette année, il s’éloigne encore plus du jeune garçon à la mèche en publiant Histoire d’hommes, une BD plutôt sérieuse, une vraie réussite pour un changement d’envergure !
Histoire d’hommes, c’est l’histoire de quatre types qui dans leur jeunesse étaient membres d’un groupe de rock plutôt bien parti pour faire une belle carrière… Sauf que… une soirée où ils devaient participer à une émission de télé sensée les lancer, tout s’arrête, le groupe se dissout et Sandro, le chanteur, débute une carrière solo. Au moment où la bd commence, presque 20 ans ont passé, Franck, JB et Yvan (le frère de Sandro), les anciens membres du groupe, sont en route pour retrouver le chanteur dans son manoir en Angleterre. Qu’est ce qui les a séparés ? Pourquoi les deux frères ne se sont pas parlés depuis 18 ans ? Voilà ce que vous découvrirez entre ces pages.
Histoire d’hommes est une bd ambitieuse, qui parle d’amitié, d’amour, de deuil, de fraternité aussi et des difficultés à avancer lorsque la vie ne semble pas vouloir faire de cadeaux. J’ai été charmée par ce récit, par sa délicatesse, sa pudeur et par le graphisme au trait fin de Zep. Une belle réussite !
Gisèle et Béatrice de Benoît Feroumont, aux éditions Dupuis
Benoît Feroumont, pour ceux qui ne le savent pas, est l’auteur de la série de BD jeunesse Le royaume. Il nous a donc plutôt habitué a de la légèreté, de l’humour, même si déjà dans Le royaume, son héroïne, Anne, n’était pas du genre a se laisser marcher sur les pieds. Ici, il n’est plus questions ni de château ni d’oiseaux qui parlent, mais plutôt d’un conte sur les relations hommes-femmes et plus particulièrement sur les stéréotypes que la société met en place quand il est question de genre.
Béatrice est une working girl comme les autres, c’est à dire moins payée et moins bien considérée dans son job que l’ai un homme. Lassée par ces injustices et par les avances bien trop lourde de son patron, elle décide un soir de lui jouer un bien mauvais tour. Après une soirée bien arrosée, celui qui espérait profiter de sa jolie employée va se retrouver transformé… en femme. Béatrice va alors rebaptiser son ancien patron Gisèle et en faire sa femme de ménage et esclave sexuelle.
Avec cette bd, Benoît Feroumont passe de la jeunesse à un conte érotique, un véritable grand écart stylistique ! Le trait est plaisant, la fable se laisse lire avec facilité mais je suis restée un peu déboussolée, ne comprenant pas vraiment quel message retenir de cette lecture. Il est question de pouvoir, de domination, les scènes sont bien souvent érotiques, parfois drôle, mais une partie du propos m’a paru très extrême. A vous de voir !
« Tout, finalement, est allé très vite après cette étrange conversation entre maman et moi à la cafétéria. C’était quelques mois avant que l' »événement » ne se produise, quelques semaines avant que l’Autre n’entre en scène. Dans la mythologie norlandaise, le temps est circulaire, représenté par un serpent qui se mange la queue. Depuis cette table, dans ma chambre de la clinique, jamais une image ne m’a semblé aussi juste. L' »événement », l’Autre ont toujours été là. A attendre sur un point du cercle. Et c’est moi, nous, toute la Norlande qui allions à la rencontre de ce point sans le savoir et sans pouvoir l’éviter. »
Jérôme Leroy transpose dans un pays de Scandinavie imaginaire la tragédie qui a eu lieu le 22 juillet 2011 sur l’île d’Utoya, en Norvège, et donne la parole à une jeune rescapée. Magistral et bouleversant.
Mon avis :
A travers ce roman, et sous le nom de Norlande, Jérôme Leroy parle du massacre qui a eu lieu en Norvège à Utoya en novembre 2011. Un massacre qui avait choqué le public par sa brutalité, bien sûr, mais encore plus parce qu’il avait eu lieu en Norvège, pays réputé tolérant et tranquille.
Clara est une jeune fille comme les autres, du moins elle l’était, avant le massacre, avant qu’un psychopathe ne débarque sur l’île où elle passait la journée et n’ouvre le feu sur tout le monde, tuant des dizaines de personnes, sans discernement. Depuis 8 mois, elle est internée en hôpital psychiatrique, souffrant au départ de blessures physiques, puis tenant, tant bien que mal de se remettre, d’oublier sa culpabilité de survivante.
