Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Brèves du mercredi #10

Cette semaine, c’est manga et horreur… Je ne suis fan ni de l’un ni de l’autre, normalement. Mais j’ai été sensible au mélange des deux !

Les fruits sanglants – Junji Ito

Il s’agit d’un recueil de courtes histoires horrifiques. Les thèmes sont variés même si  la mort, le suicide reviennent souvent.Les personnages principaux sont souvent des adolescents, comme si le passage à l’âge adulte était forcément difficile, basculant souvent dans l’horreur.

Il y a, ici, du sang, de la terreur, de la perversion, beaucoup de manipulation, et même si certaines fins d’histoire sont un peu convenues, j’ai passé un bon moment. Il y a en vrac des vampires, des fantômes, un nécromancien, une secte, l’auteur explore vraiment beaucoup de figures de l’imaginaire collectif.

J’ai beaucoup aimé le format court, chacune des histoires se terminant de manière abrupte, laissant le lecteur seul face au dénouement.

 

Le berceau des esprits – Kei Sanbe

Ici, le pitch est simple : un groupe de lycéens est coincé dans un navire retourné en pleine mer. C’est leur voyage scolaire qui tourne au cauchemar. Ils sont perdus, désorientés, d’autant plus qu’un mystérieux psychopathe est coincé avec eux dans le navire, tuant, massacrant tout le monde sur son passage.

Ensemble les élèves survivants vont essayer de rejoindre la partie émergée du bateau, dans l’espoir de trouver du secours.  Déjà au départ leur groupe est déséquilibré et composé d’élèves ayant de grandes difficultés à s’entendre. La situation s’aggrave encore lorsqu’ils se rendent compte qu’il n’y a peut être pas un tueur mais plusieurs.

Dans Le berceau des esprits, pas de préambule, dès la première scène, le lecteur est dans l’action, et si il veut comprendre, il lui faudra continuer de lire. Tout comme les jeunes élèves, le lecteur est perdu, découvrant des indices, des informations en même temps que les suivants. C’est ce qui à mon sens fait la force de la série.

Il ne reste qu’à espérer que tout cela ne s’essouffle pas dès le deuxième tome. Affaire à suivre, donc.

Lisa


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Brèves du mercredi #7

Cette semaine, les brèves sont consacrées au manga et plus précisément à deux séries, destinées au ados, mais très différentes.

Iris Zéro de Hotaru Takana

Dans un monde où les enfants naissent avec chacun un pouvoir (niché dans leurs yeux, dans l’iris), Torù, un jeune garçon est né sans aucun pouvoir. Pour éviter les moqueries de ses camarades qui le traitent en paria, il décide de se faire remarquer le moins possible, c’est sa stratégie d’exposition zéro… Il ne participe pas en classe, ne se lie pas d’amitié avec les autres et se mêle surtout pas des affaires qui ne le regardent pas.Sa technique fonctionne pour le mieux jusqu’à ce que Koyuki, élève la plus populaire du lycée, fasse appel à lui pour résoudre un de ses problèmes.

J’ai souvent un peu de mal avec les mangas, avec ces séries que je trouve bien souvent trop longues, qui s’essoufflent au fil du temps. Mais, même, si je n’ai lu pour l’instant que deux tomes d’Iris Zéro, je ne ressent pas du tout cet essoufflement, bien au contraire. Au fil des chapitres, les personnages gagnent en profondeur, tout comme l’univers dans lequel ils évoluent.

Iris zéro est un manga intelligent, avec des personnages intéressants dans lequel le fantastique sert de toile de fond pour mettre en avant les différents protagonistes et les mini-énigmes à résoudre. Affaire à suivre donc !

