Calokilit

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La cérémonie d’hiver – Elise Fontenaille

Résumé éditeur :
C’est une fille fière et solitaire, Eden. Personne ne pourrait la priver de sa liberté. Elle tient ça de Violett, sa grand-mère, qui n’avait pas d’autre règle : libre à tout prix. Et la vieille dame l’a payé. Première à manifester poing levé contre un projet d’autoroute sacrilège qui allait défigurer le paysage, entre l’océan et la forêt, elle a été arrêtée, jugée… Elle est morte à sa sortie de prison. Depuis, Eden fourbit sa vengeance. Car si elle vit au 23e étage d’une tour de Vancouver, elle est toujours une Indienne, et sa tribu était jadis célèbre pour la férocité de ses guerriers. Son arme ? Elle tombera du ciel… Chez les indiens, la vengeance est un art.

Mon avis :

Il y a quelque temps, je vous parlais de Nola, une lecture qui m’avait déçue. Il y a plusieurs similitudes entre ces deux livres, dans les deux cas il s’agit de vengeance, dans les deux cas le personnages est une femme. La ressemblance s’arrête là. Ici le lecteur fait connaissance avec Eden, jeune canadienne d’origine amérindienne, fière du peuple dont elle descend. Une jeune femme farouche que la colère pousse à commettre des actes difficilement pardonnable.

Contrairement à Nola, où la figure féminine m’avait parue basique, peu profonde et très stéréotypée, dans la Cérémonie d’hiver, le personnage d’Eden est creusé, il n’apparait pas comme un simple bras vengeur. L’auteur nous laisse le temps de faire sa connaissance, de la comprendre pour mieux nous attacher à elle. Et c’est la grande réussite de ce roman, bien sûr, Eden dépasse les limites, mais le lecteur la comprend forcément. La jeune femme m’a entrainée avec elle, d’un bout à l’autre de son histoire. J’ai aussi beaucoup apprécié la description de la ville, de Vancouver, des lieux à la nature préservée qui servent de refuges à Eden et son animal. A travers ce récit, Elise Fontenaille parle du Canada, du peuple indien, des relations difficiles entre culture ancestrale et modernité.

La cérémonie d’hiver est un roman court, mais bien écrit qui ne laissera pas le lecteur indifférent.

Et si cette lecture vous tente, laissez-vous aussi tenter par cet autre livre d’Elise Fontenaille : Le soleil et la mort.

Lisa


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Nola – Gorak, Cothran et Couceiro

Résumé éditeur :

La vengeance porte un nom de femme. A la Nouvelle-Orléans, dans la ville dévastée, juste après le passage du cyclone Katrina, une jeune femme se réveille seule, dans un hôpital. Totalement défigurée, elle comprend qu’on l’a laissée pour morte. Nola, elle s’appelle, et sa seule raison de vivre : La vengeance ! Ceux qui l’ont abandonnée vont payer… Désormais sans visage, elle est aussi sans pitié. Et dans une ville où le crime et le chaos règnent, comptez sur elle pour être implacable.

Mon avis :

J’ai emprunté cette bande dessinée un peu par hasard à la médiathèque, attirée par la couverture, avec cette femme au regard perçant, mystérieux.

Nola, c’est l’histoire d’une vengeance, l’histoire d’une femme qui après avoir tout perdu décide que sa vie ne vaut plus grand chose si elle ne se venge pas. Ici pas d’éclaircie dans la tempête, le personnage principal est sans concession.

Le dessin m’a bien plu, l’histoire aussi. Mais j’ai trouvé que la narration manquait de nuances, pas de surprises, pas de subtilités. Le résumé nous promet une vengeance et c’est tout ce que le lecteur trouvera dans cette BD, pas plus, pas moins, et ce n’est pas pour moi suffisant. Nola pourrait être une figure forte, une femme émancipée, mais ici tout manque de profondeur. Une petite déception pour moi.

Lisa