Résumé éditeur :
Le nouveau vestiaire des collégiens ouvre ses portes. Vitres floutées et toilettes roses, les garçons découvrent les locaux rénovés avec un mélange de gêne et de moquerie. D’autant plus que les douches sont désormais collectives !
Ainsi deviennent-elles un centre d’intérêt particulier, dans cet espace clos où le principe fondamental de l’autorité adulte disparaît et où peuvent s’exprimer les instincts primaires à l’état le plus brut : agressivité, sexualité ado, moqueries, harcèlement de la tête de turc…
Mon avis :
Quelle force dans cette bande dessinée ! Le postulat de départ est très simple, il s’agit d’un huis clos dans le vestiaire des garçons. Chaque semaine, les mêmes garçons se retrouvent dans ce vestiaire tout neuf. Les douches communes vont les bousculer, les pousser à remettre en question leurs habitudes et la hiérarchie dans leur groupe.
La dynamique d’une classe est très réaliste, on ressent fortement la violence qu’il peut y avoir à ces âges de grands changements. Ce groupe d’ados est régit par des règles simples, une hiérarchie très claire qui imposent à certains de se parler et à d’autres d’être mis de côté. La position de souffre-douleur de Corentin paraît inévitable, comme si il était impossible pour les adolescents de ne pas choisir une tête de turc, d’ailleurs quand un élément perturbateur va intervenir, très vite le groupe trouvera un nouvel équilibre.
Le dessin de Timothé Le Boucher nous présente des adolescents aux physiques variés, des beaux mecs qui semblent avoir grandis avant les autres aux plus juvéniles. Les décors sont simples et plantent un décor un peu froid, comme peut l’être un équipement scolaire.
Super bonus : pour accompagner la sortie des Vestiaires, Timothé le Boucher a fait paraître directement en ligne une bd interactive qui reprend les personnages de la bd papier dans une histoire inédite, c’est par ici !
Lisa