Résumé éditeur (citation ici) :
On cherchait l’endroit idéal, isolé, tranquille. Une nuit, j’ai eu l’idée : Irus ! L’île d’Anton était en vente depuis sa mort, mon père venait de trouver un acheteur, on ferait d’une pierre deux coups : on partirait dans un endroit génial, et après une histoire pareille, le type ne voudrait plus l’acheter, Irus… l’île du Bonheur serait à nous pour toujours. Et le grand saut, on le ferait comment ?Là, Vlad a eu l’idée du siècle. En douceur, impossible à louper : il suffisait d’attendre la marée. Il avait fait fort le Prince des Ténèbres… un moyen aussi simple, je n’y aurais jamais pensé. Pas de sang, de violence, de boîte crânienne éclatée, ni de grosse langue noire ou de corps bleu pendu à une poutre.— Dommage, a dit Mishima qui aimait bien se la jouer gore.Il pensait déjà aux photos dans les journaux. Kim et moi, on aimait autant que ce soit clean, en plus on pourrait se regarder partir en se donnant la main, ce serait comme une estampe japonaise.
Mon avis :
Je suis tombée sur ce court roman au hasard d’un rangement dans la médiathèque. Le titre m’a intrigué, j’ai lu la citation de la quatrième de couverture qui m’a immédiatement convaincue de lire le reste du texte.
Le soleil et la mort, quel peut bien être le lien entre ces deux choses dans la tête d’Ulysse ? Et surtout qu’est ce qui peut le pousser à décider de mourir ?
Le roman est écrit à la première personne du singulier et j’ai réellement eu l’impression de lire une confession d’ado, un texte parfois froid, parfois dur, et d’autres fois empli de tendresse. Petit à petit, le lecteur s’attache à Ulysse, comprend sa douleur, mais surtout le lecteur se met à avoir peur pour lui, peur qu’il commette l’irréparable.
Les personnages qui entourent Ulysse peuvent sembler un peu caricaturaux, son père qui a du mal à prendre ses responsabilités, sa belle mère hostile, Kim, ado asiatique que son père refuse de laisser faire des études… Mais ça n’empêche pas le portrait d’être poignant. Et même si le dénouement ne m’a pas vraiment étonnée, j’ai pris plaisir à tourner jusqu’à la dernière page.
Voilà donc un roman très court, à peine 97 pages, mais riche en émotions. A lire à partir de 14 ou 15 ans, je dirai.
Lisa
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