Private Prince de Maki Enjoji

Miyako est étudiante en histoire à l’université où elle rédige un mémoire sur l’ancienne princesse d’un pays étranger. Coup de chance le descendant de cette princesse, le prince Wilfred, vient étudier dans la même école. Trop heureuse de cette aubaine, Miyako fait tout pour le rencontrer pour obtenir des informations…  Malheureusement, le prince, malgré sa réputation de gentleman, se trouve être bien différent de son image. Coureur, très intéressé par la poitrine de Miyako, il ne voit que peut d’intérêt à disserter à propos de son ancêtre. Il va donc proposer à Miyako un bien étrange marché… Il lui donnera des informations sur son ancêtre mais la fera tomber amoureuse de lui…

L’histoire ne m’a pas semblé très originale, avec des personnages bien souvent stéréotypés. Heureusement, il y a suffisamment de rebondissements et d’humour pour que le lecteur passe un bon moment, joyeux.  Ce manga est une vraie distraction, et l’intrigue ne s’épuise pas trop vite. A recommander aux amateurs du genre.

Lisa


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Lorsque nous vivions ensemble – Kazuo Kamimura

Résumé éditeur :
Nous sommes à Tokyo, au début de la libération des moeurs des années 70, Kyôko (21 ans) et Jirô (23 ans) vivent en couple bien que non mariés. Elle est graphiste dans une agence de pub, lui, est illustrateur débutant. Chaque chapitre nous fait découvrir un fragment de leur quotidien avec leurs voisins, leurs amis, leurs collègues de travail, mais aussi leurs sentiments parfois contrastés.
En fil rouge : leur belle et tumultueuse histoire d’amour, romantique et érotique à la fois !

Mon avis :

Lorsque nous vivons ensemble est un récit lent, empreint de mélancolie, qui encore plus que le récit d’un amour est le témoignage d’une époque. L’histoire est décomposée en trois tomes, qui font chacun quelques 700 pages, il nous faut pourtant pas s’y fier, cette aventure se dévore ! De nombreuses pages ne contiennent pas de texte, accélérant ainsi la lecture.

Les années 70 au Japon soufflent un vent de liberté sur la vie des japonais, apportant un début de libération des mœurs. Mais les changements sont difficiles, d’autant que les mentalités évoluent lentement, plus lentement en tout cas que dans les magazines, ou à la télévision. Kyoko et Jiro ont beau s’aimer et ne pas souhaiter se marier pour le moment, la pression sociale est forte, les obligeant à cacher leur relation. Dans cette situation difficile, comment s’aimer, apprendre à se connaître et s’autoriser à commettre des erreurs ? Les deux jeunes gens vivent dans un petit studio, les fins de mois sont difficiles, le couple ne subsistent que grâce à l’emploi de Kyoko, graphiste dans une grande entreprise. Jiro, quant à lui, travaille en free-lance de manière épisodique en tant qu’illustrateur. Leur frivolité est rapidement émoussée par le quotidien, menant leur couple à la dérive.

Les thèmes sont variés, la vie de couple bien sûr, mais aussi la carrière, la maladie, l’engagement, la filiation, sont au centre de cette histoire. Et c’est ce qui fait qu’on ne se lasse pas au fil de la lecture, alternant des chapitres au sujet profond et des chapitres plus légers traitant d’une anecdote seulement. l’érotisme est aussi présent et semble considéré comme une pièce maîtresse de la vie de couple.

Je ne suis pas forcément une grande amatrice de manga, mais ici, le dessin de Kazuo Kamimira dépasse les codes du genre, et apporte de véritables touches de poésie, avec des cases très belles qui poussent le lecteur à la contemplation. Le trait est parfois austère, mais l’auteur parvient à retranscrire avec beaucoup de talent les différentes expressions des personnages. Au cours de la lecture, j’ai bien ressentie le fait qu’au départ Lorsque nous vivions ensemble était édité en feuilleton, dans un magazine. Les coupures se font sentir, mais c’est aussi ce qui fait le charme du récit.

Une fois lancée dans la lecture, je ne me suis plus arrêtée, lisant les trois tomes quasiment sans interruption, pour arriver au bout de l’histoire, au bout de l’amour, peut-être…

Lisa