Calokilit

Nathalie lit, Lisa aussi, c'est Calokilit !


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Dans la secte – Pierre Henri & Louis Alloing

Résumé éditeur :
L’itinéraire de Marion n’a rien d’extraordinaire et ne pourrait faire la Une des journaux. C’est ce qui le rend exemplaire : Marion ressemble à n’importe quel adepte de secte, son endoctrinement a été progressif, sans violence. Mais il l’a laissée durablement meurtrie Elle a dû prendre sur elle pour confier son histoire à ses amis auteurs de BD.
Un témoignage poignant réalisé en coopération avec l’ADFI, une des plus importantes associations de lutte contre les sectes. Sa présidente, Catherine Picard en signe d’ailleurs la préface.
 

secte_1Mon avis :

Pour commencer, il est important de dire que cette bande dessinée est un témoignage. Le nom de la victime, Marion, n’est pas le vrai, pour pouvoir la protéger.

Elle explique ici comment elle s’est retrouvée au cœur de la secte scientologue, décrivant dans quel état psychologique elle était, et où elle en était dans sa vie. On découvre avec horreur, que finalement, elle est comme nous. Pas de problèmes insolvables, des amis, une famille. Mais quand même, elle s’est faite happer par la machine.

Ensuite, on y découvre les tactiques utilisées (hé oui, il s’agit bien de tactique, de stratégie) par la secte pour vous garder « prisonnier », en vous abrutissant de fatigue et de travail, ne vous laissant ainsi que peu de chance d’avoir le temps de réfléchir, d’analyser correctement la situation, et de vous rendre compte de l’embrigadement que vous êtes en train de subir. Les contacts humains sont proscrits : vous ne pouvez pas vous faire d’amis au sein de la secte, et bizarre autant qu’étrange, le téléphone, seule ouverture vers l’extérieur, ne fonctionne jamais…

Un témoignage bouleversant, rageant aussi. Marion, ici la victime, finit par s’en sortir. C’est à dire qu’elle arrivera à partir, mais à quel prix ! De retour dans sa vie, elle est harcelée au téléphone, menacée. Son existence devient un enfer, duquel elle a beaucoup de mal à s’échapper.

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Les illustrations sont en dégradées de bleu. Le trait très rond, dédramatise un peu la situation, et adoucit un peu le récit.

Cette bande dessinée me semble importante, par le sujet délicat qu’elle aborde, et qui est mis ici à la portée de tous. N’oublions pas que c’est une histoire vraie, tirée d’un témoignage émouvant.

A lire !

 

Nath à livres

 


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Dans la peau d’un maton – Arthur Frayer

Résumé éditeur :
Que savons-nous vraiment de la prison ? Uniquement ce que veulent bien nous en dire des détenus ou des membres de l’administration pénitentiaire.
Arthur Frayer a voulu aller plus loin. Pour voir par lui-même ce qui se passe dans ce monde clos, ce jeune journaliste a passé le concours de gardien de prison et est devenu, l’espace de quelques mois, un « infiltré ».
En stage à Fleury-Mérogis, puis en poste à Orléans, il raconte ses mois passés en détention. On découvre avec lui, en partageant son inquiétude, son étonnement et souvent sa colère, la réalité des maisons d’arrêt surpeuplées, les humiliations quotidiennes – pour les détenus comme pour les matons –, le désespoir et la folie, la roublardise de tous, le poids de l’enfermement.
Au fil des jours, toutes les certitudes du journaliste vacillent : comment rester juste ? Comment œuvrer à la réinsertion quand on doit exercer un métier épuisant dans des conditions si difficiles ?
De cette expérience hors du commun est né un récit bouleversant, d’une force rare.
 
Arthur Frayer
 

Mon avis :

Encore un livre qui dépote, et qui finalement raconte une histoire folle, et nous montre l’énorme motivation d’Arthur Frayer. Je m’explique.

Arthur Frayer fait des études de journalisme. Il souhaite ensuite écrire sur l’univers carcéral. Pour se faire, il trompe tout le monde, enchaînant des petits boulots divers et variés, passant des concours, dont celui de surveillant de prison. Il brouille les pistes pour pouvoir devenir « maton », sans éveiller de soupçon sur son but final.
Il sera reçu à ce concours, et commence sa formation de surveillant. Il nous raconte ces différents stages, dont un à Fleury-Mérogis, ainsi que les différents « conseils » qu’il entendra lors de sa formation. Puis ensuite il devient vraiment surveillant, n’est plus stagiaire. Je ne rentrerai pas plus dans les détails, pour laisser votre curiosité aux aguets.

Arthur Frayer nous raconte avec brio ce dont il a été témoin, à quel point cela a été dur, mais aussi les belles rencontres. Il ne fait à aucun moment le procès des surveillants, ou des prisonniers. La balance s’équilibre parfaitement, aucun parti pris n’étant adopté.

Un livre que je conseille à tous, ainsi qu’aux « grands » adolescents que le sujet intéresse. Si vous voulez en savoir plus en ayant accès à quelques extraits : Rue89

Nath à livre