Pour s’aider, pour guérir, elle tient un carnet, adressé à sa correspondante française, dans lequel elle couche ses pensées, sur son quotidien, son pays, sa situation. Au fil des pages, le lecteur fait sa connaissance et découvre son histoire, sa vision de l’histoire. Ce qui m’a le plus touché c’est sa solitude, qui la coupe même de ses proches et la culpabilité dont elle s’accable. Le chemin de la guérison ne sera pas sans douleur pour Clara.
J’ai lu ce roman avec plaisir et même si ce n’est pas un coup de cœur, je dois bien avouer que j’ai été touchée !
Dans une ville de province entourée de montagnes et de bois, des disparitions inexplicables se succèdent à un rythme inquiétant ; la forêt semble engloutir tous ceux qui s’y aventurent. Des recherches sont menées en vain et la psychose gagne peu à peu les habitants de la petite bourgade. Cassie et Clay débarquent en ville pour reprendre la gestion de la station de service d’un père qu’ils n’ont pas connu et qui compte parmi les disparus.
Mon avis :
Dès la lecture du résumé de cette bande dessinée, j’ai été intriguée, le mystère semblant être la clé de voute de cette lecture. Only skin est un roman graphique assez conséquent, le graphisme est simple, mais je n’ai eu aucun mal à reconnaitre les différents personnages, pourtant nombreux !
La situation de départ est simple : une bourgade isolée des États-Unis est touchée par une vague de disparition étrange. Pourtant rapidement l’intrigue se complique, avec des personnages bien ambiguës, une cheffe de la police qui semble avoir d’autres intérêts que le bien être de ses concitoyens, un activiste pour la sauvegarde de l’environnement à tendance conspirationniste… Je dois avouer avoir eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, notamment parce que j’ai craint un dénouement trop simple. Il n’en ai rien ! Au fil des pages, le mystère épaissit, l’auteur nous offrant plusieurs pistes à suivre, pour finalement déboucher là où je ne l’attendais pas.
Cette bande dessinée n’est peut être pas un coup de cœur, mais elle m’aura tenue en haleine ! Je lirai avec plaisir la prochaine création de Sean Ford, qui a vraiment réussi son premier titre en alliant intrigue, mystère et une point de fantastique.
Merci à Babelio et aux éditions Rackham pour la lecture de cette bande dessinée !
Pour le retour des brèves, je vous présente une petite sélection d’albums pour la jeunesse, ça faisait longtemps !
Visages de David Goodman et Zoe Miller est un album trompe l’œil, ou tous les éléments peuvent se transformer en visages. J’étais au début assez enthousiaste, voir les objets du quotidien détournés pour créer des visages, même s’il ne s’agit pas d’une idée très originale, ça me plaisait bien.
Finalement au bout d’une quinzaine de pages, mon plaisir s’essoufflait. Effectivement, l’idée est bonne, mais le texte un peu lourd et répétitif a eu raison de moi ! Je ne suis donc pas ressortie conquise de ma lecture, mais je pense que cet album plaira grandement aux enfants curieux, qui aiment observer !
Deuxième lecture de la semaine, Le trou de Oyvind Torseter ! Voilà un objet intrigant, une couverture en carton brut, une illustration au trait noir, une seule touche de couleur (le jaune de la tranche), et bien sûr, le trou. Un petit trou rond, au centre, qui traverse l’album de part en part.
Tout l’album est construit autour de ce trou, qu’est ce qu’il fait là ? A quoi sert-il ? Et le personnage principal arrivera-t-il à s’en débarrasser ? En prenant le livre en main, j’ai eu un peu peur qu’il soit trop long, il n’en ai rien. Le lecteur profite pleinement de la longueur de l’ouvrage, chaque page augmente le suspense et les enfants adoreront imaginer où le trou pourra-t-il bien se trouver sur la page suivante.
Enfin je tenais à vous présenter, Si j’étais un livre de José Letria et André Letria, un livre qui parle de livres. A chaque double page, une illustration met en scène un livre, détourné ou non, accompagné d’une ligne de texte, plutôt poétique.
Par exemple pour l’illustration de la couverture :
« Si j’étais un livre,
Et si quelqu’un me trouvait dans la rue,
Je lui dirais : emporte-moi chez toi ! «
Le livre, la lecture, et les sentiments qui les accompagnent sont présent dans cet ouvrage, rempli de clins d’œil pour les férus de lecture. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, malheureusement je ne suis pas sure qu’il plaise à un enfant de 8 ans (âge à partir duquel l’éditeur le conseille), j’ai plus l’impression qu’il s’agit d’un livre qui plaira aux adultes déjà amateurs de livres ! Si c’est votre cas, cet album devrait vous plaire !