-Moi, j’ai pas peur. Galima est mon chien-loup. Il tuera qui me veut du mal.
-Personne ne te veut du mal, Marina. Cet homme est le nouveau docteur…
-Mes parents, y disent qu’il veut se faire la main sur nous.
Russie 1916. Pour fuir la police tsariste, le jeune Alexandre accepte un poste de médecin au fin fond de l’Oural. Là-bas, l’homme qu’il remplace a été sauvagement assassiné. Mais ce n’est pas la première fois que la neige se trouve ensanglantée quand soufflent les vents mauvais. Ainsi, loin de la révolution rouge, la mission d’Alexandre tourne au roman noir. »

Mon avis :
Ce que le vent apporte est une bande dessinée qui m’aura attirée grâce à sa couverture : un arbre nu au cœur de l’hiver.
Une fois ouvert, nous nous retrouvons en Russie, en 1916. Alexandre, étudiant en médecine, se retrouve, pour se faire oublier de la police du régime, à diriger un petit, tout petit établissement hospitalier, dans l’Oural.
Il y est confronté à une population qui ne lui fait absolument pas confiance, qui le teste, en lui envoyant des « malades » en éclaireurs.
Puis des meurtres sauvages et étranges ont lieu. La croyance populaire accuse des êtres du folklore d’en être les responsables sanguinaires.
Le dessinateur et scénariste, Jaime Martin, nous plonge par son dessin dans la Russie profonde, enchevêtrée au milieu des bois, et de la nuit. Mais aussi dans ses traditions, et ses croyances.
Alexandre est le personnage d’un voyage initiatique : lui, qui vient de la ville, se retrouve en pleine campagne, a essayé de pratiquer la médecine malgré les réticences de la population, et de son manque d’expérience.
Il se retrouve pris dans une vague de morts suspectes, des meurtres. Mais, commis par qui ?
Le scénario, n’est, à mon avis, pas très brillant : des thèmes souvent abordés sont abordés, sans grande originalité. Malgré la recherche d’un meurtrier, ou au moins de l’explication de ces morts étranges, il n’y a aucun suspens, aucun soupçon.
Mais j’ai aimé les illustrations, beaucoup. Elles posent parfaitement l’ambiance, et ainsi, enrichissent fortement le récit.
Donc, malgré une petite déception, j’ai quand même pris du plaisir à parcourir cet ouvrage.
Nath à Livres
Site officiel de Jaime Martin